Coûte que coûte

Dans la catégorie: Humeur — kwyxz le 29/01/12 à 15:32

L’émission commence par un jingle sur fond de musique classique tout droit tiré des années 80. Philippe, le médecin, et Margarete la psychothérapeute sont « À votre écoute, coûte que coûte » et animent une émission de conseils aux auditeurs dans la droite lignée de ceux de Ménie Grégoire ou même d’Anne-Marie Peysson et Alain Krauss dans « Les auditeurs ont la parole ».

Seulement voilà, Philippe et Margarete sont tous les deux des cathos coincés, réacs, homophobes, xénophobes et leurs « conseils » bas du front ne valent pas tripette, la discussion se terminant généralement par un raccrochage au nez dans les règles de l’art, parfois par les deux médecins à court d’arguments, souvent par l’auditeur furieux. Diffusée depuis seulement deux semaines par France Inter, « À votre écoute, coûte que coûte » provoque la fureur d’une partie de ses auditeurs, scandalisés des propos tenus. Et, si l’émission était véridique, il y aurait de quoi.

Sauf que ce programme, d’une durée d’environ 6 minutes, est un canular, une émission de divertissement et d’humour grinçant qui personnellement me fait pleurer de rire. Les deux animateurs et leurs auditeurs sont tous des acteurs (la rumeur fait courir les noms de Zabou Breitman et Laurent Laffite dans le rôle des deux médecins) et le but avoué est bien de moquer ces deux escrocs, médecins de pacotille aux conseils douteux et aux réactions bancales, tout en pointant du doigt leur discours façon café du commerce.

Le résultat ? Un joli bordel. Certains adorent, vantent le ton décalé et louent le courage d’Inter. D’autres sont purement scandalisés, certains parce qu’ils ne trouvent pas ça drôle, d’autres parce qu’ils pensent le programme sérieux. Suite à un épisode où les deux médecins tancent un auditeur homosexuel, Act-Up Paris, reconnaissant qu’il s’agit d’un canular, se fend néammoins d’une lettre ouverte reprochant à Inter de contenter aussi les homophobes.

Si l’humour peut ne pas être partagé par tous et s’il est tout à fait autorisé, compréhensible et acceptable de ne pas trouver le programme drôle, « À votre écoute coûte que coûte » met en relief des problèmes que j’estime néammoins graves et révélateurs de notre société actuelle.

Oui, il est gravissime que l’on puisse écouter cette émission et ne pas comprendre qu’il s’agit d’un canular, parfois après plusieurs épisodes. Les emails scandalisés reçus par Inter, les commentaires déposés sur le site de la radio ou sur les différents articles parlant de l’émission montrent que des centaines d’auditeurs prennent les deux intervenants au sérieux. Mais comment en est-on arrivé là ? Comment une part de la population peut-elle ne pas déceler l’humour derrière ces propos scandaleux ? Peut-être tout simplement parce que des propos de ce genre se retrouvent de plus en plus dans la presse, proférés par des types pas du tout ironiques, eux, et dont l’émission veut montrer la bêtise.

Oui, il est révélateur qu’Act-Up monte au créneau en expliquant que les propos des deux faux médecins sont tellement proches de ceux entendus tous les jours par homos / lesbiennes / bi / trans qu’ils ne sont pas de vraies caricatures et donc perdent leur caractère comique. Mais accuser la radio de faire le lit des homophobes, c’est à mon sens se tromper de combat. C’est reprocher à Desproges (évidemment souvent cité dans le débat actuel) de faire plaisir aux antisémites lorsqu’il racontait des blagues sur les juifs pendant ses spectacles. Parmi les commentaires reçus par le magazine Têtu sur son site web suite à leur article « La nouvelle émission de France Inter est-elle allée trop loin ? » celui de Cedric799 résume parfaitement la chose : « C’est un programme où toutes les communautés en prennent pour leur grade ; et c’est salutaire de proposer un humour grinçant et politiquement incorrect sur une antenne de service public dont les valeurs sont exactement à l’opposé, c’est à dire la tolérance, le respect de l’autre, la culture et l’intelligence. (…) Je pense justement que la culture et l’intelligence, la vraie, pas celle basée sur des idées reçues, sont les meilleures armes contre l’homophobie, et France Inter est une radio culturelle qui aime et respecte toutes les identités, et les met en avant. (…) Il est nécessaire de ne pas toujours parler d’homosexualité avec gravité ou avec des stéréotypes ; cet humour, qui prend les traits d’un discours moralisateur et homophobe, est en réalité une illustration de l’homophobie ordinaire qui encrasse l’esprit de certaines élites conservatrices et les conduit à faire preuve de ce mépris et de cette consternation si présente dans ce programme. »

Beaucoup reprochent à France Inter de ne pas clairement indiquer qu’il s’agit d’un canular. La station entretient volontairement le doute sur le programme, préférant faire confiance à l’intelligence de ses auditeurs. À notre époque ce pari semble difficile à relever.

Nivellement par le bas

Dans la catégorie: Humeur — kwyxz le 2/01/12 à 1:10

Quoi de mieux pour démarrer 2012 qu’un bon gros coup de gueule ? Ayant déjà fait maintes fois le tour d’une édition “Années 90” du Trivial Pursuit, nous nous sommes mis en chasse d’une recharge afin de faire le plein de nouvelles questions. Tombant sur une boîte à la thématique “Divertissement” nous en faisons l’acquisition et quelques cartes plus tard, la consternation nous étreint. C’est un fait, les questions du Trivial Pursuit sont de plus en plus idiotes d’année en année. Mais on atteint ici de tels degrés de nullité qu’il m’est difficile de ne pas pointer du doigt le mini-scandale que représente cette baisse de qualité dont l’objectif initial est probablement de ne pas frustrer Jean-Patrick Grodébile, lui permettant de briller en société devant bobonne et les enfants. Je vous passe les dizaines de questions sur la télé-réalité, les films Twilight ou les bouquins de Guillaume Musso : poser des questions sur la pop culture, pourquoi pas, mais le minimum serait au moins de le faire correctement ! Ignorance caractérisée des auteurs des questions, formulations incompréhensibles, réponses à côté de la plaque, voici un petit florilège du pire du Trivial Pursuit version années 2010.

Dans quel dernier volet d’une trilogie, Christian Bale joue-t-il John Connors, héros de la résistance futuriste ?
Terminator Renaissance

Quel titre culte a ouvert la voie aux jeux vidéo musicaux ?
Guitar Hero

Quel est le 1er site français d’écoute de musique gratuite, qui a connu 900% de requête sur Google en 2008 ?
Deezer

En 20 ans, combien Nintendo a-t-il développé de consoles portables ?
7

Comment appelle-t-on le service sur internet qui permet de télécharger des fichier audio ou vidéo sur un ordinateur, un mp3 ou un téléphone ?
Le podcasting

Quel jeu a été sacré “jeu vidéo de l’année 2009” en France : Mario Galaxie, Call of Duty : World at War ou Les Sims 3 ?
Call of Duty : World at War

Quelle série d’un manga culte de Naoki Urasawa est sortie à l’écran sous le titre 20th Century Boys ?
Monster

Dans quel jeu évolue-t-on dans la peau de Faith, une messagère qui se déplace comme un félin à condition de bien orienter la caméra ?
Mirror’s Edge

Qui est remonté sur scène avec This is it !, 12 ans après sa dernière tournée mondiale ?
Michael Jackson

De quel célèbre jeu vidéo de “hack and slash”, le barbare, le féticheur et le sorcier sont-ils des personnages de la 3ème version ?
Diablo

À quel film culte sorti en 1999 doit-on l’effet “bullet time” ?
Matrix

Sur la Xbox 360, dans quel jeu Marcus Fenis et l’équipe Delta affrontent-ils les Locustes ?
Gears of War 2

Et pour finir mon petit préféré :

De quelle série de jeux de combat Legends Force Degrees est-il le dernier opus, sorti 10 ans après Third Strike ?
Street Fighter

Quand une véritable institution, considérée depuis des années comme l’un des plus grands jeux de culture générale au Monde, se permet de tomber aussi bas, c’est qu’Huxley avait vraiment vu juste…

The shape of things to come

Dans la catégorie: Humeur — kwyxz le 16/09/11 à 18:43

Je n’écris plus beaucoup par ici, pas que je n’aie plus rien à dire, mais force est de reconnaître que pour pas mal de choses le format court fonctionne plutôt bien, et les photos prises sur le vif parlent souvent mieux que de longs discours. Pas un manque d’inspiration donc mais surtout un manque de temps, un post de blog nécessitant souvent un peu plus de mise en forme et de relecture qu’un simple tweet, sans oublier 198x que je tente d’updater même si là encore le temps fait cruellement défaut (bien plus que la motivation).

En janvier j’ai démarré une playlist Spotify intitulée “One Song a Day Makes Worry Go Away” au principe tout con, chaque jour un nouveau morceau. À l’origine l’idée était simplement d’y mettre tous les morceaux qui me plaisaient bien sur le moment, il n’y avait aucune considération sur l’actualité du jour et puis finalement quelques événements m’ont incité à mettre telle ou telle chanson en fonction de la date. Et surtout ce réflexe quotidien est devenu un super outil de découverte, quand je n’ai pas d’idée particulière je clique sur un morceau que j’aime bien puis sur Related Artists et c’est ainsi que j’ai découvert des trucs vraiment bons comme School of Seven Bells, The Antlers, Art Brut, Silversun Pickups. Seul truc chiant : parfois Spotify supprime sans prévenir des morceaux de son catalogue, certainement pas pour le fun, mais laisser les entrées en grisé dans la playlist plutôt que brutalement annihiler le morceau permettrait au moins de se rendre compte facilement de ce qui a disparu.

Finalement c’est surtout la multiplication des moyens d’expression (photo, musique, microblogging) qui entraîne cette chûte du nombre de posts de blog. Pour autant je n’envisage pas de le fermer, en novembre je fêterai son neuvième anniversaire et il se pourrait bien que j’aie, dans les semaines à venir, pas mal de choses à raconter. Du changement, pour le meilleur ou pour le pire, tant que l’envie d’écrire est toujours là, on verra.

Vacances j’oublie tout

Dans la catégorie: Humeur — kwyxz le 16/08/11 à 20:24

Les années passent mais les gens restent, ces gens que j’aime et que j’ai toujours plaisir à revoir année après année, même si l’on se dit à chaque fois qu’on essaiera de se revoir avant l’été prochain et qu’on n’y parvient jamais, on partage de petits moments de bonheur, le bonheur d’être là, le bonheur d’être ensemble, rien à cirer du mauvais temps et du froid, il suffit qu’on se voie, qu’on soit tous là réunis, et le plaisir fait le reste. Merci à tous pour ces quelques journées passées ensemble et qui le temps d’un séjour m’ont fait totalement oublier la grisaille du périphérique parisien, les tristes kebabs et paysages déprimants d’Ivry-sur-Seine, et les gens speedés entre deux changements de métro. Merci.

Je me fais une ligne

Dans la catégorie: Geekeries,Humeur — kwyxz le 17/06/11 à 9:13

Il y a 3 mois, plus précisément le 8 mars 2011, je branchais pour la première fois ma Freebox v6 fraîchement déballée. Elle bloqua à l’étape 2. Je venais de perdre mon accès Internet.

Après 12 semaines et des appels répétés à la hotline (surtaxés, bien évidemment, puisque j’appelle depuis mon téléphone GSM) et l’assurance par Free qu’ils ont fait plusieurs demandes auprès de “l’opérateur historique”, un technicien France Télécom est enfin venu mardi 7 juin réparer ma ligne “déconstruite” par leurs soins, vraisemblablement parce qu’un voisin s’en est fait ouvrir une et qu’ils n’ont pas trouvé mieux que de lui donner la mienne. Je n’avais pas de tonalité ni d’Internet, il me dit que c’est parce que Free devait me dégrouper de nouveau.

Le 8 juin j’arrive à joindre le support Free pour refaire une demande de dégroupage. On m’explique que l’opération va prendre au max dix jours.

Mardi dernier, soit le 14 juin, ma Freebox v6 atteignait péniblement l’étape 8 pour rester bloquée sur “Mise à jour heure / date”. Je n’avais ni transit IP, ni téléphone, mais j’arrivais à faire des résolutions DNS.

24 heures plus tard, retour en arrière : dès l’étape 4, crash avec un message “Erreur 10”, je n’ai plus rien. Hier soir, et ce matin vendredi 17 juin, je suis de nouveau bloqué à l’étape 2. Comme il y a trois mois. Bien évidemment, pendant ce temps, je paye toujours non seulement Free, mais également le Xbox Live et Spotify.

À ce stade, j’avoue que je commence passablement à désespérer.

Edit: confirmation par ma voisine de palier que sa ligne Orange a été ouverte début mars. Je me suis donc bien fait slammer par France Télécom. MERCI, VRAIMENT.

Rollertrip

Dans la catégorie: Humeur — kwyxz le 3/06/11 à 17:28

Ce fut, ma foi, une bien belle ballade (cliquez pour agrandir, attention c’est gros).

RollerTrip

Mention spéciale au clodo qui m’a tapé la causette 15 minutes devant le parc Monceau, à la Maserati qui a falli m’écrabouiller devant le George V, et au vendeur de merguez qui m’a extorqué 2,50 Euros pour une canette de Perrier sur le Pont de l’Alma. Love <3

Out of cyberspace

Dans la catégorie: Geekeries,Humeur — kwyxz le 13/05/11 à 3:02

Ce soir je discutais avec un ami qui me disait à quel point il était parfois effrayant de voir le nombre de choses que l’on peut trouver sur Internet rien qu’en recherchant le nom+prénom ou bien l’adresse email d’une personne.

Je lui ai répondu que personnellement, c’est l’inverse qui m’intrigue encore plus.

Les gens qui parviennent à ne donner aucun signe de leur existence sur la toile m’impressionnent, me fascinent. Je ne suis pas spécialement dans un trip de complet coming out, prêt à balancer le moindre élément de ma vie privée en pâture ni à partager l’intégralité de mes pensées avec le tout-venant. Il est assez certain que j’en donne cette impression, je blogue depuis bientôt neuf ans, j’ai fréquenté et fréquente toujours une ribambelle de réseaux sociaux, pourtant le moindre tweet public, le moindre statut sur Facebook est la plupart du temps mûrement réfléchi, afin de ne pas trop en dire. De ne pas franchir cette limite ténue entre confidence, partage et exhibition. J’espère ne pas trop mal y parvenir, même si je sais qu’il m’arrive fréquemment d’échouer.

Pourtant si l’on cherche rapidement ne serait-ce que mon pseudonyme sur Google on trouve environ 99% de résultats justes, ce qui avec une graphie pareille n’a rien de trop étonnant. Le pourcentage restant est un double maléfique, un second kwyxz auteur de poèmes que je qualifierai pudiquement de “perfectibles” (promis juré, j’ai écrit des trucs pires, mais ces poèmes ne sont pas de moi). On tombe sur des choses que j’ai écrites voici plus de dix ans, certaines dont je ne suis plus forcément fier, d’autres que je suis content d’avoir su exprimer à l’époque. J’ai la chance d’avoir un patronyme assez commun. Lorsqu’on cherche mon vrai nom, je suis beaucoup plus difficile à retrouver, grace à une véritable jungle d’homonymes, certains travaillant dans le même secteur que moi, ce qui rend la tâche encore plus ardue.

Mais nombre de mes amis d’école, collège, lycée, prépa, fac, avaient des patronymes relativement peu communs. Lorsque je tape leur nom dans Google, il arrive parfois que celui-ci ne me renvoie aucune occurence. Ils sont introuvables sur Facebook, sur Linkedin, sur Viadeo, sur Copains d’Avant… Ils n’existent virtuellement pas, ce sont des exilés du cyberespace. À l’ère du 2.0, cela représente à mes yeux un exploit, et je suis sincèrement admiratif. Se sont-ils donnés du mal pour y parvenir, ou au contraire n’ont-ils rien fait ? Ont-ils seulement conscience d’être remarquables ? Je veux dire, certains d’entre eux ont fait des études d’informatique, et au bout de plusieurs années, après avoir été diplomés, ils parviennent à ne pas laisser la moindre trace d’eux nulle part sur le réseau ?

Parfois une explication très simple, mais passablement déprimante s’impose à moi. Je fais de mon mieux pour la réprimer parce qu’elle s’accompagne systématiquement d’une petite période de chute de moral. Il est pourtant statistiquement quasi inévitable que parmi ces gens que j’ai cotoyés certains soient décédés. Combien d’amis de cour de récré, de camarades de classe, de partenaires de travaux pratiques, d’équipiers en sports collectifs, ont passé l’arme à gauche ? Leur disparition de l’Internet est elle le tragique signe d’une disparition tout court ?

Parmi les gens que parfois je recherche, ces introuvables paraissent tellement nombreux que j’aimerais ne pas y penser.

Je me fais de la pub à peu de frais

Dans la catégorie: Humeur,It's a mad world — kwyxz le 30/03/11 à 19:07

C’est à l’origine un article du Monde qui attire mon attention. Titré « Après Fukushima, le débat sur le nucléaire en France est inadequat ». Cet article commence par expliquer que si la centrale a des problèmes, c’est parce que pour faire des économies de bout de chandelle les japonais l’ont construite près de la mer, que finalement c’est pas la faute du nucléaire si aujourd’hui il y a une catastrophe nucléaire, et que lancer un débat en France est grotesque vu que là n’est pas la question vu que de toute façon rien de bon n’en sortira. C’est sûrement pour ça qu’on n’en a jamais lancé en 40 ans, d’ailleurs.

S’en suit un salmigondis d’arguments foireux, d’interrogations pseudo-philosophiques sur le réel besoin en énergie, un placement produit pour un des bouquins de l’auteur (il fallait oser), un peu de tout et surtout beaucoup de rien. Et après avoir tout lu, on a compris qu’il n’y avait rien à comprendre. Signé Jean-Pierre Peyrard, lecteur.

Je découvre avec joie que Le Monde ouvre ses pages au premier clampin venu pour lui permettre d’utiliser le journal non seulement comme une tribune, mais aussi comme un panneau publicitaire.

Et puis je fais une recherche Google sur “Jean-Pierre Peyrard” parce que ça m’interpelle.

Je trouve un médecin généraliste du département de la Loire, qui je le pense n’est pas mon suspect.

Je trouve un professeur de lettres classiques, en poste à la Cité scolaire Elie Vignal, à Caluire (en 1999). Qui, au vu de sa bibliographie, est mon suspect. Et j’avoue avoir du mal à comprendre comment un professeur de lettres a pu accoucher d’un article aussi mauvais. Sur le fond, comme sur la forme. Quelqu’un au Monde l’a-t-il réellement lu avant de le publier ? Ça n’a interpellé personne le fait qu’il cause tranquillou de son bouquin en plein milieu ?

Je suis interloqué.

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