Quand je n’ai pas trop le moral, j’aime à me remémorer mes petits moments de bonheur. Par exemple…

En 1986, j’avais 6 ans, je suis allé aux USA chez une amie de ma mère. Reagan était président, les Etats-Unis aimaient encore la France, et les quelques jours que j’ai passés là-bas sont, dans mon souvenir, un grand moment de bonheur.

En 1992, le 1er avril, je suis dans le Joué Club de l’avenue de la République (devenue depuis avenue François Mitterrand) de Saint-Nazaire (44). J’ai avec moi tout l’argent que j’ai mis de côté depuis plus d’un an en vue de ce jour.
– Bonjour Monsieur, je veux une Super Nintendo!
– Aaaah, elle est sortie aujourd’hui, tu sais qu’elle est beaucoup mieux que l’ancienne console?
Et là, le vendeur s’entend répondre par un drôle de même pas 12 ans la chose suivante:
“Ben oui, le CPU c’est un 65c816 cadencé à 3,57 MHz, le chip sonore c’est du Sony et y’a des coprocesseurs pour épauler le CPU avec des modes comme le mode 7 qui permet zoom et rotation hard sur les décors”
Vous auriez vu la tête qu’il a fait. Ça, c’était un putain de moment de bonheur. Un peu geek, mais tout de même.

En 1994, après avoir eu droit à une mini-chaîne pour mon anniversaire, je file acheter mon premier CD Audio. Mon CD à moi, pas un CD de mes parents que j’emprunte. C’était Rage Against The Machine. La première écoute fut un moment de bonheur indicible.

Hier soir, j’ai refait le monde avec Mitch autour de quelques bières, confortablement installé sur un canapé, la tête reposée contre un mur de l’arrière-salle des Furieux. Malgré le nom du bar, j’étais paisible, détendu, je ne m’étais pas senti aussi bien depuis plusieurs semaines. Ce bar, c’est comme un coin de Paradis. Mon coin de Paradis. Merci pour l’invitation, Mitch, et j’espère bien qu’on remettra ça, mon pote.

Parfois, vous êtes amené à prendre des décisions totalement contraires à votre volonté. Tellement contraires que vous en arrivez à vous détester de devoir les prendre.

Parfois, ces décisions que vous prenez sont si lourdes de conséquences que tout le reste semble alors d’une déconcertante futilité. Vous vous dîtes que vous allez le regretter toute votre vie, mais vous n’avez pas le choix.

Parfois, vous aimeriez pouvoir vous enterrer vous-même à l’aide d’une pelle au fond d’un trou sombre et soigneusement reboucher le tout.

Parfois, c’est aujourd’hui.

Guilleret ce matin, je me lève du bon pied, je suis en avance, je me prépare tranquillement, je pars du foyer un brin en avance alors que les derniers jours j’étais complètement en retard, si mes calculs sont exacts je vais arriver au boulot vers 8h45 – 8h50 (je n’ai pas d’horaires fixes, mais je tente d’arriver vers 9h chaque jour), j’avance d’un pas joyeux vers le métro, je descends du métro pour prendre le RER, et là c’est le drame.

En raison d’une intervention des pompiers sur un passager malade, le RER est en proie à de fréquents arrêts.

Bilan, je suis arrivé au boulot à 9h25. Je hais Paris.

Ce week-end, petite promenade le samedi sur les champs. Petit détour devant l’Elysée, on a fait coucou à Jacquot, mais manifestement il ne nous a pas vu (sinon j’aurais bien bu une petite Corona, dommage). Ensuite, passage Place Beauvau vu que c’est juste à côté, mais j’ai pas vu Nico non plus. Dommage, on aurait pu lui offrir un joint. Le soir, mattage de Nice People puis couchage, la marche, ça fatigue. Dimanche, mattage avec un voisin de l’intégrale de Abenobashi Mahô Shotengai. Puis Metroid Prime comme un malade (obligé, faut que je le finisse avant mercredi). Enfin bref, aujourd’hui je suis crevé. Heureusement qu’on a inventé la semaine pour se reposer des week-ends.

Ah, on me demande pourquoi il faut absolument que je finisse Metroid Prime avant mercredi. Bah simple. Mercredi, y’a Zelda qui sort.

La faim me tenaille depuis près d’un quart d’heure.
D’un pas décidé, je me dirige vers le distributeur de confiseries.
Un Bounty me fait sérieusement de l’oeil pendant 10 secondes.
Je fouille fébrilement dans ma poche à la recherche de mon portemonnaie.

Damn.

Je l’ai oublié au foyer.

Damn.

Avant de démarrer un blog, on se dit qu’on a tout plein de choses à dire, et à raconter. Qu’on aimerait bien les coucher par écrit, ne serait-ce que pour laisser une trace.

Et puis certains jours, soit l’envie, soit l’inspiration ne vient pas. Il existe alors plusieurs possibilités:
– Poster un truc totalement inintéressant qui raconte ce que vous avez fait la veille, en l’occurence jouer à DDR chez le voisin avec qui vous avez foncé à 21h au Virgin Champs-Elysées pour acheter un 2ème tapis, y jouer tellement intensément qu’à 23h le voisin du dessous n’a plus supporté et est venu gentiment vous demander de vous arrêter.
– Ne rien poster, ce qui après tout semble être le truc le plus sage.
– Poster un truc encore plus inintéressant qui traite des jours où vous n’êtes pas inspiré et où vous vous demandez si vous ne feriez pas mieux de parler de ce que vous avez fait la veille.

J’entre dans le RER, je vais m’assoir à côté de deux gentilles mesdames d’âge, disons, respectable. Et j’attends tranquillement que le train m’achemine vers ma destination pendant que les deux mamies conversent de religion.

Et pendant près de dix minutes, j’ai cru mourir à plusieurs reprises intoxiqué par des odeurs de flatulences abominables émanant vraisemblablement d’une des deux mamies qui n’a même pas eu le courage de se dénoncer alors que j’asphyxiais.

Plus jamais je vais m’assoir à coté d’une vieille bigote. Plus jamais.

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C’est vrai que les rateaux par SMS, c’est tellement plus hype.