Rock en Seine 5.1

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 25/08/07 à 3:19

C’est sous la pluie que cette première journée de la cinquième édition de Rock en Seine a débuté. Petite frayeur donc, heureusement vers midi la pluie s’arrète et laisse place au sol… ah non, pas de soleil. Il fait donc gris, mais lourd et il ne pleut pas. C’est déjà bien.

Accompagné de Trem_r et d’Elixie ainsi que de la meilleure amie de cette dernière, nous débarquons au parc de Saint-Cloud et pataugeons joyeusement dans l’effroyable gadoue causée par les ondées de la matinée. Après une fouille rapide (et cette année, on nous a laissé le bouchon sur nos bouteilles d’eau si bien que ma technique éprouvée de ninja du bouchon supplémentaire planqué dans la chaussette n’a pas été nécessaire) nous entrons sur le site, et les choses sérieuses commencent.

  • Les petits français de Rock’n Roll ouvrent le bal. Ces jeunes tourneraient déjà aux États-Unis nous dit-on. Moui. Je ne sais pas si c’est parce que je me suis levé peu de temps auparavant et que j’ai peu dormi (j’ai terminé God of War la nuit précédente, un vrai bonheur) mais je ne suis pas épaté, loin de là. C’est d’une classicisme et d’une banalité assez peu aguicheurs. Nous nous éloignons et partons en direction de la grande scène.
  • C’est Dizzee Rascal, un rappeur de 22 ans, qui y prend place. Nous entendons de loin, nous avons fait la tournée des stands histoire de participer à tous les concours proposés (SFR, Levi’s, la Sécurité Routière…). C’était peut-être bon, ça avait quand même l’air d’être du rap comme je ne l’aime pas. Pas de regrets donc pour le moment.
  • Surtout que Dinosaur Jr., les seuls et uniques, entrent en scène. Et là, attention, Rock en Seine commence réellement pour moi. Du bon gros son, des riffs ravageurs, une petite cover des Cure pour la route, rien à dire, même s’ils l’avouent « we are old ! » ils ont quand même encore la patate.
  • Kilian et Nick nous rejoignent, nous partons manger un morceau et boire une bière, nous ratons Mogwai, Trem a des mauvais souvenirs de leur première partie des Pixies il y a 3 ans, nous ne prenons pas de risques et allons voir les fort sympathiques Hey Hey My My. C’est pas souvent que j’apprécie un groupe français que je ne connais pas à Rock en Seine, c’est assez rare pour être signalé, je les aime bien ces jeunes.
  • Quelques minutes plus tard c’est M.I.A. qui commence son set et là c’est le drame. Comment vous décrire ça ? Sur scène, on peut voir deux beyotch subtilement aussi bien habillées que des agents de la DDE, qui agitent leur gros boule à qui-mieux-mieux en beuglant des textes comme le ferait Gwen Stefani un soir de cuite, le tout sur un habillage sonore dont même Charly Oleg aurait honte. J’exagère à peine. Nous passons rapidement notre chemin et filons.
  • The Shins font leur entrée en scène et leur musique stylée me prend par surprise. C’est bien fichu, c’est maîtrisé, c’est manifestement ma meilleure découverte de la journée. Une future écoute attentive de leurs albums est à prévoir.
  • Magnifiquement vétue d’une robe blanche sexy, Émilie Simon ravit l’audience, ses musiciens osant quelques fantaisies de bon aloi (la percussion sur la surface d’une bassine remplie d’eau, simple mais efficace), la demoiselle et son talent faisant le reste. Tantôt au chant, à la guitare, au piano, reprenant “I wanna be your dog” des Stooges, elle rassure: il existe de vrais talents musicaux en France, Naast et Plastiscines go to hell shut up and die hard.
  • Le choc de la journée vient de Suède, il s’agit des grands malades de The Hives. Incroyablement efficaces, leurs riffs tirent enfin une foule amorphe de sa torpeur et c’est un gig assez remuant à quelques mètres de la scène. Envoyant une petite pique à Mogwai au passage, peut-être même involontaire, le chanteur est un véritable boute-en-train et se met tout le public dans la poche. La classe, mec.
  • Quelques minutes plus tard les frères de 2 Many DJs envoient le son, et c’est sur YMCA que le public se met à onduler. Quelques mixes improbables mais de qualité (Justice, Daft Punk, Alan Braxe,…) et des clins d’oeils aux autres groupes présents sur le festival (Arcade Fire, Rita Mitsouko) et c’est dans la poche, tout le monde danse comme des forcenés, ces deux mecs sont des maîtres et ils connaissent leur boulot, c’est indiscutable.
  • Clou de la soirée journée, le concert d’Arcade Fire me laisse une drôle d’impression. Le gang du couple Butler/Chassagne se donne à fond, le public est présent et réactif, la tracklist est épatante (formidable enchaînement “Tunnels” – “Rebellion”, et une petite cover courte de “Age of consent” de New Order), le jeu de lumières excellent, j’ai adoré ce concert, mais programmer Arcade Fire, groupe entraînant mais posé et subtil après les survoltés et épatants Hives et les “remueurs de culs” 2 Many DJs n’était vraiment pas à l’avantage des Québecois. Un très bon concert donc, mais qui semblerait presque fade en raison de cette programmation criminelle. Dommage.
  • La suite, demain.

1 Commentaire

Commentaire de fONfEk

25/8/2007 @ 22:53

Merci pour ce compte-rendu :) J’attends la suite :)

Raté Mogwaï… Ah la la.. ;)

Ils auraient dû programmer RES à Oslo, on a un temps de folie :)


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