Tournant

Dans la catégorie: Watching TV — kwyxz le 30/03/05 à 23:08

Pour la première fois depuis que j’ai commencé à regarder cette série, un épisode de 24 m’a littéralement consterné de nullité tellement il est rempli d’incohérences diverses et variées (et pas uniquement temporelles). Bon, certes il y a déjà eu un épisode plus que moyen à mon goût dans la saison 3. Depuis le début de la saison 4 c’est limite, mais là une ligne a été franchie, avec l’épisode 12.

C’était le post inutile et inintéressant de la semaine. Sinon, si vous vouliez de la polémique, vous pouvez toujours aller lire ceci, c’est rigolo, et ceci, c’est consternant et inquiètant. Europe de merde, tiens.

Ubunturlututu

Dans la catégorie: Geekeries — kwyxz le 23/03/05 à 8:51

Ma douce ayant déposé son laptop chez moi pour que je lui installe un joli Linux tout beau, j’ai, après avoir effectué un test Gnome VS KDE, décidé de lui installer une Ubuntu parce que, et d’une je ne connaissais pas, j’avais envie de tester et puis bon, c’est basé sur Debian donc je restais en terrain connu, et de deux j’en entendais énormément de bien, comme quoi c’était un excellent Linux pour une machine personnelle, et tout ça.

Me voilà donc parti pour une installation à partir du CD que Choda m’a gentiment gravé. Ça boote, bon c’est du Debian, pas de problème, je reconnais bien l’installeur de la Sarge. L’installation se fait assez simplement, on entre quelques paramètres (le hostname, la conf réseau de la machine) et c’est parti pour une copie en bonne et due forme d’environ 600 Mo de packages puisque j’ai décidé de faire un setup tout ce qu’il y a de plus standard sans passer par le mode expert.

À la fin de l’install on me propose de récupèrer les updates via le réseau, je dis oui, ça installe encore des packages, hop fini, ça se lance, même pas besoin de configurer XFree86 ça marche tout seul. Chouette.

A l’invite de gdm, je me logge en utilisateur, et déjà première interrogation, pourquoi on ne m’a pas demandé de mot de passe root ? Je me doute bien qu’un utilisateur lambda n’y pensera pas forcément, mais ça peut toujours être utile. Un coup de lecture de FAQ sur le site d’Ubuntu plus tard j’apprends que le compte root est désactivé mais qu’en un coup de sudo on règle ça, ce que je fais.

Et c’est parti pour une petite découverte de l’environnement. Et je vais de mauvaises surprises en désillusion.

Tout d’abord le premier truc qui me saute aux yeux, il n’y a pas d’icônes sur le bureau. Je me retrouve avec un Gnome fraîchement installé qui ne propose que le panel du haut pour accèder dans Nautilus au répertoire personnel, à l’arborescence des répertoires, … donc pour faire un glisser/déposer dans la corbeille, déjà c’est mal barré. Je me mets à chercher dans les options de configuration comment faire pour activer la gestion du bureau par Nautilus qui, je l’espère, résoudra mon souci. Au bout d’une heure de farfouillage dans les préférences de Gnome et dans la doc je laisse tomber, je n’ai pas trouvé comment faire simplement. Je crée donc à la main des fichiers .desktop dans le répertoire Desktop de mon utilisateur, paf ça marche, mais c’est un peu un comble pour une distrib qui se veut user-friendly.

J’ai, à l’installation, demandé un système en français histoire de voir ce que donnait la localisation. Gnome est en français, Gimp aussi, jusqu’ici tout va bien, je lance OpenOffice.org, ah bin raté, il est en anglais, je lance synaptic pour constater que le package d’internationalisation en français n’est pas disponible dans la liste des packages, super génial, tant pis lançons Firefox pour chercher quelles modifs faire dans le sources.list histoire de règler ça, merde Firefox est en anglais aussi, bon ça se règle assez facilement ça normalement, ah bin non sur cette version d’Ubuntu c’est un Firefox 0.9.3 qui est installé et après recherche sur le site de Firefox il faut se fader le download d’un tar.bz2 qui contient je ne sais quoi pour le passer en français. Rah !

Bon, laissons de côté la langue française, on va récupèrer le backup des données, on décompresse, tentons de lire une vidéo, je double-clique sur un .avi et Totem se lance. Et rien ne se passe. Bon, un mp3 alors, je double-clique. Et rien non plus. Bon, tentons un DVD alors. Nouvel échec. Après un nouveau farfouillage dans la doc je constate qu’il faut encore se faire des installs de trucs à la mimine pour ça, et aussi pour Flash par exemple, c’est pas que ça me dérange mais on m’avait vendu cette distrib comme étant idéale pour le desktop et facile d’accès, là j’ai presque l’impression qu’on se fout de ma gueule vu le nombre de manips qu’il faut faire à la mimine à la fin de l’install. J’upgrade le système une nouvelle fois pour passer à la nouvelle version d’Ubuntu qui n’est pas encore déclarée stable, mais si j’en crois le release plan ça ne devrait pas tarder, je retente, non, toujours rien, il faut encore bidouiller le sources.list pour passer en “universe” et “multiverse” et pouvoir installer des packages comme mplayer, lame, libdvdcss2 et j’en passe.

Bref au final c’est la déception la plus totale. Je pensais obtenir après l’install un système directement utilisable, sauf qu’il faut bien y passer encore deux bonnes heures et encore, je n’ai pas vraiment l’impression d’avoir terminé. Bref, c’est un peu du grand n’importe quoi, probablement rempli de bonnes intentions, mais dès ce soir ce machin dégage et j’installe une vraie Debian qui, elle au moins, m’affichera par défaut des icônes sur le bureau de Gnome et qui détectera le matériel de la même manière puisque de toute façon c’est l’installeur de Sarge qui fait tout le boulot. Parce que quitte à tweaker des trucs à la main, je préfère utiliser l’original plutôt qu’une sorte de rip bizarre et pas encore bien mature.

Spike is back

Dans la catégorie: Misc — kwyxz le 21/03/05 à 1:13

Le dernier spot de pub de Spike Jonze pour Adidas est merveilleux. Si si, je pèse mes mots, vérifiez vous-mêmes.

Terminator 4

Dans la catégorie: Geekeries — kwyxz le 20/03/05 à 1:11

Le soulèvement des machines a commencé.

51 pour sanction

Dans la catégorie: Humeur,Pol fiction — kwyxz le 18/03/05 à 9:07

Un nouveau sondage vient de créditer le “Non” de 51% des voix. Comme d’hab, les sondages racontent ce qu’ils veulent, mais au PS comme à l’UMP c’est la panique, et on essaye de rappeller aux électeurs que le référendum sur la Constitution Européenne n’a pas pour vocation de sanctionner le gouvernement. Ce qui me fait donc réagir sur deux points.
1) ledit gouvernement s’est déjà fait sanctionner à trois reprises. Trois claques dans la gueule, aux cantonales, régionales, et aux européennes. Il n’a rien changé à sa politique. Il ne faut pas s’étonner si certains sont un brin énervés et oublient un peu les objectifs du scrutin.
2) il semblerait malheureusement que pour eux, le vote “Non” soit uniquement l’expression d’une sanction vis-à-vis du gouvernement. Ça a l’air de complètement les dépasser qu’on puisse tout simplement ne pas vouloir du texte. Ils nous prennent vraiment pour des abrutis, c’est désespèrant.

Lecteur et électeur

Dans la catégorie: Humeur,Pol fiction — kwyxz le 17/03/05 à 9:12

Entendu ce matin à la radio: 56% des sondés à une enquète de je ne sais plus quel organisme voteraient “Oui” au texte de la Constitution Européenne. 44% voteraient “Non”. Et le lendemain du vote on peut raisonnablement tabler qu’environ 0,01% des électeurs auront lu les 855 pages du texte. D’ailleurs je n’ai pas de honte à l’avouer, moi-même ça me gonfle de tout lire. Et je préfère refuser un texte volontairement long que d’accepter les machins passés en douce – par exemple dans les annexes qui, ô surprise, font 382 pages – et qui seront quasi-impossibles à faire réviser. A titre informatif, même la Constitution des États-Unis d’Amérique ne comporte pas cet énorme traité d’économie libérale qu’est la partie III du TCE.

Deux minutes douze de bonheur

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 13/03/05 à 1:07

C’est simple comme Schnappi, das kleine Krokodil. Immenses mercis à Ol.

La télé qui rend les gens géniaux

Dans la catégorie: Geekeries,Humeur,Watching TV — kwyxz le 10/03/05 à 22:15

Il a 15 ans. C’est encore un enfant. Et les vidéos de lui qui circulent sur la toile provoquent hilarité, consternation, voire énervement chez beaucoup d’internautes.

Cet enfant, c’est Gilbert.

Le premier reportage nous l’avait présenté comme un souffre-douleur. Mal-aimé, chahuté voire carrément tabassé, ses années au collège semblaient vraiment difficiles pour lui. Il était différent. Il venait en costard au collège. Il se faisait brutaliser. On se prenait de pitié pour lui, même si l’on ne pouvait pas s’empêcher de se dire que mettre un costard dans un collège de banlieue n’était pas très fin. Et puis, au fur et à mesure que le reportage avance, on nous le présente comme un surdoué de l’informatique. Un enfant-prodige. Un petit génie. Sauf que.
Sauf que Gilbert n’est rien de tout ça. Pas en informatique, tout du moins. Et ça se voit vite, nul besoin d’avoir fait dix ans d’informatique pour le conclure. Il ne suffit pas de fanfaronner avec ses Certifications Microsoft et son Certificat d’Excellence signé par Bill Gates, tout fier de l’avoir obtenu «en quatre minutes» alors qu’un «ingénieur qui a au moins 5 ans d’expérience en entreprise (…) prend 4 ou 5 heures pour le faire». Un rapide coup d’oeil à ses performances en matière de programmation (ça se trouve en quelques minutes sur Google, il suffit de bien chercher) permet de finir d’être convaincu de son absence de génie. Et les diplômes, alors ? Rien de bien sorcier, on apprend les réponses par coeur, et on les a. N’importe quel tocard qui y met le prix les aura. Le reportage est un ramassis de fadaises sur ses supposées compétences, la «journaliste» avale sans rechigner toutes les âneries qu’on lui propose et les retranscrit brut de décoffrage. On se dit qu’il est jeune, ça va lui passer.

Le second et le troisième reportage permettent de mieux cerner l’origine de tout ceci: sa mère. Atrocement possessive, incroyablement saoulante, c’est elle qui lui a dès le début bourré le mou avec sa soi-disant précocité. C’est elle qui est, depuis le début, persuadée que son fils est un génie, et qui a réussi à lui aussi l’y faire croire. Ah, elle en est fière, de son fils. C’est elle qui achète un mobil-home pour que son fils pense à autre chose qu’à son travail. Car oui, Gilbert est devenu PDG d’une entreprise de création de sites web. On peut le voir, toujours fanfaronnant, dans son bureau, en rendez-vous d’affaires (jugeant de la qualité d’un vin qu’on vient de lui servir en carafe, il ne faut pas manger en regardant ça sinon on s’étouffe de rire), etc. Convaincu qu’il est génial et super fort. Et toujours aussi arrogant. Prétentieux. Désagréable. Agressif avec le journaliste qui lui dit “avoir du mal à ne pas le tutoyer” lors du débat du troisième reportage.

Soyons clairs: Gilbert est relativement mature, certes. Il a clairement des motivations et un raisonnement qui tranchent avec son âge. Mais il n’est pas, et n’a jamais été le génie que sa mère a voulu faire connaître à la face du monde via la télévision. Cette mère lui a volé sa vie. La réplique de la fin de la troisième vidéo est cinglante. Et véridique: Gilbert, get a life.

Au delà du personnage, ce qui m’inquiète c’est cet éternel sensationalisme des média. Était-il si difficile lors de la réalisation des deux premiers reportages de se renseigner un minimum afin de vérifier si Gilbert était réellement le génie que sa mère prétendait ? Je ne connais, parmi les gens que je cotoie qui travaillent dans l’informatique, personne qui ait cru une seconde au génie de Gilbert dans ce domaine. Mais l’objectif affiché de la journaliste était de faire du choc. Du grand. Au risque de balancer un reportage tellement peu crédible qu’il fait actuellement le tour d’Internet, et rend Gilbert complètement ridicule aux yeux de ceux qu’il voudrait comme pairs. Le second reportage était diffusé dans une émission qui présentait des enfants atteints de maladies diverses. J’ai trouvé indécent d’oser consacrer un quart d’heure à Gilbert après avoir montré des enfants qui, pour certains, sont peut-être décédés depuis la diffusion de cette émission. Pourquoi personne n’a-t’il jamais eu l’idée de vérifier si Gilbert n’était pas un nul ? Pourquoi à la télévision est-il devenu saugrenu de se demander si ce que l’on est en train de montrer n’est pas une connerie ? Pourquoi la réflexion doit-elle aussi souvent se faire par le téléspectateur, et jamais en amont ? J’ose espèrer que les incapables qui produisent ces reportages ne se disent pas journalistes.

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