L’incertitude de l’absence de doutes

Dans la catégorie: Humeur,It's a mad world — kwyxz le 18/09/09 à 0:48

Alors voilà. On est reparti pour un grand cirque autour du 11 septembre 2001, de l’effondrement des trois tours, des théorie de la conspiration, le tout avec en prime un lynchage médiatique en règle de Matthieu Kassovitz suite à son intervention dans l’émission de Frédéric Taddéï. Le réalisateur se fait en effet taxer de négationnisme durant le débat par Marin Karmitz et se retrouve comparé à Jean-Marie Bigard et même carrément à Robert Faurisson dans un post complètement délirant de Renaud Revel, rédac chef de l’Express, excusez du peu.

Avant de commencer je tiens à préciser que je ne crois pas à un complot orchestré par Bush ou son gouvernement, ni par la CIA, ni par le grand Ordre Judéo-Maçonnique, ni par des cochons d’Inde géants. Je crois aux barbus armés de cutters qui détournent les avions et les crashent dans les tours, et aussi incroyable que celà puisse paraître je crois effectivement qu’un avion a percuté le Pentagone tout comme je crois qu’Al-Qaeda est derrière ces attaques.

Après visionnage des vidéos de l’émission de Taddéï, je suis très loin de comprendre cet acharnement envers Kassovitz: il dit à plusieurs reprises ne pas croire à une théorie de la conspiration. Il se contente d’affirmer qu’il subsiste des zones d’ombre dans la version officielle et que l’on est donc logiquement en droit d’en douter. A aucun moment, je dis bien à aucun moment, Kasso ne parle des théories mises en place par des films comme le célèbre Loose Change, des films qui eux n’hésitent pas à exploiter ces mêmes zones d’ombres laissées inexpliquées par la version officielle afin de propager leur paranoïa. On est à des kilomètres de Bigard pour qui il était sûr et certain que les avions supposés écrasés dans les tours volent toujours, que Ben Laden n’est pas derrière les attentats, qu’un missile à frappé le Pentagone, un Bigard qui, comme une merde, s’est aplati derrière un hypocrite “je m’excuse, je n’émettrai plus jamais de doutes” quelques jours plus tard alors qu’à aucun moment il n’avait émis un “doute”. On est à des années-lumière d’un quelconque négationnisme: Kassovitz reste mesuré et prudent, il dit juste qu’il s’agit de rester vigilant et d’exercer son esprit critique. Ce qui manifestement est quelque chose de tabou, de mal: il est interdit de douter. Dès lors que l’on n’est pas convaincu par les explications fournies par l’administration Bush, qui est historiquement exempte de tout reproche et de tout soupçon (comme l’ont été tous les gouvernements américains respectifs avant elle d’ailleurs), on est un affreux révisionniste.

Quel est le contraire de doute ? Certitude. On peut donc en déduire que les actuels pourfendeurs de Kassovitz ont la complète certitude de l’absolue véracité de la version officielle. Elle est vraie à 100%, ils en sont sûrs. C’est obligatoirement vrai. Tout.

Eh bien moi, même si je crois à la version officielle, je n’en sais rien. Je n’ai aucune certitude. Juste des opinions et des théories par lesquelles j’ai choisi de me laisser convaincre.

La vitesse de chûte des tours ? Jugée surnaturelle par les comploteurs, vaguement expliquée par la théorie officielle, jamais démontrée de façon convaincante. Est-elle normale ? Peut-être, je ne sais pas. Je choisis de croire qu’elle est normale et qu’elle n’est pas provoquée par des explosions. Le type qu’on me montre à la télévision qui a 25 ans d’expérience dans le domaine détient-il la vérité ultime ? Un reportage soutenant la théorie opposée m’en présentera un de 30 ans d’expérience et qui dira le contraire de l’autre. Qui sont ces “experts” ? Je ne les connais pas. Je ne sais pas qui ils sont. Je ne sais pas pourquoi je devrais être persuadé qu’ils disent la vérité. L’avion dans le Pentagone ? Même chose. J’y crois. Je n’ai pas de raison particulière d’y croire. Je trouve ça plus plausible qu’une histoire de missile, j’ai vu des photos officielles qui vont dans ce sens, alors j’y crois.

Je préfère toujours conserver un esprit critique vis-à-vis de l’information, qu’elle vienne de l’Internet ou des médias historiques si prompts à tenter de pourfendre le réseau, cet odieux organe libre et incontrôlable qui fait tellement mal à leur gagne-pain. Parce qu’ils n’hésitent pas à le dire, Internet ce n’est qu’un ramassis de rumeurs et de désinformation, ça n’est pas à eux que ça arriverait de raconter de la merde, ça non.

Alors amis lyncheurs, je vous laisse à vos certitudes. Le Monde doit être un peu plus facile à vivre pour vous. Moi comme diraît l’autre, tout ce que je sais, c’est que je ne sais pas.

Rage against John McCain

Dans la catégorie: It's a mad world,Monte le son — kwyxz le 4/09/08 à 18:21

Merci Nets pour le lien.

Call the analogy police !

Dans la catégorie: Humeur,It's a mad world — kwyxz le 15/10/07 à 10:23

Entendu ce matin sur France Info, une habitante Israëlienne de Jerusalem: « Partager Jerusalem, c’est impensable. C’est comme si le Président de la France décidait de partager la moitié de Paris avec Bin Laden. »
Une candidate brillante, donc, au concours de la pire comparaison à la con 2007.

L’arbre

Dans la catégorie: Humeur,It's a mad world — kwyxz le 18/07/07 à 14:01

On est en 2007. Lisez. J’ai envie de dégueuler.

Psychiatrie Sectuelle

Dans la catégorie: Humeur,It's a mad world — kwyxz le 15/07/07 à 22:51

Nous marchons vers la Pinacothèque de Paris, voir l’exposition de Roy Lichtenstein. À un carrefour, un badaud nous hèle. La quarantaine, le cheveu gris, il est immédiatement très amical.
« Bonjour, je fais partie de la Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme, nous organisons une exposition sur les dérives et dangers de la psychiatrie. Savez-vous que dans le Monde, les prescriptions psychiatriques sont devenu la cause numéro 1 de suicide des jeunes de 17 ans et moins ? Venez voir l’exposition, si vous avez dix minutes, c’est gratuit. »
Intrigués, nous acceptons. Nous entrons dans le hall de l’Hôtel de Castiglione, un hôtel de luxe du 8ème arrondissement. L’exposition est à l’étage, nous dit-on. À l’entrée de l’exposition, un type avenant nous gratifie d’un sourire, et notre interlocuteur au cheveu gris nous fort aimablement remet la vidéo au début. Nous nous trouvons dans une petite pièce au décor tapissé de panneaux à fort contraste. Leur mise en page a pour but de choquer: titres incisifs, fonds noirs, lettres à teintes rouges, les portraits mis en valeur font peur. Un sentiment de malaise s’installe. La vidéo démarre. Le mot “Psychiatrie” est métallisé, teinté de rouille et de sang. Des témoins parlent. La psychiatrie a ruiné leur vie. La psychiatrie a ruiné la vie de proches. Des docteurs en psychiatrie (ou tout du moins, c’est ce qui est écrit) parlent des dérives de la discipline. Les maladies mentales ? Des fadaises pour vendre plus de pilules et torturer des personnes innocentes.
En quelques minutes, le sentiment de malaise devient de plus en plus présent. Nous nous levons rapidement et faisons le tour de la salle. Partout, des panneaux ayant pour vocation de faire peur, des écrans plats diffusant des vidéos anti-psychiatrie. Le ton est dur, très dur. Aucune concession, les psychiatres, relégués au rang d’eugénistes hitlériens, sont jugés et pendus. Une magnifique photo du führer illustre la pensée tout en nuances de l’expo. Nous marchons de plus en plus vite pour atteindre la sortie. Quatre, cinq, six, sept pièces se succèdent. Un panneau expose une liste de photos de célébrités, victimes selon l’exposant, de la psychiatrie. Marylin Monroe. Kurt Cobain. Michael Hutchence. Sacrifiés pour étayer de plus belle une démonstration supposée sans faille. Alors que nous arrivons dans la dernière pièce, une vidéo se termine, un groupe de six personnes se lève. Une femme vêtue d’une robe verte nous intercepte.
« Attendez, attendez ! Vous voulez bien faire une donnation pour l’association ? Acheter notre DVD ? Simplement signer le livre d’or ? »
Nous répondons par la négative. Nous partons. Vite. Cet endroit dégage définitivement une atmosphère malsaine.

Une fois rentré, une visite au site officiel de cette “association” et particulièrement à la section “Les origines” confirme mes craintes:
Quand CCDH a été créée en 1969 aux Etats-Unis, le monde était largement ignorant de la nature, de l’importance et des effets des pratiques psychiatriques. Aucun contôle ne s’exerçait alors sur celles-ci. C’était un monde dans lequel les millions de personnes souffrant de maladie mentale n’avaient aucune voix pour se faire entendre. CCDH est devenue cette voix. CCDH a été co-fondée par l’Église de Scientologie (*) en tant qu’association indépendante dont le but est d’exposer les violations des droits de l’homme commises en psychiatrie et d’assainir le domaine de la santé mentale. Le co-fondateur de CCDH est le Docteur Thomas Szasz, Professeur de Psychiatrie, écrivain et philosophe de renommée internationale.

Okay. Je comprends mieux, dit comme ça.

Pauvre petite fille riche

Dans la catégorie: Humeur,It's a mad world — kwyxz le 9/06/07 à 1:56

Paris Hilton se fait retirer son permis suite à un délit de conduite en état d’ébriété le 7 septembre 2006. Elle se fait arrèter le 15 janvier 2007, quelques semaines plus tard, en train de conduire sans permis, et signe un papier dans lequel elle jure de ne plus recommencer. Las, le 27 février 2007 elle se fait intercepter une troisième fois. Devant ce foutage de gueule manifeste, le juge décide de ne rien lacher: 45 jours de prison ferme, libération au bout de 23 jours en cas de bonne conduite.

Après 3 jours derrière les barreaux, la pauvrette pleure, ne se maquille plus et ne se coiffe plus. Un véritable psychodrame. Le bureau du Shérif décide de sortir l’héritière de prison pour cause de “désordres psychologiques” et de transformer la peine en 40 jours d’assignation à résidence avec port de bracelet électronique. L’héritière prépare une “fête de retrouvailles” avec ses amis. Le procureur comme le juge s’étouffent: ils n’ont pas été consultés par le bureau du Shérif. Les associations de défense des droits civiques avalent la nouvelle de travers, et protestent devant ce favoritisme honteux envers la débile. Le procureur dépose immédiatement un recours, le juge le valide, et Paris Hilton est condamnée à retourner en taule.

Alors que le juge rendait sa décision, l’héritière pleure, tremble, crie que c’est injuste, appelle sa mère, se retourne vers ses parents, leur dit qu’elle les aime, et à lire le pathétique résumé de l’audience c’est une petite fillette orpheline de 8 ans que l’on imagine, prise la main dans le sac en train de voler des bonbons au supermarché, qui pleure toutes les larmes de son corps alors que le vigile l’emmène vers le bureau de la sécurité. Quelque part on se demande si le châtiment n’est pas un peu cruel, si le juge ne se défoule pas juste parce que Paris l’énerve, jeune, riche et célèbre malgré son abandon des études après le lycée, probablement à cause d’un intellect dépassant à peine celui d’une amibe, et son incompétence dans absolument tous les domaines. Quelque part on voudrait avoir un peu pitié d’elle.

Sauf que Paris n’a pas 8 ans mais 26, qu’elle n’est pas orpheline mais héritière riche à en crever, et qu’elle a déjà bénéficié d’un traitement de faveur lors de sa récidive qu’elle a volontairement ignoré. Que si c’est là le seul et unique moyen de la faire grandir et de lui mettre un peu de bon sens dans le crâne, de lui faire comprendre que son putain de fric ne l’exempte pas de respecter les lois, et de faire d’elle une personne responsable et pas une idiote vouée à dilapider l’héritage familial, so be it. Et si on pouvait enfin ne plus entendre parler d’elle, qu’est ce que ça serait chouette, mais je crois qu’il ne faut malheureusement pas trop y compter.

Scary movie

Dans la catégorie: Humeur,It's a mad world — kwyxz le 19/02/07 à 15:33

C’est à chaque fois la même chose. On lit un article qui raconte que 87% des jeunes américains ne savent pas situer l’Irak sur une carte et, plus effrayant, que 11% d’entre eux ne trouvent même pas les États-Unis. Vu d’ici, on se gargarise, on se marre, on se dit, « Ah ah ah, quels gros blaireaux ces ricains, vraiment des débiles sous-éduqués sans aucune culture, c’est pas chez nous que ça arriverait ! »

Pourtant tous les américains que je connais sont éduqués, pas plus bêtes qu’un autre, et sont tout aussi apitoyés devant un article pareil. Et sont même effondrés de constater à quel point leurs compatriotes sont décrits comme stupides. Je suis persuadé qu’une enquète similaire en France donnerait à peu de choses près le même résultat. La stupidité n’est pas l’apanage des États-Unis. Elle est le fait de l’être humain.

N’empêche, il y a quand même des choses qui font peur (la même vidéo sur YouTube).

Diktat

Dans la catégorie: It's a mad world — kwyxz le 21/12/06 à 8:15
  1. Augusto Pinochet
  2. Saparmurad Niazov
  3. Fidel Castro
  4. Saddam Hussein

Les temps sont durs chez les dictateurs. Au suivant !

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