Coachella 2015 – Day 2

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 21/04/15 à 22:02

Ce deuxième jour démarre tôt, dès l’ouverture des portes nous transitons de scène en scène avant de nous arrêter devant la Mojave où se produit Radkey. Trois frangins jouant un punk énervé et super efficace, une excellente manière de se mettre en jambes pour ce qui va suivre et définitivement l’une des meilleures surprises de cette journée. Le temps de nous envoyer une bière au Barn et au loin les sonorités hispano-électriques de Nortec Collective Presents : Bostich + Fussible éveillent notre curiosité. Extraordinaire mix de musique électronique agrémentée de cuivres et de guitares, il n’en fallait pas plus pour attirer les foules et donner le ton : ce samedi au planning déjà extrêmement chargé sera intense.

Un rapide passage chez Ryn Weaver qui ne nous marquera malheureusement pas malgré beaucoup de bonne volonté, nous dérivons vers Lights qui livre une fort agréable performance mais à laquelle nous devons malheureusement couper court puisque le premier choc attendu de cette journée arrive… il s’agit du duo anglais de Royal Blood. Et dix minutes avant le début de leur set, c’est peu de dire que le public ne se presse pas devant la scène, pourtant la deuxième plus grande du festival.

royalblood-vide

Heureusement en quelques instants de plus en plus de spectateurs arrivent et lorsque le premier morceau du combo grand-briton démarre le public ressemble désormais à un attroupement de taille fort honorable. Au bout de quinze secondes de set un pogo démarre, et ne prendra fin qu’avec la performance du groupe. Impressionnante prestation donc pour ces seulement deux gus qui à eux tout seuls viennent de livrer l’un des plus intenses moments de rock d’un festival qui n’en manquera pas, et emporter avec eux l’adhésion d’un public désormais conquis. Ils joueront d’ailleurs à guichets fermés le lundi suivant à Los Angeles, mais épuisé après un tel week-end je n’essaierai même pas d’y aller. L’âge, que voulez-vous. Pendant le set de Royal Blood on peut entendre que Bad Religion a démarré sur la grande scène, le chanteur y fera d’ailleurs allusion, et j’irai rapidement y faire un tour, pour finalement en revenir un peu déçu. C’est pas que c’est pas bien, mais ce que je viens de voir et de vivre était tellement… mieux.

Après un rapide détour au Heineken Lounge, direction Gramatik dont j’espèrais un set plus électro et moins hip-hop, je prends donc la fuite vers Milky Chance sur la grande scène. Dès le début du set, Clemens Rehbein s’excuse auprès du public : victime d’une inflammation de la gorge, il va faire ce qu’il peut mais risque de ne pas pouvoir chanter correctement. Après l’annulation de George Ezra la veille pour cause de laryngite, il semble qu’une épidémie frappe les rangs des artistes du festival… et malheureusement il n’y eut pas de miracle. Après vingt-cinq minutes douloureuses, le pauvre chanteur de Mikly Chance se trouve incapable de chanter le moindre refrain de “Stolen Dance”, morceau le plus connu du groupe, et doit déclarer forfait au beau milieu du temps alloué au duo allemand. Il se confond en excuses avant de quitter la scène et promet de revenir. Maigre consolation pour les fans… mais j’ai le temps de filer voir Jungle. Prestation solide et set impeccable, il fait une chaleur torride sous le chapiteau de la scène Mojave et la soul endiablée du groupe n’y est pas étrangère.

Un rapide passage devant Yelle histoire d’essayer de saisir les raisons de son incompréhensible succès aux USA, mais rien à faire, ça reste pour moi du Lio avec trente ans de retard, sauf que Lio à l’époque c’était déjà de la merde. Bref, un mystère total, je n’y passerai pas plus de cinq minutes parce que c’est extrêmement pénible à écouter, je passe devant Hozier juste à temps pour “Take me to church”, la seule chanson dont j’ai un peu quelque chose à secouer même si à force de l’entendre elle me saoule, je manque m’endormir devant Belle and Sebastian, puis finalement m’installe aux premières loges devant Glass Animals. On en avait écouté quelques morceaux en voiture sur le trajet et quelque chose me rendait curieux avec ce groupe, comme l’impression de les avoir déjà entendus mais sans savoir où ni comment, et puis leur set démarre avec Psylla, morceau que j’avais découvert par hasard et collé dans une de mes playlists Spotify en juin 2014 tellement il m’obsèdait… mystère résolu. Leur performance est formidable, le public est en transe, et le groupe sera pour moi la plus belle révélation de ce festival, à tel point que je retournerai les voir le mardi suivant au Fonda Theater sur Hollywood Boulevard…

Ayant déjà vu Alt-J l’année dernière (et ayant été un peu déçu, d’ailleurs) je vais donc voir Kasabian, ayant l’habitude de leurs performances en festival et les sachant bons clients. Ils ne déçurent pas et entraînèrent sans problème un public dévoué corps et âmes – dont ce groupe d’anglaises à côté de moi extatiques, l’une d’entre elles balançant son soutif au visage du chanteur. Bons clients, je vous dis. Évidemment après ça j’avais besoin d’un peu de repos, direction donc le Barn pour quelques mousses. Depuis ce havre de paix et de voluptueux houblon, je suis aux premières loges pour Tycho qui fournit une prestation remarquable et appréciée. La fatigue commence à frapper fort et même si Jack White joue quelques morceaux des Raconteurs et des White Stripes en plus de ses morceaux solo, je n’ai plus la force ni le courage de rester plus longtemps, dommage pour SBTRKT et The Weeknd, mais il y a un moment où il faut savoir dire stop. Je rentre à notre tente et m’écroule, malgré des sonorités électroniques extrêmement proches venant d’un campement non loin… mais j’y reviendrai par la suite.

1 Commentaire

Commentaire de Adri

22/4/2015 @ 9:12

Super récit mec !
J’espère avoir l’occasion de m’y rendre un jour.


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