OMG ! Gays everywhere !

Dans la catégorie: Humeur — kwyxz le 30/10/05 à 6:08

Le Noctilien, 3h30 du matin, l’arrêt de bus face à la sortie du Queen. Le type avait entre 40 et 45 ans, blouson de cuir, cheveux courts teints en blond, piercing à l’arcade et à l’oreille. Le genre, syndrôme de Peter Pan, mais fan de Johnny Hallyday. Il a l’air tout préoccupé. Je tends l’oreille.

« Ah mais, on m’avait prévenu qu’il y en avait beaucoup dans cette boîte mais tout de même… Là y’en avait… Y’avait facile plus des trois quarts des mecs qui en étaient non ? Je veux dire j’ai rien contre eux attention, mais quand même là ça fait beaucoup, non ? Sincèrement… Ils me dérangent pas, mais quand même, quand il y en a autant c’est beaucoup je trouve… Mais j’ai rien contre eux, par contre, ça c’est sûr. »

Même s’il n’a pas été dérangé, j’ai comme l’impression qu’il ne va pas beaucoup retourner au Queen.

Triumphant

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 27/10/05 à 1:32

Je les ai entendus pour la première fois en suivant Stéphane Ramezi à leur concert lors des Transmusicales de Rennes en 2001. Je suis resté sous le choc. Une énergie incroyable et communicative, une musique envoutante et des beats percutants. Ni une ni deux, j’avais acheté leur premier album, Melody A.M.. J’ai ensuite patienté, comme de nombreux fans, plus de 4 ans pour m’offrir leur second opus, The Understanding. Un album assez différent du premier, mais non moins réjouissant. Et, depuis quatre mois, j’attendais la date de ce concert à Paris, pour pouvoir vérifier si leur punch ne s’était pas ramolli.
Quelle claque. Mais quelle claque en pleine gueule j’ai pris ! Exceptionnel, c’est le mot qui convient le mot à ce set. De bout en bout. Oublions rapidement la première partie qui tenait de la mauvaise plaisanterie. Avec une maestria redoutable, les deux virtuoses norvégiens ont enchaîné les morceaux, piochant allègrement dans chacun de leurs deux albums (en essayant de ne rien oublier: RöyksÞpp’s Night Out, Circuit Breaker, What Else Is There, A Higher Place, Eple, Remind Me, Alpha Male, Follow My Ruin, Sparks, Only This Moment et Poor Leno), les remixant à l’envi jusqu’à en rendre certains difficilement reconnaissables, transformant un morceau downtempo (Sparks) digne du plus lounge des bars en une frénésie totale de rave party sauvage. Le public bondit à tout-va sur Poor Leno, qui clôt le set. S’en suit un rappel, composé, ultime cadeau, de deux morceaux inédits, Nok E Nok et Istanbul Forever. La foule est en délire et scande leurs noms. Ils reviennent pour un ultime cadeau, So Easy, le public, en transe, chante. C’est grand. C’est bon. C’est exceptionnel. Merci RöyksÞpp, et revenez vite.

Les ailes de l’Enfer

Dans la catégorie: Humeur — kwyxz le 24/10/05 à 20:11

Alors évidemment, je pourrais parler de la grosse de devant qui m’a explosé les genoux une première fois en baissant à fond le dossier de son siège, bien évidemment sans prévenir ni demander jusqu’à quel point elle pouvait le faire sans me gèner. Je pourrais ajouter qu’après une gentille demande de ma part elle a remonté son dossier, pour le rebaisser une seconde fois alors que, cherchant un truc dans mon sac, j’étais penché vers l’avant ce qui a provoqué une collision entre ma tête et l’écran incrusté dans le siège (ainsi qu’un petit cri de douleur entraînant une remontée du dossier). Je pourrais décrire comment, revenant des toilettes, j’ai constaté que cette grosse conne avait profité de mon absence pour rebaisser pour la troisième fois son siège et que ce coup-ci, j’y suis allé gracieusement les pieds en avant dans le fauteuil pour lui signifier qu’elle commençait un peu à me casser les couilles. Mais non, là n’est pas le sujet de ce post.
Je pourrais parler de cette dame, fort gentille au demeurant, mais pas trop dégourdie malheureusement, dont j’ai eu le malheur d’être pour la seconde fois le voisin de rangée. Elle veut se mettre près du hublot, je lui cède la place de bon coeur. Elle n’arrive pas à mettre le film qu’elle veut avec la télécommande, je lui montre gentiment une fois, deux fois… à la quatrième fois je commence à me poser des questions sur ses facultés mentales. Je ferme les yeux et cherche à trouver le sommeil, elle allume la lumière, un spot directement en plein dans ma face, en essayant de règler la clim. Je lui explique gentiment qu’on est pas dans des compartiments privatifs et que la clim ne se règle pas comme ça. Elle me met des coups de coude dans les côtes pour me montrer Paris alors que j’arrive à peine à m’endormir. Bref elle est quand même un peu lourde et pète-burnes mais non, là n’est pas le sujet de ce post.
Ce post vise à analyser et comprendre la raison d’être de l’équipe de relais qui s’est soigneusement appliquée à rendre le trajet proprement insupportable. Je veux bien entendu parler des trois enfants en bas âge, situés à diverses positions stratégiques de l’appareil, qui ont réussi l’exploit de pleurer à eux trois durant dix des onze heures qu’a duré le vol. Je l’avoue, j’ai du mal à comprendre ces gens qui, fiers de leurs bambins, ressentent le besoin d’aller les exhiber jusqu’à Papeete, soumettant les autres passagers aux cris et aux larmes des mômes de façon ininterrompue. C’est si difficile que ça de pas partir en vacances à Tahiti quand on a un enfant de moins de trois ans ? C’est compulsif, c’est pas possible de se retenir ? Non seulement le gosse n’aura aucun souvenir du séjour mais en plus je suis loin d’être persuadé qu’il soit armé psychologiquement pour affronter plus de onze heures d’affilée dans un espace confiné et bruyant, soumis aux turbulences, dépressions, accélérations et déccélérations brutales de l’appareil. En bref, mis à part assouvir un irrésistible besoin de voyage à Tahiti, certainement provoqué par la monotonie du cycle du changement de couche-culotte et la baisse de leur appétit sexuel, les gens qui embarquent avec eux des enfants en bas âge pour des trajets aussi longs ont manifestement pour but d’emmerder un maximum de monde, yeah, pour une fois on est pas les seuls à pas dormir quand le chiard pleure, niquons-leur leur voyage autant que possible ! Je ne vois pas d’autre explication.

Oh My God What The Fuck

Dans la catégorie: Misc — kwyxz le 21/10/05 à 2:52

omg wtf

Tout de même.

Petites anecdotes inutiles mais qui permettent de briller en société

Dans la catégorie: Misc — kwyxz le 20/10/05 à 5:03

Si vous êtes déjà allé aux USA, vous savez probablement déjà tout ça, sinon c’est toujours bon à savoir:

  • Dans l’avion durant le voyage aller, on vous fait remplir un questionnaire demandant notamment si vous avez l’intention de chercher du travail durant votre séjour, si vous avez déjà été expulsé du pays, si vous avez déjà commis un meurtre, si vous êtes toxico ou traficant de drogue, si vous vous êtes déjà livré ou si vous vous livrez actuellement à des activités de génocide ou de crimes de guerre, et j’en passe. Il est déconseillé de répondre “oui” pour déconner.
  • Il est d’ailleurs déconseillé de déconner en général avec les forces de l’ordre, qu’ils soient flics ou agents des douanes. Il y a même des panneaux qui le disent dans l’aéroport. Vraiment.
  • Si vous voulez conduire en Californie, que vous avez plus de 18 ans et que vous avez déjà le permis de votre pays d’origine, vous n’avez rien à faire. Le permis international ne sert à rien. Si vous avez envie de passer votre permis, il vous faudra un visa de travail et la somme de $25. Oui, vous avez bien lu, $25.
  • Dans plusieurs états, vous pouvez tourner à droite en voiture à un feu rouge si personne n’arrive par la gauche et, bien évidemment, si aucun piéton n’est en train de traverser.
  • Aux intersections, quand on tourne a gauche, on ne croise pas les voitures venant d’en face qui tournent aussi à gauche.
  • Les voitures roulant au diesel sont rarissimes. Le gallon de super coûte environ $2.50 en moyenne, ce qui fait un litre pour 55 centimes d’Euro.
  • La puce sur votre carte de crédit ne sera quasiment jamais mise à contribution. Seuls les distributeurs de cash demanderont votre code, et même eux utiliseront la bande magnétique et jamais la puce. Dans les magasins, il arrive qu’on vous demande une pièce d’identité avant de vous faire signer le ticket bancaire, mais ce n’est pas systematique. En bref, si vous perdez votre carte de crédit, faîtes immédiatement opposition.
  • Le service n’est jamais inclus dans le prix dans les restaurants, il faut donc ajouter une somme de votre choix. Si vous n’êtes pas radin, mettez entre 15 et 20%. Si vous n’êtes vraiment pas content vous pouvez vous barrer sans rien filer mais c’est quand même assez mal vu. Si vous payez par carte, vous la donnez, on la passe dans le lecteur et on vous apporte le ticket comprenant juste le prix du repas. Vous écrivez la somme que vous désirez laisser en pourboire et le total de ce que vous payez. Il ne vous reste plus qu’à signer pour valider la transaction.
  • Il est peu habituel de se faire la bise. Celà se fait peut-être à New-York, mais rarement ailleurs. Quand on rencontre une fille, on lui serre la main, et éventuellement si le courant passe lors du départ en fin de soirée on a droit à un hug amical. Mais amorcer le geste pour faire une bise n’est pas mal vu, au contraire, n’hésitez pas à le faire c’est considéré comme terriblement romantique.

Back for more

Dans la catégorie: Misc — kwyxz le 19/10/05 à 0:39

La scène se déroule un dimanche matin. Le narrateur, fraîchement revenu de Los Angeles le jeudi précédent et encore épuisé après une nuit de fête de folie, boit un café à Lyon en compagnie d’amis chers lorsque son téléphone portable sonne.

Au bout du fil, le boss. Explication rapide, B. est rentré chez ses parents en quatrième vitesse pour raison familiale, il faut un collègue pour le remplacer. Sans hésiter une seule seconde, le narrateur accepte.

Son avion vient d’atterrir. Hello again, California.

La ligne jaune

Dans la catégorie: Watching TV — kwyxz le 10/10/05 à 9:25

Pour écrire une belle histoire aux USA, il suffit de prendre n’importe qui au hasard, surtout s’il n’est pas spécialement gâté à l’origine, et de le faire réussir dans un domaine quelconque. La réussite personnelle avant tout, voici ce qui représente l’American dream depuis des décennies, Michael Jordan, Tiger Woods, et dans une moindre mesure Bill Gates (qui n’était pas spécialement défavorisé à l’origine), sont pour les jeunes américains des modèles à suivre.
Seulement, depuis quelques années, la télévision est en manque de success stories. En manque de héros. Alors que fait-elle ? Elle se lance dans l’exercice inverse. La traque, la sape, et la destruction à l’écran des célébrités déchues passées du rang de winners à celui de losers.
Prenez Anna Nicole Smith, par exemple. Elle a commencé comme go-go danseuse avant d’épouser un richissime vieillard. Puis elle a est devenue Playmate of the year de Playboy en 1993. Ensuite, elle a carrément remplacé Claudia Schiffer en tant qu’égérie de la marque Guess. Et puis après la mort de son richissime mari, son procès avec les héritiers légitimes, elle a sombré dans la dépression et est devenue obèse. La télé s’en est emparé et rapidement est né le Anna Nicole Show, sur E!. Le principe ? Montrer Anna Nicole dans sa vie quotidienne. Le résultat ? Un étalage pathétique de la déchéance de la danseuse de bar minable devenue star, celle-ci passant pour une grosse idiote finie dans l’immense majorité des situations.
Le principe fait des petits: The Osbournes apparaît sur MTV. Ici, on ne suit plus une seule personne mais carrément une famille entière, celle d’Ozzy Osbourne l’ancien chanteur de Black Sabbath. L’objectif est clair, il faut faire encore plus trash, et un peu moins crétin que le Anna Nicole Show. Mission accomplie en terme d’audience. En terme d’intérêt, on vole entre le néant et les abysses. L’audience s’étiole assez rapidement, ce genre de shows étant très volatile: si l’on ne fait pas plus trash chaque semaine, le public se lasse.
Dernier en date: Breaking Bonaduce sur VH1, qui a commencé depuis un mois. Danny Bonaduce, la victime, était un enfant star. Dans les années 70, il a participé à une série nommée The Partridge Family. Impossible de savoir si ç’a été diffusé en France, en tout cas ça ne me dit rien je ne pense pas en avoir déjà vu un seul épisode. Comme les autres, sa carrière a tourné au quasi-néant depuis des années: il était jusqu’à il y a peu DJ sur une radio locale de Los Angeles. Lors de l’épisode que j’ai pu voir ce soir, Gretchen, sa femme, participe à une fête (vraisemblablement financée par les producteurs de l’émission) à laquelle ont été conviés des strip-teaseurs. Apprenant ceci, Danny devient fou de jalousie, rentre à toute vitesse retrouver sa femme. Durant la soirée, il s’enferme avec elle dans la salle de bains. La caméra ne filme plus que la porte. Fondu au noir. Un court texte nous apprend que quelques minutes plus tard, Danny se tranche les veines des poignets après que sa femme lui ait dit vouloir divorcer.
Le plan suivant nous montre Danny et Gretchen quelques jours plus tard chez le thérapeute. Il exhibe ses cicatrices aux poignets devant les caméras. Après sa tentative de suicide, les flics sont arrivés et lui ont foutu les menottes avant de l’emmener à l’hôpital. Il prend Gretchen par le cou et lui dit qu’il l’aime, qu’il était fou de douleur, qu’elle n’a pas le droit de le quitter. Le thérapeute reste perplexe. Gretchen fond en larmes. Les caméras tournent. Quelques jours, quelques heures plus tôt, ce type tentait de mettre fin à ses jours à cause d’une fête organisée par la prod. Mais les caméras tournent toujours, au mépris de toute décence, sans parler du secret médical ici réduit à l’état de chimère. C’en était trop pour moi, j’ai arrèté de visionner l’épisode.
Un jour, j’ai entendu un type d’Endemol dire que si on l’autorisait à tuer quelqu’un pour faire plus d’audience il le ferait sans hésiter.
La ligne jaune a été franchie. On n’en est plus très loin.

24 heures de PSP

Dans la catégorie: Geekeries,Hardcore gaming,Humeur — kwyxz le 9/10/05 à 13:22

Il y a donc 24 heures que j’ai fait l’acquisition d’une PlayStation Portable flambant neuve. Certains se souviennent probablement que j’avais déjà, à plusieurs reprises exprimé des réserves importantes face à l’engouement général de la presse qui, dans son immense majorité, a plebiscité l’objet en passant sous silence jusqu’à ses défauts les plus voyants (autonomie, manque criant de variété dans les jeux du line-up, fonctions multimédia mises en avant mais anecdotiques, pixels morts, …).
Maintenant que je suis l’heureux propriétaire de cette machine à hype, je pense être en mesure d’en faire une critique un brin plus objective que ce qu’on fait nos amis journalistes sans me faire taxer de fanatisme pro-Nintendo anti-Sony. Il faudrait quand même être bien masochiste pour acheter une machine aussi chère juste pour avoir le droit d’en dire du mal.

Commençons tout d’abord par l’achat en lui-même. A l’origine, je comptais acheter uniquement la console, via le pack le plus simple à $199, celui qui ne propose aucun accessoire particulier, et prendre un jeu à part. Première surprise, ce pack est introuvable sur le territoire américain, en fait je ne sais même pas s’il a déjà existé ailleurs qu’au Japon (en Europe il n’a jamais existé). Me voici donc obligé de faire l’acquisition d’un Value Pack, ce qui ne me ravit pas puisque comme j’ai pu le lire sur IGN quelques heures plus tôt ce pack est une véritable arnaque. Que contient le pack ? Un strap, des écouteurs, une télécommande, une housse, et un Memory Stick de 32 Mo. Quel est le problème ? Comme le dit IGN, ces accessoires ne servent à rien, ou pas loin.
Commençons par le strap: il est laid et peu confortable. Et impossible à enlever une fois qu’il est mis (j’ai essayé, j’ai eu peur de casser la console en deux). Mais bon, ça peut servir pour éviter de faire tomber la console par terre ce qui est une très mauvaise idée, j’y reviendrai tout à l’heure.
Les écouteurs sont jolis, mais la qualité laisse franchement à désirer. Pour profiter pleinement d’un son de bonne qualité, vous devrez acheter de nouveaux écouteurs et il n’y aura pas besoin de mettre beaucoup pour que ce soit meilleur.
La télécommande est probablement l’accessoire le plus inutile, à moins qu’il y ait vraiment des malades sur Terre qui utilisent leur PSP comme lecteur mp3. Non mais sincèrement c’est une plaisanterie ce truc, ça ne sert vraiment à rien. Faudrait que j’essaie avec une vidéo pour voir mais quand bien même, on est rarement à plus de 20 cm de la console quand on regarde une vidéo dessus, donc la télécommande est inutile.
La housse ne protègera la console d’aucun choc. Et elle ne la protègera pas de la poussière non plus, et vu le revêtement intérieur je suis prêt à parier qu’elle va fourbir l’écran de micro-rayures. A mettre à la poubelle rapidement.
Et terminons par l’accessoire le plus honteux, le “carre une Memory Stick de 32 Mo dans le pack coco, on a un stock à vider”. Voilà, 32 Mo ça ne sert à rien, à moins que vous vouliez l’utiliser pour vos sauvegardes et en utiliser un autre pour le reste, ce qui vous oblige à vous le trimballer en permanence avec la console (mais pas dans la housse, y’a rien de prévu pour ah ah ah). Ou alors vous avez envie d’écouter en boucle 5 mp3, donc vous les mettez dessus et puis voilà. J’ai beau chercher je ne trouve pas d’utilisation intelligente pour ce Memory Stick de 32 Mo. Mettre un émulateur NES dessus avec quelques jeux ? Ma foi…

Déjà vexé par le fait de devoir acheter un Value Pack, j’ai aussi, comme je l’ai relaté dans le précédent post, eu la surprise de constater que j’étais dans l’obligation d’encore ajouter $20 à la douloureuse puisque la console était obligatoirement vendue avec Metal Gear Acid. Il faut croire que chez Sony, on s’est rendu compte qu’il ne suffisait pas d’appeller “Metal Gear” un jeu pourri pour qu’il se vende et qu’il fallait là aussi liquider quelques invendus. Bien sûr tout ceci n’est que pure spéculation de ma part, mais les motifs de cette opération me paraîssent plus que flous.
Bref $269 + 8% de taxes = $290,52 auxquels on ajoute les $10,52 du cable USB bien utile pour les transferts et les $204 investis dans l’achat d’un vrai Memory Stick de 2 Go. Waouh, $505 ça c’est du prix grand public ! Bon bien sûr j’aurais pu acheter un Memory Stick plus petit, mais en fait non, je reviendrai là-dessus tout à l’heure.

Une fois l’objet du délit ramené à la maison, commence la phase d’ouverture du paquet. Première mauvaise surprise, le strap et les écouteurs sont posés en vrac sur un espèce de repli en carton. Je soulève le repli, je trouve le bloc d’alimentation lui aussi libre d’aller et venir dans la boîte au gré des cahots. J’enlève le repli en carton et je sors la console ainsi que la doc. Bon, l’emballage est pourri, mais c’est pas encore trop grave.

J’ai beau déjà y avoir pas mal joué via diverses personnes et divers magasins, je suis sous le charme de l’engin. Le design est quand même méchamment soigné avec cet écran énorme, ces gachettes transparentes. Impatient de voir ce que donne l’écran allumé (et craignant avec angoisse de compter les pixels morts), je retire le petit capot en plastique qui protège la batterie et insère cette dernière. Puis je replace le capot. Sauf que je l’ai mal remis. Alors je réessaye. Et encore. Et encore. Et encore. Ah, à ma 5ème tentative, j’ai enfin réussi. Je pensais être le seul à ne pas être doué, mais j’ai eu confirmation par plusieurs personnes: ce capot est super chiant à remettre correctement. Peut-être faut-il un peu d’entrainement. Je verrai plus tard. De toute façon, je ne suis pas censé ouvrir ce truc souvent.

Bien évidemment, en m’acharnant sur le capot, j’ai manipulé la console un peu dans tous les sens. Et c’est là que je découvre que le joli design a un revers terrible: il y a des traces de doigt absolument partout, pas seulement sur l’écran, partout, vu que la façade toute entière de la console est composée du même revêtement plastique brillant. Et avec les traces de doigt, c’est déjà moins joli, d’un coup. Je sors la chiffonette fournie avec la PSP (enfin un accessoire utile) et je frotte. Je frotte. Je frotte. Attendez-vous à devenir un maniaque du frottage tellement la moindre manipulation de la console laisse d’horribles traces.

Bon, c’est pas tout ça, mais je veux allumer. Il me faut donc insèrer l’UMD de démo. J’appuie sur le petit loquet et le tiroir de chargement s’ouvre. Je regarde le mécanisme avec précaution et le jugement est sans appel: ce truc est d’une fragilité incroyable. Y’a du jeu, ça tient avec deux bouts de métal ridicules, ça doit se pèter à la moindre chute c’est pas possible autrement. M’étonnerait même pas que ça s’ouvre pendant le jeu si on manipule la console un peu vivement. J’insère l’UMD de démo et je referme le tiroir. J’ai beau le refermer correctement en appuyant sur toute la surface supérieure, j’observe sans difficulté un jeu d’environ 0.5 mm sur la gauche du tiroir. J’appuie, il s’écarte de nouveau. Je rappuie, il s’écarte encore une fois. Diantre. Allumons, on verra bien.

J’allume, et l’écran m’éblouit de beauté (j’ai passé encore un coup de chiffon après avoir mis l’UMD…). Les petits films de présentation des jeux et des longs-métrages prochainement disponibles sont forts agréables à regarder. Comme les caractéristiques “multimédia” de la PSP m’importent assez peu, je décide de tester mon unique jeu, Metal Gear Acid. C’est joli, ça tourne, c’est nickel. Bon, le jeu en lui-même est pas terrible, mais on en prend plein les yeux c’est l’essentiel.

Sauf que le jeu, quand il s’est lancé, m’a demandé d’insèrer un Memory Stick. Pas de problème, me suis-je dit, et j’ai dégainé le Stick de 2 GB. J’appuie sur le petit bouton pour ouvrir le clapet et… je me dis que ce doit être une mauvaise plaisanterie. Jamais ô grand jamais je n’avais vu un machin ressemblant autant à du bricolage sur une machine de ce genre. Le clapet qui protège le Memory Stick tient via un bout de plastique souple d’environ 5mm de long. Il tiendrait avec du scotch que ça serait pareil. Au prix où j’ai payé, je commence à me dire que ça fait cher pour un matériel aussi mal fini et que Sony se fout un peu beaucoup de ma gueule.

Et c’est tout ? Non c’est pas tout, je peux vous parler des loadings interminables qui pourrissent les jeux même les meilleurs (Burnout est insupportable). Paraît que jouer depuis un Memory Stick permet de les faire disparaître. Bien, il faut donc ripper le jeu, upgrader sa console en 2.00 pour ensuite la downgrader en 1.50 (seul moyen de lancer un backup depuis le Memory Stick), installer un loader, copier l’ISO sur le Memory Stick en priant pour qu’il y ait de la place (certains jeux font déjà plus d’1 Go…), et ensuite lancer le tout. C’est pas super user-friendly, mais comme ça peut vite tourner au piratage on peut comprendre que Sony ne facilite pas les choses…

Ce qui peut déjà beaucoup moins se comprendre c’est pourquoi Sony ne distribue pas avec sa console le codec nécessaire pour compresser ses vidéos en Mpeg4 pour les lire sur PSP. Ni pourquoi ils ne donnent aucune explication sur comment les compresser, et encore moins sur comment les lire avec la console ! Parce que non, il ne suffit pas d’un glisser/déposer dans le répertoire Films… il faut créer deux répertoires, ayant des noms bien particuliers, et glisser les vidéos dessus. En bref, on vous promet la lecture de vidéos, mais en fait c’est pour l’UMD only, vos vidéos à vous, vous pouvez crever pour qu’on vous dise comment les lire sur PSP…

Je vais rapidement passer sur l’autonomie, je pense qu’il est inutile de faire de longs discours sur le fait qu’elle est désastreuse, heureusement les batteries évolueront, tout du moins je l’espère. Par contre, le bouton Power est bien pourri en fait, il semble être géré en software, lors de mes tests de rip / loading de backup j’ai planté la console 2 fois et le seul moyen pour moi de lui rendre la vie a été de retirer la batterie… et donc de me battre avec ce @#! de capot de merde.

Pour faire bref, je pense que la PSP est un bel objet. Classieux, élégant, c’est un jouet pour cadres ou enfants de parents riches. Simplement, au vu de tous ses défauts de finition c’est une épouvantable console portable. Elle est parfaite pour jouer depuis le fond de sa couette, mais l’emmener en métro est quasi suicidaire: la moindre chûte serait fatale à l’écran ou au tiroir de chargement des UMD. Elle est systématiquement pleine d’abominables traces de doigt. Elle souffre de défauts inacceptables pour une machine de ce prix. Beaucoup à la lecture de cet article vont avoir envie de me demander pourquoi, si je la déteste tant, je l’ai achetée. Simplement, je ne la déteste pas. C’est une formidable machine à émulateurs, et j’attends des jeux comme Extreme Ghouls & Ghosts et Street Fighter Alpha 3 avec impatience ! Je n’ai acheté la console aussi tôt que pour profiter des prix US. Je suis juste effaré de constater qu’un produit aussi mal fini et aussi bourré de défauts ait été ainsi porté aux nues par l’ensemble des média, et les défauts en question complètement passés sous silence ! Certes les jeux sont bluffants. Mais à quel prix ? Pourquoi personne parmi la presse française (mis à part NoFrag…) n’a-t’il réellement pris le temps d’avoir un regard objectif sur la console ? Est-ce que les journalistes qui ont écrit ces articles dithyrambiques ont réellement eu une PSP dans les mains ?

Eh bien parfois, j’en doute.

(Et pour ceux qui se poseraient la question, j’ai un pixel mort, bleu allumé tout le temps, complètement invisible pendant qu’on joue)

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