Johnny be gone

Dans la catégorie: Humeur,Pol fiction — kwyxz le 24/12/06 à 15:27

J’adore les journalistes de Paris Match parce qu’ils parviennent chaque semaine à repousser les limites de la servilité, du cirage de pompes, et de l’hypocrisie.

Johnny Halliday, dont la bêtise n’a d’égale que la beaufitude, a donc décidé de se tirer en Suisse histoire de payer moins d’impôts. Ce comportement imbécile et irresponsable n’est bien sûr pas le seul fait des chanteurs de droite, des tas de sportifs de gauche l’ont également fait histoire de protéger leur fortune après avoir grassement profité de l’argent public pour en arriver là, coucou Yannick Noah ah non on m’informe dans l’oreillette que le sieur Noah paierait toujours ses impôts en France. Dont acte, avec la surdose de sportifs installés en Suisse, on ne devrait pas avoir de mal à en trouver d’autres. La décision de Johnny, qualifiée de “regrettable” par son ex-meilleur ami Jacques Chirac, que le chanteur a d’ailleurs bassement planté pour s’afficher avec Sarkozy, est uniquement motivée par le fric, il ne s’en cache pas, il le dit ouvertement à Paris Match.

Et attention, ça va très, très loin. Dès la couverture, on peut lire: Le chanteur ne mâche pas ses mots: “Je ne veux plus être un mouton qui se fait tondre”. On se dit, attention, ça va dénoncer grave, ça va être super sévère envers le gouvernement actuel qui dilapide l’argent public et se retrouve avec une dette maousse. Ah bin non, tiens. Durant toute l’interview, Johnny semble avoir oublié qui est au pouvoir depuis 5 ans et se contente de dire “On connaît la triste réalité financière du pays. Est-on obligé de subir l’incompétence de ceux qui nous dirigent ? Ma réponse est non”. Passons outre le fait que l’interview a probablement été un poil enjolivée par l’écrivain qui l’a réalisée (je ne sais pas vous, mais j’ai du mal à imaginer Johnny utiliser le mot “gabegie”), elle est en outre remplie d’énormités du genre.

Eh, Johnny, les gens incompétents sont les mêmes que ceux que tu soutiens, et ceux pour qui tu comptes voter, y’a pas comme un léger paradoxe, là ? Eh, Johnny, quand c’est pour toi que l’argent public est foutu en l’air ça a l’air de moins te déranger, non ? Eh, Johnny, trop sympa de dire que c’est pas normal que le contribuable paye les pots cassés, puis de te barrer histoire de laisser payer à ta place les contribuables qui n’ont pas 4 millions d’Euros pour se construire un chalet à Gstaad !

Ah parce que oui, notre pauvre Johnny est bien malheureux: les impôts lui prennent 70% de ce qu’il gagne. Eternelle rengaine de certains abrutis, c’est bien connu, en France on n’aime pas le succès. On n’aime pas les gens qui réussissent. C’est pour ça que le fisc s’acharne sur notre pauvre chanteur empochant 6000 smics par an et ne lui en laisse que 2000 pour subsister. Avec ça, je comprends qu’il ait du mal à arrondir les fins de mois, le pauvre. 2 millions d’Euros par an pour vivre, mais comment va-t’il faire ? Il a bien raison de se barrer et de laisser les pauvres tanches qui achètent encore ses disques payer les impôts à sa place. Ah parce que oui, les 4 millions d’Euros annuels que Johnny ne paiera plus, c’est vous qui les paierez, hein.

Si un seul candidat à la présidentielle avait le courage de proposer de supprimer le droit de vote, la sécu, et la CMU à tous ces lâches, traîtres, de chanteurs, sportifs et autres artistes bourrés de fric qui se tirent payer leurs impôts ailleurs, m’est avis qu’il emporterait pas mal d’adhésion. En attendant, barre-toi Johnny, tu ne me manqueras pas. Et mieux encore: ne reviens pas, surtout si c’est pour voter.

Diktat

Dans la catégorie: It's a mad world — kwyxz le 21/12/06 à 8:15
  1. Augusto Pinochet
  2. Saparmurad Niazov
  3. Fidel Castro
  4. Saddam Hussein

Les temps sont durs chez les dictateurs. Au suivant !

Ça va se voir

Dans la catégorie: Pol fiction — kwyxz le 19/12/06 à 12:37

Gros titre de Une du Monde du 19 décembre 2006 : François Hollande, premier secrétaire du PS “Nous reviendrons sur toutes les baisses d’impôt”

Diantre, que voilà un titre clair, choc, et efficace, qui tendrait à démontrer que ces salauds de socialistes ont décidé de mener la vie dure au peuple en l’asphyxiant sous les impots ! Heureusement que Le Monde, journal impartial s’il en est, n’hésite pas à dénoncer cette infamie ! Sauf que…

Lorsqu’on lit l’interview complète, la vérité est un poil différente. Hollande déclare: Nous reviendrons sur toutes les baisses d’impôt sur le revenu qui ont été accordées sur les tranches supérieures du barème. Nous nous remettrons au niveau de 2002. De même, nous supprimerons le bouclier fiscal, dont on voit, avec Johnny Hallyday, qu’il ne convainc nullement certains de ses bénéficiaires de ne pas pratiquer l’exil fiscal.

Bref, il parle de revenir sur les baisses d’impôt qui ont été accordées… aux riches. À part ça, Le Monde ne roule pas du tout pour l’UMP.

Fribosque

Dans la catégorie: Geekeries,Humeur — kwyxz le 19/12/06 à 11:51

Ça progresse. Ma Freebox est en cours d’envoi, même si je suis toujours en étape 4: ma ligne est en cours de construction par l’opérateur historique. Depuis deux semaines. Merci qui ? Merci France Télécom, je vous aime vous le savez ? Et merci La Poste aussi. C’est un concours de nullité entre vous deux, c’est ça ?

Coliposte

On standby

Dans la catégorie: Hardcore gaming — kwyxz le 18/12/06 à 16:19

Si je ne poste plus grand chose dans les jours à venir, pas d’inquiétude. Je suis très occupé.

Zelda !

Mémoire sélective

Dans la catégorie: Pol fiction — kwyxz le 11/12/06 à 17:30

LE MONDE | 11.12.06 | 13h21 • Mis à jour le 11.12.06 | 13h51
CALAIS (PAS-DE-CALAIS) ENVOYÉ SPÉCIAL

Rien n’interrompt le flux des réfugiés qui errent le long du quai de la Loire, à Calais (Pas-de-Calais), puis finissent par s’infiltrer dans un ferry pour la Grande-Bretagne : ni les arrestations musclées ni la destruction des abris par les bulldozers encadrés de CRS. Les militants associatifs qui aident les migrants ne se laissent décourager ni par les intimidations ni par les tempêtes. Jeudi 7 et vendredi 8 décembre, sous des trombes d’eau, les distributions de repas ont continué, coordonnées par le collectif C’sur, qui regroupe notamment les associations La Belle Etoile, Salam et le Secours catholique.

AFP/PHILIPPE HUGUEN
AFP/PHILIPPE HUGUEN

Je tenais publiquement à féliciter Le Monde qui a, en toute intégrité journalistique et à quelques mois de la Présidentielle, malencontreusement oublié de rappeller dans cet article qui a fait fermer Sangatte pour se faire mousser devant les caméras.

FT, Cégétel, Free, au secours

Dans la catégorie: Humeur — kwyxz le 7/12/06 à 13:16

Je ne suis pas encore sorti de l’auberge.

Je me rends pour la première fois chez France Télécom le vendredi 10 novembre 2006, afin de procéder à la création d’une nouvelle ligne: la précédente propriétaire était en dégroupage total chez Free et a souhaité faire suivre sa ligne, ce qui m’interdisait une inscription directe en dégroupage total. Je me retrouve donc à l’agence de Paris République et j’attends mon tour. Devant moi, un type se fait expliquer pendant près de 20 minutes à quel point la Livebox c’est génial. Finalement c’est à moi, j’ai mon RIB, ma facture d’électricité, ma carte d’identité. Et on m’informe que pour créer une nouvelle ligne, la facture EDF ne suffit pas. Il faut le titre de propriété. Malgré mes protestations, la vendeuse refuse mordicus d’aller plus loin.

Je reviens donc à l’agence le lundi 13 novembre, muni de mon titre de propriété. Je cherche la vendeuse, mais elle semble absente. Je tombe sur un petit jeune qui n’a pas l’air trop à l’aise, mais retrouve mon dossier client et me crée ma ligne sans même jeter un oeil à mon RIB ni à mon titre de propriété. J’ai beau lui expliquer que la fois précédente, on m’a demandé de ramener tout ça, il m’assure que ça ne sert à rien et que ma ligne sera prête dans les 48 heures. Il n’arrive pas à me créer mon espace client FT sur Internet, mais me dit que ce sera fait dans l’après-midi.

Le vendredi 17 novembre je rentre d’un déplacement en clientèle et, n’ayant toujours pas de tonalité, je décide de faire une halte à l’agence République. Je tombe sur un autre vendeur (la vendeuse de la semaine précédente est présente mais occupée) qui décide d’appeller un de ses collègues. Alors qu’il essaie de comprendre pourquoi la ligne n’est toujours pas prête, la vendeuse s’intéresse à mon cas et demande si j’ai présenté mon titre de propriété (que ce jour là, évidemment, je n’avais pas sur moi). Je commence un peu à perdre patience et j’explique que le lundi précédent on m’a confirmé que ça ne servait à rien. Elle me soutient mordicus que si. Finalement mon vendeur me dit que je devrais avoir une ligne dans les 48 heures.

Le samedi 18, je décroche mon téléphone. J’ai une tonalité. Ouf.

Le 21 novembre, mon dossier Free Haut débit est reçu et validé.

Jeudi 30 novembre au soir, ma mère me demande pourquoi je ne réponds jamais sur mon téléphone fixe. Je décroche, pas de tonalité. Damn. Il y a probablement plusieurs jours que ça dure… est-ce que ça a pu impacter mon inscription chez Free ? Je n’en sais rien.

Vendredi 1er décembre, j’appelle le 1013. Une charmante dame m’explique qu’en effet il y a eu un problème, et qu’une enquète était ouverte.

Samedi 2 décembre à 8h30, je reçois un coup de fil de test. Ma ligne refonctionne. Sauvé. Mais je suis toujours en étape 2 chez Free, alors qu’une adresse IP m’a été attribuée et que ma position sur le DSLAM est définie.

Lundi 4 décembre, je tente de joindre la hotline de Free au 3244. « Bonjour, et bienvenue chez Free ! En raison d’un grand nombre d’appels, nous ne pouvons vous mettre en relation avec un conseiller technique. » Ils ne me mettent même pas en attente. J’aurai ce message à 6 reprises.

Mardi 5, même combat. À 8 reprises.

Mercredi 6 décembre, aucun changement chez Free (6 tentatives), je reçois ma facture France Télécom. 38 Euros d’abonnement. 55 Euros de frais de création de ligne. Et… attendez une minute. 11,90 Euros de communication dûs à Cégétel ?!

Jeudi 7 décembre, après 4 tentatives de bon aloi chez Free (sans succès, évidemment), j’appelle le service clients “Autres opérateurs de télécommunication” de France Télécom. Là, une dame me dit que j’ai dû passer des coups de fil au service clients de Cégétel. Je lui explique que non. Elle me dit qu’ils vont ouvrir une enquète, mais que de toute façon ce n’est pas de leur faute, c’est à moi de voir avec Cégétel. Peu satisfait de cette réponse, je tente de me connecter à mon espace client FT sur Internet. Évidemment, ça ne fonctionne pas. Je tente de me créer un compte, le site me répond que “La création de compte est indisponible, veuillez réessayer ultérieurement”. Je tente de me connecter, finalement j’y parviens. Je jette un oeil à ma facture détaillée. En date du 22 novembre, soit 4 jours après l’ouverture réelle de ma ligne (la facture, elle, commence le 13, pourquoi se faire chier), il y a un coup de fil vers un portable Bouygues. Numéro que je n’ai jamais composé de ma vie. Que je compose pour la première fois. Une jeune femme me répond, je lui explique que j’ai trouvé son numéro sur ma facture détaillée et que je suis assez étonné. Je lui donne mon numéro de ligne fixe. Et là, tout s’explique. Le 22 novembre, elle s’est retrouvée sans connexion à Internet. Elle a essayé d’appeller son portable via sa ligne dégroupée Neuf Télécom, sans succès. Elle a ensuite essayé d’appeller via sa ligne fixe France Télécom, avec succès. Elle a ensuite passé 4 coups de fil au support technique de Cégétel, pour une durée totale de 34 minutes. Ceux-ci ont été incapables de résoudre son problème. Celui-ci a été résolu par mon appel au 1013, et il est apparu que France Télécom avait tout simplement inversé nos deux lignes. La jeune femme habite à Paris, dans le 11ème, dans ma rue, dans mon immeuble, l’étage au dessus du mien.

Nous sommes toujours le 7 décembre, ma connexion à Free n’a pas avancé d’un pouce. Est-ce en raison du cafouillage précédemment explicité, je n’en sais rien, puisque je n’arrive toujours pas à joindre Free. Mon message laissé sur les newsgroups est pour l’instant resté lettre morte. Ce que je sais, c’est que ce midi je vais aller dans mon agence préférée et que je vais gentiment leur expliquer que non, je ne paierai pas ces 11,90 Euros.

Update: non, je ne paierai pas ces 11,90 Euros, enfin si mais ils seront déduits de ma prochaine facture (enfin y’a intérêt), et je viens de passer en étape 3 chez Free. Je croise les doigts.

Quand j’étais petit…

Dans la catégorie: Geekeries,Hardcore gaming,Humeur — kwyxz le 6/12/06 à 17:16

… je voulais être testeur de jeux vidéo. Imaginez le rêve: vous êtes payé pour jouer à des jeux. Je m’imaginais le boulot idéal, qui permet d’avoir toutes les consoles à la maison, de passer son temps à jouer, et puis d’en prendre un peu pour écrire les tests (j’en avais même écrit quelques uns pour faire “comme les pros”), avoir les infos avant tout le monde, être invité au CES de Chicago et Las Vegas (devenu E³ de Los Angeles). Quelque part je me disais que je ne pourrais jamais faire ce boulot, j’imaginais les testeurs comme des sortes de mutants disposant de super-pouvoirs leur permettant de finir tous les jeux en un temps record (histoire de pouvoir écrire leurs tests, faire les photos, etc). Je les voyais comme des types hyper calés, dotés d’une culture vidéo-ludique que je n’égalerai jamais. Et puis, on m’a dit et répété que ce n’était pas un boulot d’avenir, alors j’ai laissé tomber.

Alors quand je tombe sur le test de The Legend of Zelda: Twilight Princess par Inpact Virtuel, je leur en veux un peu quelque part. Je leur en veux de briser mes rêves d’enfant.

Que les choses soient bien claires: ils ont tout à fait le droit de ne pas aimer le jeu. Ils ont tout à fait le droit d’en écrire du mal.

Mais je l’avoue, je vois d’un assez mauvais oeil les types qui osent écrire « Ici, c’est un test ecrit en totale conscience professionnelle, par rapport à notre acquis sur une expéreince etalée sur l’approche de 10 ans de jeux vidéo (15 pour Traz). » alors que le test réussit l’exploit, en plus d’être mauvais et mal écrit, de se planter sur les dates de sortie de The Legend of Zelda et Ocarina of Time. Parce qu’oser balancer (le test a été édité depuis) que le premier est sorti en 1993, soit 1 ans après la Super Nintendo en France, et que le second est sorti en 2003 soit 1 an après le Gamecube, ce n’est pas juste faire une “petite erreur de rien du tout”. C’est faire montre d’une inculture vidéoludique absolument consternante d’une part, et surtout d’une absence totale de rigueur professionnelle d’autre part. Vérifier 2 dates, ça prend 30 secondes, et ça évite de passer pour une bande de guignols. Bien plus qu’un argument d’autorité comme « Dans ce laps de temps, le plus petit mickey d’entre nous (c’est à dire moi) a pu approcher pas loin de 2 000 jeux différents. » A la bonne heure. Le petit Mickey que je suis, il a p’tet pas eu la chance d’approcher autant de jeux que vous, mais il arrive à ne pas donner l’impression qu’il a découvert le jeu vidéo en 1996 avec la Playstation. Ah tiens, ça fait 10 ans.

Eh bin mon cher Pete Boule, 10 ans, c’est rien. 10 ans, c’est trop peu pour se la pèter “grand professionnel de la profession qui s’y connaît grave à mort”. Et si commencer un test par une provoc, comparant les fans de Zelda à un troupeau de moutons ou aux nazillons du kop et affichant ainsi une lamentable puérilité et une manifeste volonté trollesque, c’est votre rigueur journalistique, j’ai bien fait de choisir un vrai métier et de vous laisser à votre nullité. Quels que soient les défauts de ce Zelda (et il en a), il aurait mérité un vrai test. Et pas… cette chose.

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