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Qui se dévoue ?
Nicolas Sarkozy refuse un débat public avec François Bayrou: “Dans une compétition de football, il y a une finale entre le numéro un et le numéro deux” et “le numéro trois, il fait autre chose, mais il n’est pas dans la finale”, a-t-il expliqué.
Je citerai le camarade Magnum3: oui mais le numéro un il demande pas au public du numéro trois de venir remplir le stade, connard.
Nicolas Sarkozy dénonce un “front commun de la haine”: “La vraie question, ce n’est pas à quoi ils veulent s’opposer mais à qui”, a lancé le candidat de l’UMP. “Le Parti socialiste rêve d’un front qui serait constitué non contre mes idées, non contre notre projet, (…) mais uniquement contre ma personne”, a-t-il poursuivi. Le “seul projet” de la gauche et de sa candidate Ségolène Royal, “c’est la diabolisation”, a accusé l’ancien ministre de l’intérieur. “On constitue ainsi le front commun des haines, des intolérances et du sectarisme. Ce front commun-là, la France n’en a pas besoin.”
C’est amusant, “diabolisation”, “front contre ma personne”, ça me rappelle le discours typique d’un autre candidat. Un contre qui il était de bon aloi de mettre en place un front au second tour en 2002, on parlait même à l’époque d’un “sursaut démocratique”, et Nicolas Sarkozy n’avait pas trouvé ça sectaire, haineux ou intolérant. Ou alors il s’était bien gardé de le dire.
Le ralliement d’Éric Besson à Nicolas Sarkozy, c’est quand même le truc le plus improbable depuis le ralliement de Sarkozy à Chirac en 2002. Les traîtres reconnaissent les leurs.
Il nous avait déjà exposé l’étendue de la puissance de sa réflexion politique depuis de nombreuses semaines, notamment en appellant à voter Bayrou-tout-puissant-et-incontournable (on va vraiment se marrer aux législatives), mais là, Daniel Glazman bat tous les records de n’importe quoi le plus total. Après avoir bruyamment déclaré que Ségolène Royal était trop nulle pour mériter sa voix bien qu’il fût de gauche dans l’âme, voilà que dans un élan de schizophrénie sidérant il insinue que pour rendre service au PS et lui permettre de se refonder, il va falloir voter Sarkozy au second tour. Parce qu’après tout, Sarko, il n’est pas si dangereux que ça, hein. C’est pas grave si même à l’intérieur de son propre parti nombreux sont ceux à le penser et à le déclarer, Daniel Glazman l’analyste politique tellement éclairé qu’il voyait déjà Bayrou au second tour vous le dit, Sarkozy n’est pas dangereux ! Si vous êtes de gauche et que vous voulez aider le PS, votez Sarkozy !
Les mots me manquent.
Pendant ce temps, « Xavier Bertrand, porte-parole de Nicolas Sarkozy, a nié mardi toute menace à l’encontre de François Bayrou alors que François Fillon annonce que l’UMP présentera des candidats dans les 577 circonscriptions aux législatives si le candidat de l’UDF n’appelle pas à voter pour Sarkozy. » Bayrou, on le menace pas, mais s’il n’appelle pas à voter Sarkozy, on lui baise la gueule. Qu’est ce qu’ils sont sympas avec leur vieux pote Bayrou à l’UMP.
Putain, vivement la fin de cette campagne de merde.
