Rétrospectivement

Dans la catégorie: Misc — kwyxz le 30/09/08 à 8:45

J’habitais une ancienne écurie réaménagée, je sautais joyeusement du premier étage dans un tas de sable situé sous ma fenêtre et je jouais dans l’herbe avec mes GI Joe devant le centre gériatrique d’où se jetaient les suicidaires. Le mercredi c’était piscine devant la caméra, puis visionnage inversé et éclats de rire, mais à cette époque je n’étais pas très doué pour la sieste. Le blockhaus était notre terrain de jeux, et plus jamais je ne dormirai dans un refuge au milieu des Alpes. Quand nous apprenions les échecs nos parents avaient peur pour notre avenir, mais nous non, de toute façon nous ignorions de quoi demain serait fait.

Je descendais le boulevard et sautais le mur pour entrer plus vite au collège, batterie ou tennis, le choix fut douloureux mais le solfège me poussa assez rapidement vers le sport, de toute façon c’était l’un ou l’autre et des cours de musique nous en avions après être passés par le trou dans le grillage. Au retour, les quelques piécettes glanées ça et là faisaient notre bonheur et celui de l’exploitant de la salle de jeux, bien sûr nous pouvions aussi jouer chez nous et ne nous en privions pas, mais ça n’était quand même pas pareil. Quand je partis nous pensions rester toujours en contact et nous écrire régulièrement, nous y sommes parvenus pendant quelques années tout de même, mais nous ignorions de quoi demain serait fait.

Courir pour prendre le bus, ne pas courir dans les couloirs, regarder son assiette sans y toucher parce que, quand même, ça a l’air bien dégueu la bouffe de la cantine, surveiller les cartables pour pouvoir glander au chaud, lire des dizaines de magazines de jeux vidéo et se dire qu’un jour on sera testeur, parce que c’est quand même un boulot de rêve, dessiner, beaucoup, sur des feuilles volantes, dans les marges des cahiers, sur les tables, sur les enveloppes, et la musique, peut-être, mais c’est quand même plus facile d’en écouter que d’en jouer. Premiers cours d’éducation sexuelle, on en rigole mais quelque part ça commence à titiller. Coller une droite à un type pour devenir son ami, mais laisser de côté les crans d’arrêt et les pistolets à grenaille, de toute façon nous ignorions de quoi demain serait fait.

En pédalant comme un malade on constate que le vent souffle toujours dans la mauvaise direction. Finalement nos occupations n’avaient pas beaucoup évolué, le Bac semblait loin et les études n’étaient qu’une vague oasis éloignée dans le désert. Évidemment l’alcool et la drogue ont fait irruption dans ce beau paysage mais de toute façon pas pour le pire puisque le permis de conduire n’était encore qu’un projet. Thierry aura changé mon regard sur l’enseignement. Dès lors, on roule aggressif et on essaye de ne pas se casser un bras, de toute façon nous ignorions de quoi demain serait fait.

C’est quand on a l’impression de ne pas vivre pendant deux ans que l’on se rend compte à quel point le temps passe vite, et à quel point il est important de profiter de chaque instant. Alors les deux années suivantes, tu parles, du bonheur en tube, évidemment on est des branleurs, mais quand il faut s’y mettre on s’y met, et si le jury ne veut pas le comprendre on s’en fout. Hors-sujet tu dis ? Pas mon problème, de toute façon je suis déjà parti, et même si j’ignore toujours de quoi demain sera fait, je commence à voir quelque chose se profiler.

Being W

Dans la catégorie: Gratuit³,Mind food — kwyxz le 25/09/08 à 11:40

Nous arrivons à 20h30 pile (ou presque) dans les luxueux locaux de Luc où l’accueil est sympathique et une petit collation nous est offerte. Je discute avec Naque en attendant le début de la projection tout en grapillant les quelques restes de petits fours et en savourant ce petit vin blanc ma foi pas mauvais du tout. Une fois le reste des convives arrivés, nous descendons à la salle de projection et nous installons un peu à la sauvette sur des chaises (les premiers à être descendus ont eu des canapés et des fauteuils confortables, salauds !) et commence le film, Being W, nouveau long-métrage des duettistes Michel Royer et Karl Zéro, qui après Dans la peau de Jacques Chirac propose de se placer dans celle de George Walker Bush.

Si au premier abord le film fait, en raison de son sujet, penser au Fahrenheit 9/11 de Michael Moore, il en évite assez facilement les travers. Ni un pamphlet ni une charge, Being W est une tentative d’analyse du mode de pensée de George W. Bush. Comment raisonne ce type ? Quels sont ses buts ? Est-il aussi stupide qu’il le laisse paraître ? La démarche est intéressante et le résultat effrayant: il faut le voir annoncer tous sourires, durant ses voeux de Noël en décembre 2001, que l’année passée à été fantastique. En fait, si vous avez déjà vu plusieurs documentaires sur W., ne vous attendez pas à en apprendre des tonnes: là n’est pas le but. Il vaut mieux être prévenu pour ne pas être déçu.

Après la projection a eu lieu une intéressante discussion avec les deux réalisateurs. Et s’il y avait des gens pour en douter, Michel Royer et Karl Zéro sont des mecs sympa et humbles avec qui il est très agréable de discuter.

Merci donc à Michel, Karl, tout le monde à EuropaCorp et Tribeca, of course.

Super Mario rescues the Princess

Dans la catégorie: Geekeries — kwyxz le 20/09/08 à 14:54

Si vous avez ri, il y a d’autres vidéos sur le site officiel de Seth McFarlane’s Cavalcade of Comedy

Failbots

Dans la catégorie: Humeur,Monte le son — kwyxz le 17/09/08 à 12:37

Un peu par hasard vers la mi-août, je tombe sur MTV2 sur le clip d’un groupe nommé Flobots. Le morceau s’appelle Handlebars, je l’écoute d’une oreille distraite et puis plus la chanson avance et plus elle monte en puissance et plus je regarde avec attention l’écran. Quelques minutes plus tard, je google le nom du groupe puis jette un oeil à tout hasard sur Deezer et constate que l’album est carrément en première page. Quelques écoutes plus tard, je suis conquis, direction Fnac.fr puis Amazon.fr et là, rien. Vérification faite, il s’avère que l’album Fight with tools n’est pas encore sorti en France.

Le lendemain, je tombe par hasard sur une affiche indiquant que le groupe est en concert au Trabendo le 18 septembre, et que l’album sortira le 22 septembre. Ni une ni deux, j’achète sans hésitation une place pour le concert en espérant qu’ils vendent des disques à bas prix sur place. Et puis, à force de l’écouter, une idée me vient: et si je proposais le groupe à la Blogothèque pour un Concert à Emporter ?

Je contacte donc fin août Sskizo qui, croulant sous le boulot, me répondra quelques jours plus tard et m’explique que dans le concept, ça peut le faire un CaE de Flobots, simplement ils manquent de réalisateurs / cameramen / monteurs à la Blogothèque, donc qu’il me faudrait me débrouiller pour en trouver un. Qu’à celà ne tienne, je connais justement un monteur professionnel en la personne de Gizz, qui en plus a l’air motivé pour tourner un CaE et me confie qu’il a une excellente caméra. Seul problème, les micros, mais Sskizo me rassure: la Blogo peut nous en prêter. Jusqu’ici, tout va bien. Reste à convaincre le label et le groupe lui-même que tourner un Concert à Emporter c’est trop une super bonne idée.

Souci: le groupe a signé depuis peu chez Universal Republic, un label qui n’existe pas en France. À grands coups de Google je cherche quel label d’Universal en France peut les distribuer, mais pas moyen de trouver. J’hésite un peu à carrément appeller leur standard et poser la question, mais fort heureusement Sskizo vient une fois de plus à la rescousse et me dit qu’à priori ils sont chez Barclay et même que si je patiente, il est possible qu’en fait Chryde ait déjà entendu parler d’eux… quinze minutes plus tard elle me forwarde un mail, et là c’est la joie: la responsable de la promo web du groupe a carrément contacté la Blogothèque quelques jours plus tôt en leur demandant… s’il était possible de faire un Concert A Emporter. Je contacte donc Dorothée, la demoiselle de Barclay qui a l’air contente d’enfin avoir un retour, et nous discutons rapidement des détails, non je ne fais pas partie de la Blogo mais ils nous ont mis en relation, ce ne serait pas un tournage officiel de la Blogo mais si le résultat leur plaît ils le proposeront sur le site, évidemment la maison de disques a le dernier mot, et on apporte le matos pour tourner, et on fait ça en fonction de l’emploi du temps du groupe pour la journée, on est pas chiants. Elle nous apprend qu’ils ont 3 interviews en plus d’une session acoustique chez Ouï FM, forcément ça va faire peu de temps pour nous, mais on doit pouvoir se démerder avant le concert au Trabendo. Elle contacte le label aux US pour régler les détails, mais en théorie tout est OK.

Tout se déroule donc sous les meilleures auspices. Le lundi suivant, pas de nouvelles, j’appelle pour savoir où on en est, elle a l’air un peu paniquée, apparemment la session acoustique chez Ouï FM est annulée, le groupe ne quitterait pas le Trabendo de la journée (lol wut ?) et si on devait faire un Concert A Emporter ce serait là-bas. Je commence un peu à m’inquiéter quand même, c’est bizarre ce ramdam, mais elle me rassure en me disant que pour nous ça ne change pas et que ça pousse du côté de Barclay pour que le Concert à Emporter se fasse. Et puis, hier, en fin d’après-midi, alors que je m’inquiétais de nouveau de ne pas avoir de nouvelles, la sentence tombe.

Bon alors je viens d’avoir le chef de produit chez Barclay qui a eu le management FLOBOTS aux US cet aprèm, et donc qui annule toute la promotion prévue le jour du Trabendo, malgré notre forcing, le manager veut que le groupe passe toute la journée très concentré !!!

Le groupe a-t’il seulement eu vent de notre projet ? Nous n’en saurons rien. Le management du groupe annule la totalité de la promo prévue lors de la venue en France de Flobots, ce qui est relativement incompréhensible étant donné que par chez nous le groupe, malgré la belle présence de Handlebars dans les charts anglophones, est encore complètement confidentiel: j’ai vérifié, aucune radio française d’importance ne les programme. En bref, on leur a proposé de faire gratuitement de la promo pour le groupe parce qu’on estime qu’ils méritent d’être connus en France, et le management a refusé pour “passer toute la journée très concentré”. Je pige pas. Y’a un truc qui tourne pas rond quelque part. J’espère en tout cas que le concert sera au niveau de leur “concentration”, parce que sinon on sera vraiment passés à côté de quelque chose, avec une politique pareille s’ils restent inconnus en France il ne faudra pas trop se poser de questions, même si ce serait bien dommage.

Je remercie néammoins infiniment Sskizo pour toute la patience dont elle a fait preuve (je t’ai fait chier sur MSN hein, avoue) et Dorothée qui était au moins aussi déçue que nous. Ça sera p’tet pour une autre fois, avec un autre management.

Sauver le Mouv

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 16/09/08 à 10:29

A en croire Libération, Le Mouv, la radio jeune du service public créée en 1997 serait mal en point, son audience frôlant les abysses. C’est triste à dire, mais ce n’est pas une surprise: Le Mouv est devenue une radio catastrophique, à la programmation indigente et aux émissions d’une pauvreté rare. Les quelques animateurs “compétents” ont été remplacés par des petits jeunes qui enchaînent les disques et les “chroniques” d’une minute trente (super, pour approfondir un sujet), musicalement il y a bien longtemps que Le Mouv ne vaut guère mieux qu’un vulgaire NRJ. Ah, qu’elle est loin l’époque où on y entendait des groupes qui ne passaient nulle part ailleurs ! Je m’en étais d’ailleurs ému dans plusieurs posts, en décembre 2002, en février 2003, en mars 2003, en décembre 2003 et encore en août 2004 (oui, le sujet m’avait manifestement pas mal inspiré).

Alors quand je vois qu’on appelle Hervé Riesen au secours, j’avoue garder un secret espoir: c’est suite au départ du même Hervé Riesen que la programmation du Mouv est devenue si consternante. Alors j’espère, oui, j’espère qu’Hervé va redonner au Mouv cette approche avant-gardiste, ce côté indé et découvreur qui m’avait tant séduit à l’époque. Et au lieu de faire valser les directeurs de la station, il serait judicieux de virer une fois pour toutes l’andouille qui a un jour décidé qu’Avril Lavigne, Pink ou Hillary Duff avaient leur place sur cette antenne, et qui est toujours en poste depuis 2002.

Et en attendant, bin je n’écoute toujours pas Le Mouv.

Young folks

Dans la catégorie: Misc — kwyxz le 14/09/08 à 22:59

Ils sont jeunes et bigarrés

Legendary

Dans la catégorie: Gratuit³ — kwyxz le 11/09/08 à 0:36

Elle avait pourtant commencé normalement cette soirée LG, j’arrive au Wash Bar, je retrouve des gens cholis (Becky, Pipo, Naque, Peerou, Fleur, Pivwan) et je commande un jus de pomme avec un soupçon de vodka pour le goût. Il y a des KS-360 un peu partout, plutôt agréablement surpris, c’est de loin le téléphone LG le mieux foutu que j’aie testé jusqu’ici. Le design est très chouette, je préfère la version bleue (il y en a un rouge), l’interface est presque pas trop mal foutue, il y a un réel progrès d’ergonomie même si plein de petits défauts énervants subsistent. Déjà l’écran tactile uniquement dans certaines conditions c’est space, et puis les boutons sur lesquels appuyer pour utiliser l’appareil sont parfois bizarrement choisis, difficile d’envoyer un SMS d’une seule main par exemple. Mais le design est chouette, l’appareil photo semble de bonne facture, le clavier est agréable à utiliser, bref le KS-360 est un bon produit. Par contre je n’ai aucune idée du prix auquel il est vendu, donc pas la peine de me demander un quelconque rapport qualité-prix.

Le premier jeu commence, Fleur explique le principe, on va nous distribuer une enveloppe remplie des lettres de l’alphabet, il va s’agir de reconstituer le plus vite possible le layout d’un clavier AZERTY. Eh bin si on m’avait dit, y’a quinze ans, qu’apprendre par coeur en cours de techno en classe de quatrième le layout d’un clavier AZERTY me servirait un jour à quelque chose, je l’aurais jamais cru. Bref notre équipe remporte la victoire haut la main, et c’est parti pour le tirage au sort, on met en commun les bulletins et je me prépare au running gag habituel puisque mon équipe a beau régulièrement gagner aux jeux je perds systématiquement au tirage au sort, et ce qui devait arriver arriva, comme prévu c’est la putain magnifique qui gagne. Rebecca est un peu deg, Pipo lui est au bord de l’orgasme, il a beau déjà posséder un HTC Diamond et j’ai beau le menacer des pires exactions il ne cède pas, non, il garde ce téléphone et ne me le lachera pas. Crevure, mais c’est comme ça que je t’aime.

Je décide donc de noyer ma rancoeur dans l’alcool, allez, c’est pas comme si c’était au moins la quatre ou cinquième fois que ça arrive, mieux vaut en rire, mais quand même il a une veine de compétition cet enfoiré. On fait mumuse avec les lettres du jeu et je me compose un superbe tshirt OMG WTF BBQ ROFLMAO, j’ai des preuves il y a eu des photos, le second jeu va commencer, il s’agit d’un travail de version: convertir un texte SMS en texte en français sans faire de fautes.

Je suis désigné comme candidat officiel de l’équipe mais le travail est collégial. Mes coéquipiers décryptent le SMS et lisent à haute voix tandis que je m’applique pour écrire vite, mais sans fautes et lisible, et je vous garantis que c’est pas évident. Une équipe termine, mais il ne me reste plus qu’une demie-phrase à écrire, merde, je continue, et là on nous informe qu’il était interdit de continuer et que nous risquons donc la disqualification.

Coup de veine phénoménal, la première équipe a ajouté un mot qui n’était pas dans le message initial, l’autre a fait une faute et n’a pas traduit un &, quand à la troisième elle n’a même pas terminé la page. Nous sommes repêchés et nous remportons l’épreuve grace à un sans faute. Le nouveau tirage au sort a lieu et… Fleur éclate de rire, je connais déjà le résultat, c’est encore Pipo qui a gagné le téléphone. Magnanime, il me le cède, ce qui me permettra de l’offrir à une jeune souillon qui n’a rien trouvé de mieux à faire que d’exploser le sien deux jours plus tôt.

La suite de la soirée est un peu plus brumeuse dans mon esprit, il faut dire que les petits fours même très bons ça ne cale pas son homme et que j’ai bu plus que de raison. Nous retournons à Colonel Fabien et discutons d’un quai à l’autre. Alors que nous voyons arriver un des tout nouveaux métros ligne 2 Margaux (sans Gigot) saute de joie, elle est super contente ça fait des semaines qu’elle espère pouvoir monter dedans, sauf qu’il ne s’arrète pas et traverse la station à fond les ballons, du coup elle fond en larmes et j’avoue en avoir presque pleuré aussi, mais de rire devant l’ampleur de sa déception. Ce sera tout pour ce soir, merci encore LG, vous avez assuré comme d’hab, et Pipo, t’es beau quand tu gagnes, dommage que ça ne t’arrive pas souvent à Street Fighter ah ah ah.

Beverly Hills, that’s where I want to be

Dans la catégorie: Watching TV — kwyxz le 8/09/08 à 20:07

Il est des sujets tellement bouillants qu’aucun autre blogueur n’aura le courage de les aborder. Des sujets qui, rien qu’à leur évocation, provoquent l’effroi. Oui très chers concitoyens, je viens vous faire part de mes impressions après avoir regardé, de mon plein gré, sans nulle forme de torture ou de coercition, le season premiere de la nouvelle série 90210. Et je remercie Rivers Cuomo pour le titre, ô combien inspiré, de ce post.

C’est donc une nouvelle époque et une nouvelle famille de bouseux, cette fois-ci fraîchement débarquée du Kansas, qui arrive au paradis des petits branleurs et des petites pouffes liposucées et/ou anorexiques. Avec, une fois de plus, un frère et une soeur mais, histoire de varier, la fille est un émule de Skeletor et le frère est cette fois-ci adoptif et black : il fallait bien remplir les quotas, on manquait un peu d’immigrés dans la première série et de nos jours ça fait désordre. Ne vous inquiétez pas, il n’y a aucune autre minorité visible parmi les premiers rôles, l’honneur est préservé, les autres sont tous des bons WASP comme il faut. Les parents sont loin des vieux ringards qu’étaient Mr & Mrs Walsh, puisqu’il s’agit pour le papa de Rob Estes, las de jouer du flingue à Palm Beach ou de ruminer à Melrose Place son divorce virtuel d’avec Lisa Rinna, la femme qui a volé les lèvres de Lova Moore (celles du haut, tout du moins). La maman est, elle, interprétée par Lori Loughlin, oui, vous ne rêvez pas, la petite amie d’Oncle Jessie dans La Fête A La Maison. Si ce dernier n’était pas désormais interne aux Urgences, on prierait presque pour le voir venir faire un coucou chez les branleurs de Beverly Hills.

Bon, parlons un peu du show en lui-même : on navigue en permanence entre le pathétique et le grotesque, avec des acteurs complètement à côté de la plaque, un scénario indigent, et un greatest hits de tout ce qui peut se faire de plus cliché et stéréotypé. Alors évidemment Rob Estes joue le papa mais aussi le proviseur du lycée, donc sa principale problématique est “comment être un papa cool en étant un proviseur classe”, dure vie que celle de parent d’élève. Lori Loughlin gère sa nouvelle vie avec belle-maman, celle-ci étant peut-être le seul personnage à sauver de cette catastrophe ambulante grâce à ses quelques répliques fun (et elle est copine avec Sue Ellen, ça c’est quand même la classe). Pour le reste pas de surprise, les garçons sont des gros branleurs et les filles sont des pouffes, même la gogothe pas assumée qui a un blog mais surtout un surnom de pute parce que ça fait cool. Évidemment, les actrices supposées jouer les pouffes lycéennes en question ont toutes au minimum la vingtaine et pas une n’est grosse ou moche: on relèvera notamment la présence de AnnaLyne McCord, déjà célèbre pour son rôle de garce jailbait machiavélique dans la saison 5 de Nip/Tuck, qui du haut de ses 21 printemps interprète une jeune bratz de 16 ans (principal vocabulaire: “ohmahgawd”).

Évidemment un come-back ne serait pas un vrai come-back sans quelques personnages faisant leur grand retour : on retrouvera ainsi la blonde Kelly Taylor, interprétée par une Jennie Garth reliftée en pleine santé. Pour notre grand malheur, on comprend mal pourquoi Shannen Doherty a quitté son rôle de sorcière de Charmed tant elle a désormais le physique de l’emploi. C’est triste, elle est devenue affreuse, elle qui m’avait tant fait rêver dans l’épisode “Blindfold” de Hollywood Night, ah là là, à cette époque on savait vivre le samedi en deuxième partie de soirée. Mais je m’égare.

Pourquoi vous demanderez-vous, pourquoi donc vous faire subir un article sur une série pareille ? Eh bien parce que surfant sur la vague du “plus c’est hipster plus c’est cool” les producteurs ont essayé un peu de soigner leur soundtrack. On leur pardonnera donc la faute de goût Coldplay en ouverture puisqu’ensuite nous avons droit à MGMT, The Ting Tings (par deux fois), Jason Mraz, et carrément un guest live de Tilly and the Wall au Peach Pit, on ne se refuse rien.

Je vais donc rendre l’antenne avec la conclusion évidente que c’est de la merde, ce qui surprendra au moins tout le monde, que même regardé au second degré c’est quand même assez pénible contrairement à la saison 4 de Prison Break qui sera, elle, probablement la meilleure série comique de l’année, mais que je conserve l’espoir secret que Kathleen Robertson apparaisse, et rien que pour ça je regarderai en cachette la suite. Peut-être.

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