Cent jours

Dans la catégorie: Pol fiction — kwyxz le 8/09/05 à 14:14

Quand on n’a jamais eu à participer à la moindre élection pour finalement se retrouver Premier Ministre d’un pays comme la France on est probablement pas au courant que les déclarations et les promesses de résultat intempestives, ça finit toujours par vous retomber sur la gueule. À la décharge de Dominique Galouzeau de Villepin, il n’est pas le seul à faire régulièrement des promesses intenables et Jean-Louis Borloo qui, lui, a déjà eu à affronter l’épreuve du suffrage universel n’en est pas à son premier coup d’essai non plus. Il faut dire que vu qui est à l’Élysée, ils ont de qui tenir, enfin bref, passons.
Le Premier Ministre, donc, avait promis de redonner, en cent jours, confiance aux Français et s’était engagé à faire baisser le chômage malgré sa guéguerre avec son Ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa. Vous noterez que l’un comme l’autre semblent avoir honte de leur particule ou de leur nom composé, ça doit pas faire assez populo j’imagine, contrairement à certains Patrick Poivre ou Valéry Giscard qui eux n’ont rien compris en s’achetant une particule, enfin bref, passons.
Voici donc le résultat tant attendu de cette promesse, oui je sais c’est rien qu’un sondage, ce n’est en rien représentatif, mais l’essentiel est que ce soit rigolo:

Cent jours

Avec une côte de popularité à 42%, on peut se dire en tout cas que les Français n’ont pas réellement repris confiance en leur Premier Ministre. Et en l’avenir ? 80% le voient de plus en plus sombre. Le plus drôle c’est que ces résultats désastreux n’empêchent pas le déjà tristement célèbre porte-parole du gouvernement Jean-François Copé d’affirmer sans rire qu’ « Au moins, en cent jours, on a compris la méthode Villepin (…) C’est celle qui est autour d’un seul mot, le pragmatisme et l’efficacité”. Bon déjà ça fait deux mots, pour un ministre délégué au Budget ça la fout mal d’être en bisbille avec les chiffres, et pour le reste je ne sais pas si la méthode Villepin a été bien comprise par les Français mais celle de Copé tout le monde l’a comprise: c’est la méthode Coué.
Allez, pour finir, devinette: de quel dangereux gauchiste émanent les déclarations suivantes concernant les chiffres du chômage, qui eux, semblent meilleurs puisqu’on diraît que ça baisse ?
« Si le chômage avait réellement baissé, je serais le premier à m’en réjouir. La vérité c’est que ce qui a baissé c’est le chiffre de demandeurs d’emplois parce qu’on en a rayé plusieurs dizaines de milliers des listes de l’ANPE, qu’on a envoyé au RMI. La création d’emplois réels en France n’a pas bougé et elle est plutôt en baisse. (…) On a annoncé ces jours-ci des cadeaux de toutes natures alors que nous sommes le pays qui a le déficit et la dette les plus extravagants d’Europe” (…) Ce n’est pas normal de faire des promesses et des annonces sans savoir qui assumera le coût de ces annonces et qui paiera»
Alors ? François Hollande ? Olivier Besancenot ? Jack Lang ? Eh non, c’est François Bayrou ! Ce qui nous permet de faire remarquer une nouvelle fois qu’il serait temps pour l’opposition de se réveiller un peu au lieu de perdre son temps en querelles intestines tandis que les critiques les plus virulentes contre le gouvernement proviennent de sa propre majorité…

Maximum carnettage

Dans la catégorie: Geekeries,Humeur — kwyxz le 8/09/05 à 3:42

On se rend directement à pied Chez Wat depuis le travail, profitant agréablement du Canal Saint-Martin sous une chaleur estivale. On retrouve Pomme et l’on s’installe pour une première partie de Perudo. On enchaîne ensuite avec un Time’s Up histoire de ne pas se relâcher. Les jeux se succèdent. Les bloggers arrivent les uns après les autres, le bar est rapidement rempli. Une affluence assez inattendue, mais pas désagréable. On parle enfin à des vétérans des réunions parisiennes, on rencontre de nouvelles têtes, on retrouve de vieilles connaissances. On se fait la partie de Bomberman promise. On rejoue à Virtua Tennis sur PSP parce que quand même il en jette grave. On boît (trop, une fois de plus). On dit bonjour. Et encore. Et encore. On se surprend à être bien. À se sentir chez soi. Putain, il porte bien son nom ce bar, quand même. On se prosterne devant Dr.Loser parce que ce type est un génie. Et c’est tout, le premier qui dit le contraire il a tort, point final. On flane tranquillement dans Paris désert ou presque, à deux heures du matin. On a la surprise de retrouver son serveur éteint en rentrant. Forcément, une coupure de courant d’apparemment 42 minutes vers 20 heures ne laissait pas beaucoup de chances à l’onduleur. Mais 42 minutes, pouvait-on espérer meilleure durée ?
La soirée parfaite, donc ? Eh bien, elle aurait pu l’être.
Sans le wesh qui colle au train sur près de 300 mètres non loin de la rue Oberkampf pour “z’y va, fais pas l’feuj, prête-le moi ton iPod, juste un peu, z’y va batard j’vais pas te le voler, fils de pute, prête-le moi, enculé de ta race ! » et encore, on résume parce qu’on a pas pris le temps de mémoriser toutes les gentillesses qu’il avait en stock.

À part ça, suite à quelques gentilles demandes, j’ai créé une page qui regroupe les cinq parties de mon histoire « Lundi » et permet de les lire à la suite. Ça se passe ici.

Carramba, encore raté !

Dans la catégorie: Geekeries,Humeur — kwyxz le 5/09/05 à 19:43

Je voulais atteindre le stade ultime de la nerdification, faire mes courses directement en ligne depuis chez moi et attendre la livraison à domicile de mes plats surgelés et de mes boissons pétillantes depuis OOshop, une enseigne du groupe Carrefour.

Manque de chance, les webmasters m’avertissent que Les navigateurs Mozilla Firefox, Safari, Konqueror, Opéra, Avant Browser ne sont pas encore entièrement compatibles sur notre site.

Et pour cause, le site en question est rempli de javascripts pourris et effectivement, ça ne fonctionne pas du tout avec Firefox. Damned. Je vais devoir sortir de chez moi pour acheter du Coca. Dur.

PSP dans Libé

Dans la catégorie: Hardcore gaming,Humeur — kwyxz le 1/09/05 à 21:03

La console portable de Sony a donc débarqué chez nous et la presse généraliste n’est pas en reste pour nous en parler. Erwan Cario s’est fendu d’un petit article dans Libé pour nous présenter la bête. J’apprécie pas mal ce qu’il écrit d’habitude et son blog en particulier, mais cet article flirte un peu trop avec le communiqué de presse à mon goût. Voici ce qui me chagrine.

La PSP sert aussi à jouer

Le titre, déjà. Erwan sous-entend que le jeu est une fonction mineure de la PSP, que son intérêt principal est ailleurs. Je ne suis pas vraiment d’accord. Voyons pourquoi.

Design très étudié, écran immense, la PSP est magnifique. Et elle fait envie, même au prix de 249,99 euros.

En effet, le design est magnifique, l’écran est splendide, et l’objet fait envie. Là dessus, je pense qu’il faudrait être sacrément de mauvaise foi pour ne pas être d’accord. Mais une fois qu’on l’a entre les mains, on déchante quelque peu. Le packaging est super cheap, quant à la finition sans vouloir être méchant c’est quand même carrément limite pour ce prix. Visiblement, ça n’a pas choqué que moi. Et là, ça me rappelle quand même méchamment les Playstation de salon qui claquent plus vite que leur ombre ou qui lisent les DVD n’importe comment parce qu’à l’intérieur, on a utilisé ce qu’il y avait de plus cheap pour réduire les coûts. Je préfère éviter d’imaginer ce qu’il arrive quand on fait tomber une console par terre par inadvertance.

Parler d’une console de jeu est presque réducteur. La PSP peut lire les MP3, et des films.

Effectivement, elle peut le faire. Par contre, utiliser une PSP comme lecteur de MP3, non seulement c’est pas pratique, mais ça coute aussi assez cher: pour le prix d’un Memory Stick de 1 Go, on a quasiment un iPod shuffle 1 Go qui prend moins de place dans la poche et qui est largement mieux conçu.

Pour ces derniers, deux solutions: directement achetés au format UMD, le format aussi utilisé pour les jeux, un petit disque enfermé dans une coque plastique, ou stockés sur une carte mémoire dans un format numérique compressé de type DivX. Seul inconvénient, la PSP ne contient pas de disque dur, les données étant stocké sur des cartes mémoires à la capacité pour l’instant limité (compter une centaine d’euros en plus pour une carte 1Go).

Là-dessus, rien à ajouter, c’est vrai, on peut faire ça. En ce qui me concerne, regarder des films sur un écran aussi petit ça ne m’intéresse pas du tout, surtout que ça porte la facture totale à plus de 300 Euros pour ensuite ne pas pouvoir regarder lesdits films sur une vraie télé, avec une platine de salon. Autant ripper ses DVD pour les compresser et les déposer sur sa Memory Stick, mais ça prend du temps.

Par ailleurs, la console permet aussi de regarder ses photos et de surfer sur l’Internet en se connectant en wi-fi à n’importe quel point d’accès.

Pour les photos, OK, mais pour le surf, il ne faut pas abuser. Oui, c’est possible, mais alors punaise qu’est ce que c’est lourd de surfer au paddle ! Sans compter les sites qui déconnent sur le navigateur fourni, l’impossibilité de cliquer sur certains boutons, … c’est du gadget, du pur gadget, et c’est sincèrement inutilisable. Ça, c’est de l’argument marketing pour faire monter le hype, mais dans la réalité ça n’a aucun intérêt.

On en oublierait presque qu’elle peut aussi servir à jouer.

Ça, c’est du communiqué de presse, pas du journalisme. En ce qui me concerne, j’ai déjà un iPod et je suis prêt à parier que la quasi-totalité des acheteurs de PSP ont déjà un baladeur MP3. Regarder des films dessus ne m’intéresse pas, mais là-dessus je ne pense pas représenter la majorité, je n’en sais rien en fait. Le surf sur Internet c’est du gros foutage de gueule. La PSP est avant tout une machine de jeu, et Sony se foutrait le doigt dans l’oeil jusqu’au coude d’espèrer le contraire. On a vu ce que ça a donné avec la PS2, vouée à devenir une “station multimédia révolutionnaire”, avec son lecteur DVD pourri ! Ça a tellement bien fonctionné qu’ils nous refont le coup pour la PS3. Et le pire, c’est que ça marche auprès du grand public qui se laisse berner.

Les titres tournant sur la portable sont d’une qualité comparable à la PS2.

Une des plus grosses énormités de l’article. Oui, c’est très joli, mais ça n’a rien à voir avec du rendu PS2… C’est à mi-chemin entre la PS1 et la PS2, sans jamais valoir la PS2.

Avec plus de vingt jeux disponibles au moment de la sortie, et des dizaines d’autres annoncés d’ici Noël, le catalogue de départ de la PSP est des plus impressionnants. Avec des titres comme Ridge Racer, Wipeout Pure, Burnout Legends, Virtua Tennis World Tour, Spiderman 2 ou Lumines ??? autour de 50 euros, la console devrait pourvoir sans problème aux envies ludiques de ses acheteurs.

La quantité ne doit jamais prévaloir sur la qualité. Si l’on regarde la liste donnée par Erwan, effectivement, excepté Spiderman 2 qui est moyen voire mauvais, il n’y a que de la qualité (encore que pour Burnout, je ne sais pas, mais vu ses aînés, on est en droit d’espèrer). Seulement voilà, si on y ajoute Everybody’s Golf, on a là les seuls bons (voire excellents pour certains) jeux de ce line-up. Le reste ? Du très moyen, et surtout de la daube. Et niveau diversité, on est pas gâtés non plus, y’a déjà 5 jeux sur 20 qui sont des jeux de caisse, sans compter Wipe Out… Niveau originalité c’est pas trop la fête, y’a quasiment que du remake. Heureusement que Lumines est là !

Et quid de l’autonomie carrément ridicule de l’engin ? Quid des problèmes de pixels morts ? Quid des problèmes de bouton carré ? Quid des temps de chargement interminables de certains titres ? En négligeant complètement les défauts de la console, l’article passe pour un déballage promotionnel et non pour un réel aperçu objectif de la machine. Il y aurait eu “publi-information” à coté du texte, je ne dis pas, mais là…

Je préfère préciser avant de me faire taxer de mauvaise-foi anti-Sony que la console me fait bien envie tout de même, pour Lumines et Virtua Tennis notamment. Les capacités “multimédia” de la bête, rien à cirer. J’attends juste, avant d’investir, une baisse de prix, quelques nouveaux jeux un peu plus variés, et la sortie d’une nouvelle batterie qui tiendrait un peu plus longtemps que l’actuelle. Bref, d’ici un an, il est probable que je sois l’heureux acheteur d’une PlayStation Portable moi aussi.

Bon bin j’avoue, là j’ai ri

Dans la catégorie: Humeur,Watching TV — kwyxz le 1/09/05 à 0:58

Je n’ai jamais regardé « L’??le de la Tentation » mais cette année, je le regrette.

Histoire de situer pour ceux qui comme moi auraient tout raté, François et Laurence sont un couple de candidats, ils viennent du Nord et parlent avec un accent à couper au couteau (Merci aux spécialistes du sujet de me corriger si je commets une erreur, Pomme et Pwyf même tarif).

Sincèrement, allez-y, si vous avez pas la grande forme ça devrait au moins vous faire sourire.

Constat de perte

Dans la catégorie: Pol fiction — kwyxz le 31/08/05 à 9:41

Il est plus ou moins cocasse de constater que mes derniers points de repère sont en train de s’effondrer les uns après les autres. En politique par exemple, je désespèrais de la nullité du Parti Socialiste ces derniers temps et m’accrochais vaille que vaille au NPS d’Arnaud Montebourg, un des rares types pour qui j’avais encore un peu d’estime suite à ses efforts médiatisés visant à amener Jacques Chirac devant un juge.
Mais voilà, il s’attaque à François Hollande en pérorant sur la direction actuelle du PS et ses « huit années de direction qui ont conduit à deux désastres -2002 et 2005- ». Alors je n’aime pas Hollande, mais faudrait quand même voir à ne pas raconter n’importe quoi Arnaud, parce qu’il est un peu injuste d’oublier dans ce cas les trois “triomphes” que furent les européennes, régionales et cantonales…

Rock en Seine 2005 (2)

Dans la catégorie: Humeur,Monte le son — kwyxz le 27/08/05 à 3:34

Deuxième et ultime jour de Rock en Seine 2005. Je retrouve Pomme et Pwyf et nous entrons sur le site avec une motivation sans faille: ce soir, les Foo Fighters jouent. Toutefois, on sent bien que la journée de la veille a été éprouvante et les canapés du stand Heineken nous ont permis de le vérifier.

  1. Un premier concert avec Goldfrapp, ma foi fort sympathique, les danseuses à têtes d’animaux étaient là, du bon son bien électronique comme il faut et une chanteuse à la voix un peu rauque pour cause de mal de gorge, mais qui chante impeccablement bien.
  2. On avait ensuite décidé d’enchaîner avec Baby Shambles, le nouveau groupe de l’ex co-fondateur des Libertines, Pete Doherty, mais le concert a été repoussé de près d’une heure. Nous nous endormons donc devant The Departure, qui fournissent un set de qualité mais la fatigue est plus forte que nous.
  3. Une fois requinqués après cette pause, nous allons bel et bien assister au concert de Baby Shambles qui est une fois de plus en retard. “5 minutes” assure un des roadies, ouais super, bon on attend encore, finalement le groupe arrive enfin et commencer à jouer, et là, c’est la consternation: ils sont tous complètement défoncés, ça crève les yeux, et en plus musicalement c’est quand même super moyen. On se barre assez rapidement, ça suffira, on leur a déjà accordé trop de temps et d’attention.
  4. Histoire d’être bien placé pour le concert des Foo Fighters, nous allons subir quelques minutes de Saïan Supa Crew qui n’avait, en toute sincérité, rien à foutre là. J’aimerais bien savoir ce qui est passé dans la tête du programmateur, je veux bien être ouvert d’esprit et tout, mais franchement, Saïan ils n’ont rien à faire dans un festival rock. Voilà c’est dit. Nous patientons, donc, avant l’arrivée de Dave Grohl et sa bande.
  5. Ils arrivent, et la fosse vire au grand n’importe quoi. Ça pousse, ça bouscule, ça saute, ça pogotte et ça slame. D’ailleurs, je n’en avais pas parlé hier mais s’il y a bien eu un truc qui m’a saoulé cette année, c’était vraiment la légion d’abrutis qui slament de l’arrière du public vers l’avant, bilan on les voit pas arriver, on se les prend derrière la nuque ou on se prend des grosses baffes quand c’est pas des coups de pied en pleine gueule. Résultat, j’ai perdu mes lunettes dans la fosse en fin de concert, je suis ravi, merci bien au gros con qui m’a foutu un coup de pied dans la face en slamant comme un demeuré pendant le rappel. N’oublions pas l’abruti fini qui fumait au milieu de la fosse alors qu’on avait déjà peine à respirer et qui m’a donc logiquement écrasé sa clope sur le bras tandis que j’essayais vaguement de survivre. A plusieurs reprises, je me suis demandé, comme Pomme, si j’allais pas mettre un ou deux pains pour en calmer certains qui faisaient vraiment n’importe quoi, par exemple qui sautaient sur les gens devant coudes en avant, mais l’idée d’une baston générale ne m’attirant pas plus que ça, j’y ai renoncé. En tout cas, une chose est claire, soit je deviens un vieux con, soit les mecs qui étaient présents dans la fosse durant ce concert étaient tous complètement décérébrés et irrespectueux des autres. Faut croire que ça ne leur vient pas à l’esprit qu’on peut vouloir apprécier un concert sans être à 200 mètres de la scène et sans craindre pour sa vie. Le plus dommage, c’est que Grohl et sa bande ont vraiment été bons, qu’ils ont joué pas mal de morceaux du second album, celui qui date de 1997 et qui est également mon préféré, et que sans l’incident des lunettes j’aurais finalement pas été si mécontent que ça. Mais là, c’était la goutte d’eau.
  6. Ensuite nous sommes allés bouffer vite fait en écoutant Robert Plant et puis avons regardé la fin du concert de Franz Ferdinand de loin. Franz Ferdinand, j’ai beaucoup aimé leur premier album durant les deux premiers mois où je l’ai écouté, et ensuite il m’a gavé, je peux plus à part un ou deux morceaux, j’ai saturé, allez comprendre pourquoi. Le deuxième album, aux sonorités strictement identiques au premier et apparemment encore moins inspiré, est bien parti pour suivre le même chemin, peut-être encore plus rapidement. Dommage.

Au final, ce fut un festival sympathique qui va me revenir à beaucoup plus cher que je ne l’avais pensé, mais bon ça, c’était difficile à prévoir. Heureusement, par contre, que les orgas distribuaient des bouchons pour protèger les oreilles à l’entrée parce que le volume sonore des concerts était horriblement élevé, nous sommes tous tombés d’accord là-dessus. S’ils distribuent des bouchons d’un côté, de l’autre ils retirent encore les bouchons des bouteilles et je trouve toujours ça aussi nul. Je vois pas ce qui empêche un débile d’envoyer son parapluie dans la gueule d’un artiste en lieu et place d’une bouteille pleine, et pourtant les parapluies étaient présents en masse, suffisait de voir hier le concert des Subways pour se faire une idée. Bref, ça pue le geste purement mercantile visant à obliger le spectateur à acheter à boire sur le site, et même là on retirera le bouchon sur chaque bouteille vendue. Heureusement, mon camouflage de ninja dans ma chaussure a encore parfaitement fonctionné.
Bref, ce festival était plutôt un bon cru. Le problème vient surtout des demeurés dans le public.

Rock en Seine 2005 (1)

Dans la catégorie: Humeur,Monte le son — kwyxz le 26/08/05 à 2:08

Je vais chroniquer ça en deux parties histoire de récupèrer mes impressions personnelles à chaud. Je rentre donc tout juste de Rock en Seine: je suis pas douché, je pue la sueur, j’ai des fringues dégueu pleines de boue et de bière sur moi, je suis crevé, et en plus il va falloir remettre ça demain. Voilà, comme ça vous avez une idée de mon état.

C’est donc à peine deux heures après un réveil puis un lever chaotiques que je prends la route du métro après m’être ravitaillé en sandwich place de la Nation. Un premier changement puis un deuxième, me voilà sur la ligne 10 à Austerlitz direction Boulogne – Pont de Saint Cloud. Arrivé pile à l’heure du rendez-vous établi avec Trem_r, Pomme et Pwyf, je les retrouve et nous rejoignons la file d’attente pour entrer. Étant déjà venu à Rock en Seine 2003, je m’attendais à me faire subtiliser le bouchon de ma bouteille d’eau: ça n’a pas raté. Tel le ninja, je sors quelques minutes plus tard un bouchon de rechange de ma chaussure gauche que je revisse promptement sur la bouteille avant de la ranger au fond de mon sac à dos. Il me faudra malheureusement user de ce subterfuge une nouvelle fois demain.

  1. Premier concert, The Subways. Mouais. Bof. A la limite, ça aurait pu aller s’il s’était pas mis à pleuvoir assez sévèrement, refroidissant les ardeurs de tout le monde.
  2. Second, Stuck in the Sound. Des jeunes français qui chantent en anglais. Et encore plus fort, qui parlent entre les chansons avec l’accent anglais. Mais qui parlent très mal anglais, les “the” prononcés “ze” dans les chansons ça le fait moyen. On a bien ri. Sinon, musicalement, c’est quand même vachement quelconque.
  3. Ensuite, un saut pour The Sunday Drivers. La nouvelle sensation rock espagnole, paraît-il. Non c’est pas Bebe la nouvelle sensation espagnole, ne me parlez pas de cette daube, merci. Bon bin c’est pas sensationnel non plus. Ah tiens, je connais ce morceau, ça passe à la radio. Mais bon, rien d’exceptionnel là-dedans. Je deviens blasé, ou quoi ?
  4. Un petit détour sur le stand de la sécurité routière pour tester un “simulateur de mec bourré”. On vous met des lunettes qui font tourner le monde dans tous les sens, et vous devez suivre un parcours pour aller récupèrer une balle. C’est assez fun, mais sincèrement, j’ai jamais eu la vue aussi mouvante après une cuite. Space.
  5. Quatrième concert, Flying Pooh, décrits dans le dépliant du festival comme du “Cartoon rock” ou un truc du genre, avec des sonorités “à la frontière entre Tim Burton et Ma sorcière bien-aimée” dixit le chanteur. Déjà, si le chanteur confond Tim Burton et Danny Elfman on est mal barrés. Ouais bon y’a du clavecin, ça doit être ça le rapport, sinon, à part ça… encore un mec qui chante mal en anglais alors qu’il est français. Bon c’est pas terrible, on zappe, direction la grande scène.
  6. The Arcade Fire. Eh bin j’ai vachement aimé, en fait. Ils sont huit ou neuf sur scène, j’ai pas bien compté, avec un batteur hallucinant, parfois remplacé par une demoiselle malheureusement moins talentueuse, un type qui n’a pas l’air de jouer d’un instrument et qui est juste là pour faire le clown, une violoniste qui avait l’air complètement bourrée, on diraît pas comme ça mais c’est vraiment super chouette, je plaisante pas, d’ailleurs je vais essayer d’écouter l’album pour confirmer ma très bonne première impression.
  7. Ensuite, on fonce pour récupèrer des places devant. Josh Homme et ses braves des Queens of the Stone Age vont bientôt arriver et mettre le feu à la foule. Ils font leur entrée, et c’est parti pour un set malheureusement trop court. Les fans sont en délire, ça saute, ça remue, on est ballotés un peu partout, on brasse l’air en espèrant chopper un petit vent frais histoire de faire baisser la température, on patauge dans le sol qui devient de plus en plus boueux. Bestial, et efficace. Une fin de concert brutale sans rappel, timing oblige, qui laisse quand même carrément sur sa faim. Quand c’est bon comme ça, on voudrait que ça dure. On attendait avec espoir Dave Grohl en guest mais non, dommage.
  8. Le clou de la journée, c’était bien entendu le set ultra-attendu des mythiques Pixies. Ne les ayant pas vus à Paris l’an dernier, je dois avouer que j’ai eu un choc en voyant Kim Deal arriver. « Mais euh, c’est une mamie là ! » il faut bien reconnaître que son pull et son pantalon lui donnaient un look très 3ème âge et pas vraiment rock, mais bon. Franck a minci par rapport à mes souvenirs de photos vues à l’époque de Teenager of the Year, faut dire que ça fait 10 ans alors forcément, ça ne nous rajeunit pas. Un set agréable sans grandes surprises et sans grande fougue non plus à vrai dire. Le public était globalement en transe ce qui a sauvé l’ambiance, mais sur scène c’était un peu le service minimum. On sent bien qu’ils ont vieilli, qu’ils se sont reformés parce que les impôts il faut bien les payer quand même, et que plus vite ils auront fini la soirée plus vite ils seront tranquilles à boire une camomille sous une couverture avec une bonne bouillote. Bon OK, j’exagère, mais passer après les Queens of the Stone Age ne les a pas aidés non plus. C’était donc un bon set, mais pas follement exceptionnel. Ils ont quand même fait un rappel, mais d’un seul titre, et ont pris le temps de saluer le public avant de partir, ce qui est tout à leur honneur.

L’anecdote croustillante du voyage retour, c’est quand même le wesh tranquillement installé sur son fauteuil dans le RER qui se fait tailler une pipe par sa copine assise en face de lui. J’avoue, j’ai ri. Et maintenant, douche et dodo, demain sera une nouvelle journée chargée.

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