Deux bordelais ont été condamnés, l’un à quatre mois de prison, l’autre à un mois, pour avoir tué un caniche à coups de couteau. C’est la SPA qui a rendu public, hier, ce jugement de février.

Certes, c’est horrible, pauvre bête.

Mais un caniche, quoi. J’y peux rien ça me fait rire.

Quand j’étais petit, on nous faisait apprendre et réciter des poésies à l’école. Je me souviens que la maîtresse nous faisait utiliser un cahier de couleur différente pour chaque matière, et mon cahier de poésie était rose, ce qui finalement ne colle pas trop mal quand on y pense. Mais je n’aimais pas la poésie. Je trouvais ça creux, vide de sens, sans intérêt, et il m’a fallu de nombreuses années avant de commencer à apprécier. Encore aujourd’hui, je me demande quel est l’intérêt d’enseigner la poésie à des enfants qui ne peuvent strictement rien saisir du sens caché de la plupart des poêmes. Mais aujourd’hui, j’aime la poésie.

Vous avez peut-être remarqué qu’aujourd’hui je n’ai pas posté de Good morning Bagdad ! (X). Tout simplement parce que je n’ai pas grand chose à dire. Les ricains marchent sur Bagdad, ils ont enfin eu droit à leur accueil en libérateurs qu’on leur promettait depuis quelques semaines, des poches de résistance subsistent, etc, etc. On a trouvé ni armes de destruction massive, ni armes chimiques, ni armée irakienne, en fait, vu l’étonnante facilité avec laquelle s’est déroulé l’ensemble des opérations. Au final, Bush a eu sa guerre, il est content, et avec un peu de chance il ne sera pas réélu.

Non je n’avais pas envie de parler de guerre aujourd’hui, j’avais envie de parler de poésie. Surtout qu’aujourd’hui, il neige sur Paris.

Après avoir massacré des irakiens,
Après avoir descendu des anglais,
Après avoir mitraillé des américains,
Les GIs ont trouvé de nouveaux camarades de jeu :
Les journalistes.

De plus en plus, cette guerre prend des allures de grand n’importe quoi. Entre Tony Blair qui persiste à dire qu’ils vont trouver des “armes de destruction massive” et George Bush qui se prend pour Dieu et veut règler le problème de l’Irlande du Nord en même temps, le monde est bien gouverné.

Je me permettrais donc quelques questions :
– si Saddam avait des armes chimiques, comme les américains le proclamaient, pourquoi ne les a-t’il pas utilisées ? Pour respecter les conventions de Genève ? Comme s’il en avait quelque chose à foutre.
– si Saddam avait des armes de destruction massive, comme les américains le proclamaient, pourquoi ne les a-t’il pas utilisées ? Pour respecter les conventions de Genève ? Comme s’il en avait quelque chose à foutre.
– si Saddam avait l’arme nucléaire, comme les américains le proclamaient, pourquoi ne l’a-t’il pas utilisée ? Pour respecter les conventions de Genève ? Comme s’il en avait quelque chose à foutre.

Je viens de réaliser que si je devais choisir un livre qui symboliserait mon enfance, je serais incapable de le faire.

Parce que oui, je ne choisirais pas un livre, je choisirais une collection complète de livres. Celle-là.

Ciel, que de souvenirs.

Alors que je montais dans le RER hier soir, tout perdu dans mes réflexions et mes pensées, je ne m’étais pas rendu compte que la lumière dans les wagons était, probablement suite à un oubli du conducteur, éteinte. Je m’en suis bien vite rendu compte lorsque le train a quitté la station et que nous nous sommes retrouvés dans le noir le plus total. Certaines personnes riaient, d’autres discutaient comme si de rien n’était, et moi je restais immobile, l’oreille tendue, essayant de capter l’une ou l’autre des conversations, profitant de cette obscurité inhabituelle.

On se serait crus dans un train fantôme de parc d’attractions. Les fantômes en moins. J’avais l’impression bizarre d’avoir oublié d’ouvrir les yeux, et de ne finalement pas y parvenir malgré tous mes efforts. J’essayais de ressentir mon environnement. J’essayais de voir avec les oreilles. J’essayais de m’imaginer ce que pouvaient faire les gens autour de moi, notamment ce petit couple qui était assis en face.

Quand la lumière est revenue, tout le monde s’est exclamé “Aaaah !”. Presque tout le monde. La lumière, c’est nul.

Les GIs sont actuellement en visite guidée dans les palais présidentiels de Saddam. Ils découvrent -oh ciel !- que l’embargo n’a pas l’air d’avoir beaucoup dérangé le tyran qui jouissait de tout le confort nécessaire dans ses palaces équipés de robinetteries en or massif. Quelle surprise. Leur candeur m’étonnera toujours.

Alors, quoi de prévu pour l’après-Saddam ? Oh bah, un bon vieux protectorat militaire américain, à l’ancienne. On a jamais vu mieux que des militaires pour mettre en place une démocratie, n’est-ce-pas ?

Ce week-end, un bombardier US a aligné un convoi composé d’alliés américains, britanniques, et kurdes. 18 morts. C’est désormais officiel : il y a eu dans ce conflit plus d’alliés tués par des “tirs amis” que par des “tirs ennemis”. En 2003, des soldats arrivent encore à tuer des alliés par erreurs. Mon Dieu mais c’est pas possible d’être aussi con. Il faut au moins être militaire.

Me voici de retour, après trois jours de formation AIX. Apprendre à connaître un peu l’Unix officiel des machines sur lesquelles je travaille pour comparer avec Linux était réellement enrichissant.

Et j’en tire deux conclusions majeures (je tiens à préciser qu’on ne m’a pas payé pour les commentaires qui vont suivre) :

AIX, ça s’installe super facilement en environ 45 minutes, une fois que l’install est finie y’a tout qui marche direct et y’a quasiment plus rien à faire du tout, c’est directement utilisable.

AIX, ça s’administre via Smit, un outil vraiment super bien foutu qui explose, que dis-je, qui atomise le ridicule Yast de SuSE et qui évite de se compliquer la vie à éditer des fichiers de config avec vi, ça rend l’administration Unix super facile et accessible.

Bref, AIX, c’est vraiment pas rigolo.

C’est TiTiX qui m’a appris la triste nouvelle. C’est avec une profonde douleur que je vous la transmets. Le 8 avril, jour désormais funeste, les restaurants Quick cesseront la production du meilleur hamburger de France : le Rosti.

Celui-ci en effet ne se vend pas assez, à cause de millions de gosses abrutis par Mac Donald’s et dépourvus de tout sens du goût qui ont la mauvaise idée de ne pas aimer ça. Petits cons, allez rôtir en enfer vous et vos Happy Meal ! Et de millions d’adultes stupides qui prennent ça pour un sandwich de gosse parce que la taille de ce fabuleux, formidable sandwich tient dans une main humaine, pour une fois. Mais bande de crétins, au prix où il est, il faut en prendre deux !

J’ai donc décidé d’aller, le 7 avril, manger au moins 4 Rosti en signe de deuil et de protestation. Et de ne plus jamais remettre les pieds dans un restaurant Quick de toute ma vie par la suite.

Non mais.