Bordel j’ai faim
Bon, ben c’est loupé, je viens tout juste de rentrer chez moi et j’ai pas encore bouffé. Si demain soir ils nous font une seule remarque comme quoi on avance pas le projet assez vite, il y aura deux homicides.
Bon, ben c’est loupé, je viens tout juste de rentrer chez moi et j’ai pas encore bouffé. Si demain soir ils nous font une seule remarque comme quoi on avance pas le projet assez vite, il y aura deux homicides.
Qu’est-ce-que le patriotisme ? Si l’on s’en tient à la définition du dictionnaire, le patriotisme est “l’amour de la patrie, le dévouement à la patrie”.
Est-ce que je suis un bon patriote ? Je ne sais pas. J’aime la France, j’aime son mode de gouvernement démocratique malgré tous ses défauts, mais après tout, je suppose qu’on aime toujours quelque part son pays d’origine, fusse-t’il une dictature sanguinaire. Mais par moments, je serais prêt à m’exiler sans regrets. Comme le 21 avril 2002 au soir, par exemple.
Avouons-le tout net, mes préférences politiques sont à gauche. J’ai voté Jospin au premier tour, sans aucune hésitation. Je trépigne d’impatience à l’idée de voir les Chirac en taule. Je pleure de rage quand les poursuites envers Xavière Tiberi sont abandonnées pour vice de procédure. Je suis navré quand Julien Dray se comporte comme un pauvre con avec les flics de la ville de Paris. J’ai envie de dégueuler quand je vois Nicolas Sarkozy à la télé.
Pourtant force est de reconnaître que depuis quelques jours, je suis fier de mon pays, de son président, et de quelques uns de ses ministres (et même de certains dont j’avais plutôt honte au début, il faut l’avouer). Fier quand je lis ce genre de choses. J’aurais pu d’ailleurs être tout aussi fier si j’avais été allemand. Pour une fois, la France ne se contente pas de benoîtement la fermer ou d’exprimer son désaccord à demi-mot. Ouais, pour une fois qu’on fait vraiment chier les dirigeants ricains, qu’on leur dit ouvertement qu’on les aime bien mais bon, qu’il faudrait un peu qu’ils arrètent de se foutre de la gueule du monde, que ça commence à se voir là quand même, là y’a pas à dire, je suis fier de mon pays. C’est con, mais c’est comme ça.
Mon personnage de Disney préfèré a toujours été Donald. Colérique, raleur, et infiniment malchanceux, je me suis toujours reconnu en lui. Je ne suis pas du genre Gontran Bonheur, à trouver un billet de 500 balles par terre alors que justement j’avais envie de m’acheter un truc et que je n’avais pas un rond. Non moi je suis plutôt le type qui a perdu ledit billet après avoir économisé comme un con pendant des mois. J’ai pas de bol. Mais je fais avec.
Quand les Dieux ont décidé de vous faire chier depuis votre plus jeune âge, vous vous devez de toute façon de faire avec. Est-ce que le destin est immuable et déjà joué d’avance ? Parfois on se croirait dans un épisode de X-Files. Chaque tentative d’embellie est mise en pièce par un rebondissement toujours plus débile que le précédent. Mais je fais avec.
Prenons l’astrologie, par exemple : si j’avais un jour cru à ces balivernes, il y a longtemps que je me serais pendu. Comment voulez-vous tenir quand votre horoscope consiste la plupart du temps en :
Amour : vous vous faîtes larguer (autre possibilité : vous vous prenez un rateau devant 200 personnes).
Travail : vous êtes viré (autre possibilité : vous foirez un entretien et le recruteur se fout de votre gueule devant 200 personnes)
Argent : vous êtes ruiné (autre possibilité : vous vous faîtes braquer toutes vos économies devant 200 personnes qui regardent la scène sans broncher)
Santé : vous êtes condamné (comme à peu près 6 milliards de personnes sur cette Terre, à plus ou moins court terme)
Mais il faut faire avec. Après tout, tout ne va pas si mal. Même si je suis “condamné”, je suis pour le moment en bonne santé. Je suis constamment en manque de thunasses, mais je ne crève pas de faim. Je ne vais pas pouvoir voir ma douce avant un long moment, mais je l’aime. Je n’ai pas encore de boulot, mais j’ai un stage qui m’attend. I’m on my own now. And doing fine.
Ça faisait longtemps qu’une image m’avait pas fait autant rire. Alors cadeau :

Parfois, certains événements me dépassent totalement. Je n’arrive tout simplement pas à les comprendre. Ou bien en fait, je ne les comprends que trop bien, et je me dis que non, c’est pas possible, ça ne peut pas être ça, la raison.
Par exemple, j’aimerais qu’on m’explique pourquoi les Américains vont aller bombarder l’Irak qui ne leur a rien fait, alors qu’en même temps ils ne font aucune déclaration concernant la Corée du Nord qui passe son temps ces jours-ci à proclamer qu’elle va aller pèter la gueule aux USA.
Oui, j’aimerais bien. Et sans prononcer le mot “pétrole”, sinon ça n’est pas rigolo.
J’ai un portable qui est peut-être l’un des pires existant sur le marché. D’ailleurs, tous les gens que je connais qui en ont déjà eu un m’ont confirmé n’avoir eu que des emmerdes avec : un Sagem MC920.
C’est déjà la 3ème fois que j’en change. Je n’ai pas les moyens de m’en acheter un neuf, alors je faisais jouer la garantie. J’espère qu’elle n’est pas encore arrivée à son terme.
Depuis ce matin, mon portable a décidé de planter sans raison quand j’essaie de m’en servir. Lors d’un appel, alors que j’ai décroché, le vibreur ne s’est pas arrèté et la personne qui m’appellait est tombée sur mon répondeur. Pour arrèter le vibreur, j’ai dû retirer la batterie. Quand j’ai voulu interroger le répondeur, le portable a de nouveau planté. Et j’ai encore dû retirer la batterie. J’ai voulu envoyer un texto il n’y a pas 10 minutes à ma douce, et le portable a re-re-planté.
Alors si vous n’avez pas encore de portable et envisagez d’en acheter un : ne prenez pas de Sagem. C’est de la merde. Prenez n’importe quoi, même du Alcatel, mais pas Sagem. Surtout pas. La survie de vos nerfs en dépend.
Je sais pertinemment qu’on est à la bourre.
Je sais pertinemment qu’il faut qu’on bosse, qu’on mette les bouchées doubles.
Je sais pertinemment que parti comme c’est, le projet ne sera jamais, mais jamais fini dans les temps.
Mais aujourd’hui, j’y arrive pas. J’ai rien, mais alors rien foutu depuis 9h30 ce matin. Et j’ai pas vu le temps passer. Et je crois bien que je vais me tirer, vu le peu d’intérêt que ça a de bosser à la fac jusqu’à 22h comme hier.
Parce qu’à chaque fois que je me dis, “allez, maintenant au boulot !”, il me suffit de jeter un oeil sur cette horreur de code C++ pas commenté auquel je ne comprends rien de rien pour complètement me décourager. Alors comme je n’y arrive pas, je ne vais pas insister. Et je vais aller faire un tour en ville, histoire de me changer les idées.
Entendu cette histoire de 4 snowboarders portés disparus qui ont été retrouvés vivants par les secouristes dans un igloo qu’ils avaient construit pour se protèger du froid. Ces mecs ont été décrits comme de véritables héros, waouh, c’est formidable, ils ont fait un igloo, ils ont survécu tout seuls comme des grands, génial.
Et accessoirement, en allant faire leur randonnée hors-piste et en se paumant comme des cons, tout ça pour satisfaire leurs petits besoins égoïstes de gosses friqués qui cherchaient le grrrrand frisson sur des pentes neigeuses immaculées, ils ont mis en danger la vie des secouristes qui sont partis à leur recherche, ces 4 abrutis.
Mais évidemment, ça, vaut mieux pas le dire, ça fait moins cool à la télé.