Tout pour être heureux

Dans la catégorie: Monte le son,Watching TV — kwyxz le 4/12/07 à 0:40

Quand j’étais enfant, j’avais pour voisinage immédiat une blanchisserie sur la gauche, une morgue en face, et un centre gériatrique à droite. Pas de voisins de mon âge, pas de frêres / soeurs, enfant unique, un père qui bossait trop, une mère qui faisait son possible mais avait quand même plein d’autres choses à faire que jouer avec moi, oui, je m’éclatais: j’étais pressé que la rentrée arrive pour retrouver mes copains à l’école, vous imaginez la détresse. Alors évidemment, j’ai bouffé de la télé jusqu’à ras-la-gueule: les séries des années 80, l’Agence tous Risques, K2000, Riptide, Wonder Woman, Sheriff fais moi peur, Tonnerre Mécanique, Magnum, Ma Sorcière Bien Aimée, Supercopter, Mission Impossible, le soir les Champs-Élysées de Drucker, les Sacrées Soirées de Foucault, Lahaie d’honneur du Jean-Luc, Avis de recherche de Sabatier (Patrick, pas Robert), … tout ça, et d’autres.

Et le Club Dorothée.

Le Club Dorothée, c’était quand même l’une de ces émissions dont on se dit qu’on n’en reverra plus jamais de pareilles. Un peu comme on se dit qu’on n’entendra plus jamais d’émissions de radio comme les Débats de Gérard. Le Club c’était Dorothée bien sûr, Ariane, Patrick, Jacky, et mon préféré, Corbier. C’était 5 heures d’antenne par jour, tous les jours de la semaine ou presque, dont une bonne partie en direct. C’était Hokuto no Ken (Ken le Survivant) le mercredi à 14 heures. C’était Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque) en version intégrale le mercredi matin, probablement la période de plus grosse audience sur la tranche d’âge des 5 à 17 ans. C’étaient tous ces scandales autour de la violence des dessins animés japonais, sur la nullité des séries AB, sur la stupidité des jeux et la bêtise supposée des animateurs, mais c’était mon enfance, mon univers et celle de milliers d’enfants de ma génération. C’était ma deuxième famille, celle des gens dans le poste, à qui des fois je faisais des signes, mais qui ne me voyaient pas souvent.

En 1997, fin de l’histoire. Le Club Dorothée s’arrète brutalement et nous laisse tous un peu orphelins. Depuis, je découvre que Jacky a continué la télévision. Que Patrick est reparti aux USA. Qu’Ariane travaille toujours dans le milieu, même si elle n’anime plus. Que Dorothée a pris du repos après ces années de travail de folie. Et que François Corbier a repris sa guitare et son métier de chansonnier. Et ses chansons, elles sont merveilleuses. Vraiment.

C’est pourquoi quand je vais aller le voir, vendredi au Buveur de Lune, je me demande si je ne vais pas un peu pleurer quand même. Comme quand on retrouve un vieil ami dont on a pas eu de nouvelles depuis 10 ans et qui nous a manqué. Putain, comme il m’a manqué.

Prostitution

Dans la catégorie: Watching TV — kwyxz le 18/09/07 à 13:23

Au moins maintenant c’est officiel, Pamela Anderson est une pute.

Zeroes

Dans la catégorie: Watching TV — kwyxz le 26/05/07 à 13:14

Ce post ne contient aucun spoiler sur la saison 1 de Heroes. Néammoins, si vous n’avez pas vu le season finale, ne cliquez PAS sur le lien donné plus bas. Je répète, si vous n’avez pas vu l’épisode 23, ne cliquez PAS sur le lien.

Maintenant que la saison est terminée, je peux le revendiquer: je n’ai pas aimé Heroes. Oh, je n’irai pas jusqu’à dire que cette saison 1 était aussi mauvaise que la saison 6 de 24 (il y a des limites), mais globalement je n’ai vraiment, mais vraiment pas aimé.

Le concept de base est pourtant plutôt bon. Un groupe de personnes douées d’un pouvoir hors du commun, qui ne sont pas une équipe en collants, une intrigue prometteuse, des personnages sympa.

Mais la réalisation, l’écriture et le jeu des acteurs gache le tout. Du début à la fin de la série, j’ai eu cette impression d’inachevé, de manque d’attention aux détails, de nonchalance généralisée. Des petits détails parfois sans conséquences fâcheuses mais qui montraient bien qu’on était pas là pour fignoler. Des incohérences parfois beaucoup plus graves. Mais je m’accrochais à l’espoir de voir un finale grandiose qui rattraperait le tout, et l’épisode 20 (le meilleur de la saison, et de loin) m’avait plu et redonné confiance.

C’est peu de dire que le season finale, garni d’énormités, m’a déçu. C’est peu de dire que toutes les petites choses qui m’avaient fait tiquer jusqu’ici se retrouvèrent démultipliées. Cette impression que Heroes et son histoire originale, voulant peut-être toucher un trop large public, s’est bassement réduite à une bête série d’entertainment débile au scénario complètement annexe tellement il est garni d’incohérences.

Cette impression générale que les auteurs ne maîtrisaient pas leur scénario, qu’ils étaient aux commandes d’une histoire qui les dépassait largement, qu’ils avaient complètement perdu le contrôle de leur propre série, m’a réellement poussé à me demander s’il ne fallait pas complètement débrancher le cerveau pour apprécier ça.

Après avoir lu cette interview du créateur de la série, j’en ai la confirmation. Il pense s’adresser à un public de demeurés. Ça fait toujours plaisir. D’un autre côté, pour lui et les auteurs, c’est tout bénef. D’un côté il laisse les fanboys faire le boulot à sa place, élaborer des explications délirantes pour lui, et récupère celle qui lui va le mieux, de l’autre il flatte leur égo en confirmant leurs théories.

Idée encore confirmée par le fait que pour la saison 2, le public pourra voter pour les Heroes qu’il a envie de voir. C’est ça, la nouvelle télévision. Le téléspectateur fait le boulot du scénariste et vote pour savoir qui il veut voir quitter le loft. Rideau.

300 (000)

Dans la catégorie: Watching TV — kwyxz le 11/05/07 à 18:29

Chez TF1 ils ne sont pas contents. Ils ont payé cher les droits pour diffuser cet été Heroes, la nouvelle série US qui cartonne un peu partout. Seulement, 300000 français auraient déjà vu les 21 épisodes actuellement diffusés ce qui, évidemment, fait autant de téléspectateurs potentiels en moins. Qui va regarder une VF pourrie après avoir déjà vu la VO ? Donc forcément, ils ne sont pas contents. Dans le genre suicidaire, citons également M6 qui va commencer à diffuser la saison 2 de Desperate Housewives après sa sortie en DVD, et après la fin de la saison 3 aux US.

Il n’y a là rien d’étonnant. Celà fait des années que l’amateur de séries, en France, a la nette impression qu’on se fout de sa gueule. Toutes chaînes confondues. Plutôt que de diffuser, souvent dans le désordre et parfois en mélangeant des épisodes d’une saison à l’autre, une VF minable (Prison Break, anyone ?) au plus tôt six mois après la diffusion américaine, si les chaînes françaises essayaient, pour voir, de faire comme dans les pays scandinaves et diffusaient une VOST moins de trois semaines après ladite diffusion américaine. En passant les épisodes dans l’ordre. Sans les charcuter, sans les censurer. Quitte à proposer ensuite une diffusion “traditionnelle” de VF six mois plus tard. Bizarrement, j’ai comme la certitude que beaucoup de téléspectateurs (pas tous, évidemment) n’éprouveraient pas ainsi le besoin ni l’envie d’aller voir ailleurs.

Trash your TV

Dans la catégorie: Watching TV — kwyxz le 7/04/07 à 1:05

Je n’arrive pas à dormir.

Alors je lance la téloche. Je zappe. Je tombe sur W9. L’émission s’appelle Flavor of Love. Elle met en scène Flavor Flav de Public Enemy dans une émission du type bachelor.

Flav, qu’on peut gentiment qualifier de gring’ laid un peu con plein de fric, doit choisir entre plusieurs participantes. Qui sont, n’ayons pas peur des mots, des grosses putes. Il se bourre la gueule, elles lui présentent leur cul et leurs seins pour qu’il les pelote. C’est d’une vulgarité ahurissante. Je n’ai jamais vu ça. Et pourtant j’en ai vu des émissions à la con. C’est bidonnant, elles sont toutes à se faire des coups en traitre et à s’accuser mutuellement de n’en vouloir qu’à son pognon.

Mon Dieu. C’est “présenté” (disons qu’il lit péniblement son prompteur) par Doc Gynéco, affalé comme une merde sur un canapé, habillé comme un bon vieux proxo et encadré par… deux putes lascives, aimablement appellées “figurantes”. Balèze pour l’image de la femme.

Gyneco

Just have a little faith

Dans la catégorie: Watching TV — kwyxz le 5/05/06 à 3:44

Lincoln Burrows est accusé du meurtre de Terrence Steadman et condamné à mort après une enquête laissant peu de place au doute quant à sa culpabilité. Michael Scofield, le frère de Lincoln, est persuadé de son innocence et braque une banque pour se faire enfermer dans le même pénitencier. Son objectif ? Leur évasion.

Deux prisonniers cherchant à retrouver la liberté, un schéma déjà bien connu dans le monde du cinéma. Mais les prisons modernes ne sont plus les passoires que pouvaient être l’Alcatraz des années 30 ou le pénitencier de Shawshank, et l’ingéniosité de Michael est ici rudement mise à l’épreuve.

Son plan, exposé épisode après épisode, est aussi millimétré que théoriquement infaillible, et c’est avec un plaisir jubilatoire que l’on observe comment une évasion supposée parfaite peut très rapidement tourner à la catastrophe. Chaque semaine, les scénaristes redoublent de créativité pour repousser plus loin, encore un peu, les limites de l’imagination de Michael et celles de la patience du spectateur, haletant, au bord de la crise de nerfs lors du cliffhanger de fin d’épisode.

Prison Break est en passe de devenir une nouvelle référence en matière de thriller. Il serait plus que criminel de passer à côté. Vous voilà prévenus.

C’est pas beau d’être jaloux

Dans la catégorie: Watching TV — kwyxz le 10/04/06 à 9:27

De plus en plus de gens commencent aux US à élever leur voix contre Family Guy. De qui s’agit-il ? D’odieux censeurs conservateurs et puritains ? D’ultra-religieux ? De moralisateurs fanatiques ?
Eh non. Il s’agit d’autres créateurs ou auteurs de séries animées. Exemples:

“If you’re a kid wanting to be a cartoonist today, and you’re looking at Family Guy, you don’t have to aim very high. You can draw Family Guy when you’re ten years old. You don’t have to get any better than that to become a professional cartoonist. The standards are extremely low.”
Traduction: “Si vous êtes un jeune aspirant à devenir animateur de nos jours, et que vous regardez Family Guy, vous n’avez pas besoin de viser haut. Vous pouvez dessiner Family Guy dès l’âge de dix ans. Vous n’avez pas besoin de progresser plus que ça pour devenir un professionnel. Le niveau est extrêmement bas.”
Ces mots sont de John Kricfalusi, le créateur de “Ren and Stimpy” (diffusés à une époque sur Canal+) dont voici une illustration:

Ren and Stimpy

On constate qu’en matière de dessins moches et faisables par un enfant de 10 ans, le Monsieur sait parfaitement de quoi il parle.

Dans un récent épisode de South Park, Matt Stone et Trey Parker expliquent très clairement par la voix de Cartman pourquoi ils n’aiment pas Family Guy:
“Don’t you ever, EVER compare me to Family Guy, you hear me Kyle? Compare me to Family Guy again and so help me, I will kill you where you stand! Do you have any idea what it’s like? Everywhere I go: ‘Hey Cartman you must like Family Guy, right?’ ‘Hey, your sense of humor reminds me of Family Guy, Cartman!’ I am nothing like Family Guy! When I make jokes they are inherent to a story! Deep situational and emotional jokes based on what is relevant and has a point, not just one random interchangable joke after another!”
Traduction: “Ne me compare jamais, JAMAIS à Family Guy tu m’entends Kyle ? Tu me compares encore une fois à Family Guy et je te détruis sur place! Tu as une idée de ce que ça fait ? Partout où je vais: ‘Hey Cartman, tu dois aimer Family Guy non ?’ ‘Hey ton sens de l’humour me rappelle Family Guy, Cartman !’ Je ne suis pas Family Guy ! Quand je fais des blagues elles sont en rapport avec l’histoire ! Des blagues de situation basées sur des choses sensées et qui ont un but, pas juste une blague aléatoire interchangeable enchaînée avec une autre !”
Est-il vraiment nécessaire de décrire ce qu’ils expriment ? Ils en ont marre qu’on les compare à Family Guy, et justifient leur énervement comme ils peuvent, en attaquant sur l’humour flashback omniprésent et hilarant du show de Seth McFarlane. Ils nous avaient habitués à mieux, là on est proche du pitoyable…

Une dernière attaque et pas des moindres: “So, if you don’t want to see crude, low-brow programming disappear from the airwaves, please, call now.”
Traduction: “Donc, si vous ne voulez pas voir des programmes crus, de seconde zone, disparaître des ondes, appellez maintenant” prononcé devant un logo de Family Guy dans… Les Simpsons. Comme l’on pouvait s’y attendre, les auteurs de ces derniers accusent régulièrement Family Guy de plagiat et se permettent de temps en temps des attaques au beau milieu d’épisodes ou d’interviews. S’ils pouvaient faire preuve d’autant d’imagination pour l’écriture que pour la critique, ce ne serait pas un mal tellement les récents épisodes des Simpsons sont ennuyeux à mourir. Un signe ne trompe pas: l’audience des Simpsons est en déclin, alors que celle de Family Guy est en constante progression. On aurait pu espèrer un peu plus fin de la part de la bande à Groening qu’une réaction de jalousie aussi puérile.

It’s me, Luigi

Dans la catégorie: Misc,Watching TV — kwyxz le 18/03/06 à 2:35

Avant même que le rideau se lève, il est ici. Il discute avec nous, nous explique qu’il nous attendait. Qu’il nous a attendus très longtemps mais que maintenant nous sommes là, avec lui. Que nous allions nous aimer, que nous allions passer un bon moment et déjà il nous fait plus que sourire. Alors que son histoire nous est narrée, des personnages atypiques déboulent sur la scène dans un immense maelström de couleurs, de chansons et d’éclats de rire. D’interruptions impromptues en poèmes émouvants, de spectacle de magie burlesque à un air d’opéra en slip, de l’apparition exceptionnelle de Jean-Claude Bouchetrou à la Revue de Presse Rigolote, ce furent presque trois heures de pur bonheur qui nous ont été offertes pour cette ultime représentation.

Luigi Prizotti

(Originellement programmé à La Cigale, le spectacle fut prolongé du 3 au 17 mars aux Folies Bergère. Si de nouvelles dates sont annoncées, foncez-y, c’est un ordre)

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