Allo ? Restos

Dans la catégorie: Misc — kwyxz le 22/02/12 à 18:29

Traditionnellement, quand j’entends “Restos du Cœur”, je pense à Coluche.

Coluche, le mec qui un jour en a eu marre d’en voir d’autres crever la dalle dans la rue, et qui s’est dit que ce serait bien de leur filer un coup de main. Le mec qui serait probablement consterné de voir, tant d’années après leur création, des Restos toujours plus remplis chaque année. Énervé de voir un Président de la République en exercice, qui n’a eu de cesse de créer de nouveaux pauvres, visiter un des Restos et déclarer, avec le ton compassionnel du type qui n’en a rien à foutre, à quel point le boulot que les bénévoles y font est formidable.

Et c’est vrai : le boulot qu’ils font est formidable. Le vrai malheur, c’est que pour les gouvernements successifs les Restos sont une excuse facile pour ne pas trop donner dans le social. Pourquoi s’en donner la peine ? Les Restos s’occuperont des démunis. L’État qui protège, c’est surtout pour les potes du Président.

Puisque cette année la simple rédaction d’une note de blog est synonyme de dix repas offerts, voici : si cette initiative est un succès, avec un peu de chance, l’an prochain on n’aura pas à se voir infliger un concert ou un disque des Enfoirés. Et rien que pour ça, ça vaut le coup.

2 Commentaires

Commentaire de bohwaz

23/2/2012 @ 22:27

Comme indiqué ici : http://el-pourrito.blogspot.com/2012/02/carrefoutre-et-les-restos-du-cur.html

L’initiative profite plus en renommée à Carrouf qu’aux restos en thunes…


Commentaire de La Bonne Fée

18/11/2013 @ 0:04

C’est marrant (en fait, pas du tout) on en parlait l’autre jour avec un ami.
Il ne comprenait pas (mal) les propos d’un communiste qui critiquait le bénévolat (je résume). Fichtre. Un gens de Gôche qui n’aime pas la solidaritay, comment est-ce possible.

Ce que voulait dire cet homme, et qui est aussi sensiblement ton propos il me semble, et accessoirement le mien, c’est que “à force” de prendre en charge les missions de service public de l’État, certes on aide des gens bien sûr, mais on aide surtout : l’État. Qui continue à ne pas en branler une (à part la sienne, et joyeusement), à s’en foutre (suite logique de la branlette, c’est exact), à laisser la situation pourrir sur pied (le changement c’est pour hahahahahaha ^^ on dira ce qu’on voudra, le PS reste le meilleur sketch de Droite de ces 30 dernières années).

En prenant en charge les secteurs où l’État est défaillant, on facilite grandement son désengagement.

Difficile cependant de laisser des gens crever de faim, de défaut de soins, ou mourir de froid, par purisme politique. Hein.

Mais que cela ne nous empêche pas de rester et vigilant et critique. On l’est souvent moins lorsqu’il s’agit de “bonnes causes” (pas moi, mais je n’ai pas de cœur il parait).
Or, le bénévolat a tout lieu d’éveiller les questions : il concernait autrefois principalement les enfants malades / personnes hospitalisées, les détenus (visiteurs de prison), et à la pauvreté ou urgence extrêmes (faim, froid, hygiène de base). Aujourd’hui il concerne presque tous les secteurs de la société : familial (exemple : garderies avec des bénévoles), professionnel (exemple : formations assurées par des bénévoles), éducatif (soutien scolaire, sorties etc), santé (kicéka assuré toute la lutte contre le SIDA dans les années 80 et 90, et qui continue aujourd’hui à se farcir la plupart du boulot de prévention et d’information sur les infections sexuellement transmissibles ? Des bénévoles), social et solidarité (exemples à foison), etc.
(notez qu’on peut remplacer “bénévole” par “stagiaire”, ça marche aussi)
On ne peut qu’observer l’amplification et la diffusion du phénomène, et se demander non pas à qui profite “le crime”, mais à qui profite le bénévole.
L’enfer est pavé de bonnes intentions.


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