Point de détail
Vingt mille Ampères et dix millions de Volts traversent l’espace et électrisent l’air. L’éclair lumineux frole soigneusement la façade d’une des tours de la Bibliothèque Nationale de France sans jamais la toucher et vient s’écraser au sol dans un craquement sec, à environ dix mètres de distance.
Le premier réflexe est alors de se mettre à l’abri, de redescendre les marches qui mènent au parvis puisque les imposantes tours ne semblent finalement d’aucune protection. On presse le pas avant d’enfin pouvoir gagner le cinéma et son rassurant toit. Dans la salle, on tente comme on peut de faire sècher des vêtements réduits à l’état de serpillière.
Finalement on réfléchit. Quelques secondes plus tard peut-être, quelques mètres plus loin, et l’on était crucifié sur place par un arc électrique de trente mille degrés.
La prise de conscience est difficile. On se sent faible, minuscule, devant la nature. Le jouet du hasard. Un point de détail ridicule. Et l’on remercie simplement le ciel, de finalement, nous avoir permis de rester là.
Commentaire de seb4771
27/6/2005 @ 0:43
“yaaalllahhh, encore ratééééé, la prochaine sera la bonne” ( communiqué des anti-bloogeur du ch’nord ) :)