Rock en Seine 5.3

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 27/08/07 à 1:10

J’arrive sur le site du festival à 14 heures pile, même pas le temps de prendre une petite bière histoire de me désaltérer que le premier concert commence déjà.

  • Il s’agit des anglaises de Bat for Lashes et de leur charismatique leader à la voix à la fois fragile et puissante, au style quasi-Björkesque mais en un peu plus sage. C’est assez sympathique, un peu répétitif, mais ça se laisse écouter sagement. Pour commencer un après-midi par contre on a vu mieux, et ce n’est pas ça qui va me réveiller.
  • Trem et Elixie arrivent et après avoir enfin bu une mousse bien méritée, nous allons faire un tour du côté de Daby Touré qui remplace The Horrors, forfait à la dernière minute. Forcément il n’y a personne devant la grande scène, déjà qu’il est seulement 14h45 mais si en plus on annonce un changement de prog le pauvre n’est pas vraiment gâté. Pas que ce soit mauvais mais nous sommes trop occupés à faire le jeu concours consistant à retrouver les personnages dessinés par Craig Robinson disséminés un peu partout sur le site pour vraiment écouter.
  • A 15h30 c’est Devotchka qui commence son set et nous nous en foutons un peu. Vraiment bof. Rien de plus à dire.
  • Nous retournons sur la grande scène et c’est Mark Ronson, qu’apparemment les artistes actuels s’arrachent pour qu’il les produise, qui est en pleine action. Le concert consiste en une succession de reprises un peu décalées, avec un “Just” de Radiohead assez funk notamment, c’est plutôt sympa même si j’avoue ne pas avoir vu le côté génial de la chose, j’aime bien quand même.
  • Un retour à la scène de la cascade pour écouter de loin Kelis, j’avoue avoir eu les pires appréhensions (surtout après la catastrophe M.I.A. deux jours plus tôt) et finalement c’est loin d’être aussi mauvais que ce que j’imaginais, c’est même carrément sympa, je me suis même surpris à connaître deux titres (“Trick me” évidemment, et aussi “Milkshake” et pour ce dernier j’ai trouvé pourquoi). Bref une bonne surprise.
  • Aller et venir constamment, c’est le secret du plaisir, nous retournons donc vers la grande scène pour écouter les Kings of Leon et c’est vraiment pas mal, ça manque un peu de variété à mon goût et ils devraient essayer de séparer un peu plus les instruments, mais c’est globalement très écoutable et d’un niveau tout à fait honorable.
  • Ce qui est un peu moins honorable c’est la programmation qui une fois de plus a fait du caca, puisque pile en même moment que Kings of Leon il y a sur la scène de la cascade Albert Hammond Jr., ci-devant guitariste et membre éminent des Strokes. Nous arrivons après 30 minutes de concert et avons à peine le temps d’entendre un titre: Albert Jr. quitte déjà la scène, bravo les gars, j’espère que vous ne vous êtes pas trop fatigués. Histoire de ne pas m’être déplacé pour rien, je prends une petite photo de mon voisin de gauche comme un voleur et j’attends la suite.
  • La suite, c’est Just Jack, et j’ai tout simplement adoré. Je connaissais assez mal, tout au plus quelques morceaux entendus au Truskel (évidemment “Starz in their eyes”) et c’est un moment d’anthologie alors que nous reconnaissons la ligne de basse… du générique de K2000, qui sera ensuite intégralement interprété. Du pur bonheur, j’en ai presque les larmes aux yeux.
  • Sans perdre de temps, nous filons voir Faithless dont, à ma grande surprise, on m’avait dit le plus grand bien suite à leur prestation à Sziget. Énorme démarrage avec carrément “Insomnia”, leur plus gros hit à ce jour, des tas de souvenirs me reviennent, c’est un pur revival des années “Dance Machine”, et puis leurs autres morceaux me touchent moins, même s’il y en a plusieurs qui sont loin d’être mauvais et qu’ils mettent une ambiance de malades, nous partons avant la fin.
  • Après avoir rapidement englouti le dîner, nous sommes fin prêts pour apprécier le set de Craig Armstrong. Au début uniquement accompagné d’un bassiste, Craig fait rapidement venir sur scène deux sublimes DJs ainsi que deux non moins sublimes chanteuses. L’atmosphère est hypnotique et planante, les morceaux s’enchaînent et m’entraînent avec eux, mais frustration ultime, aucun morceau “connu” ou présent sur les deux albums “The space between us” et “As if to nothing” n’est joué, il n’y aura ce soir que des inédits. Un poil déçu quand même donc.
  • La grande migration a commencé depuis longtemps et alors que nous arrivons le concert de Björk, clou de ce festival, commence. Alors que le programme et les photos du site officiel nous promettaient un costume de scène à mi-chemin entre l’alien psychédélique et le vomi, c’est vétue d’un tutu doré que la chanteuse islandaise fait son apparition. Le deuxième morceau de la playlist est “Hunter”, je suis content parce que c’est à peu près la seule chanson du répertoire de Björk que j’aime, et encore, je préfère la version instru parce que ce qui me fait tripper dedans c’est la ligne de basse et les fabuleuses percus. Coup de bol, les balances sont complètement ratées (ou alors nous sommes trop sur le côté, désaxés par rapport au mur d’enceintes, au choix) et on entend à peine la voix. Pas de bol, on entend pas des masses les percus non plus. Troisième morceau, “Joga”, bon, celui-là ça passe encore, mais rien à faire je n’arrive vraiment pas à m’enthousiasmer pour Björk. Donc je me casse.
  • Quoi de mieux pour finir un festival dans la bonne humeur qu’un énorme éclat de rire ? Trem_r m’avait prévenu, je n’ai pas été déçu. Comme l’a dit Nick, les Enter Shikari, une sorte de Tokio Hotel à la sauce british, sont tellement mauvais qu’ils me donnent du bonheur. Ce groupe de jeunes branleurs londoniens n’est pas si nul techniquement parlant (comparés à des gens comme Naast ou Plastiscines par exemple) mais qu’est-ce-que ça se lit sur leur gueule qu’ils font de la musique uniquement pour niquer un maximum de gonzesses ! Et vas-y que je fais le kakou sur scène, que je fais un salto, que je saute partout, que je me prends vachement au sérieux et que je fais une musique qui, au final, manque cruellement de saveur. Un véritable sketch, hilarant de bout en bout, tellement on sent qu’ils sont quand même persuadés d’être bons. Je me suis vraiment bien marré (et je dénonce, Trem_r a tapé dans ses mains en rythme, bouh, montrez-le du doigt).

Une édition de Rock en Seine finalement assez riche, dont je retiendrai tout de même quelques défauts, une programmation finalement faiblarde le samedi et des collisions gènantes le vendredi et le dimanche. Il aurait dû y avoir moyen d’équilibrer un peu tout ça, messieurs ! Néammoins, un bon cru cette année encore, le plaisir y était et le beau temps aussi, alors on ne va pas se plaindre outre mesure non plus. À vous les studios.

2 Commentaires

Commentaire de Pomme

27/8/2007 @ 12:00

Tu as oublié de dire que tu t’es barré comme un voleur et que j’ai pas pu te dire au revoir !


Commentaire de kwyxz

27/8/2007 @ 14:01

Les Enter Shikari m’ont proposé de boire un Banga avec eux dans leur caravane et je n’ai pas pu refuser !


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