Friday Night Fever

Dans la catégorie: Misc,Monte le son — kwyxz le 11/10/04 à 9:52

La soirée commence sympathiquement, je débarque au foyer chez C0ute vers 21h45 pour venir chercher Gérald avant d’aller vers le Truskel. Gérald est chez David “Le Blond” pour fêter le départ de Laurent, lui aussi quitte le foyer, je ne vais vraiment plus y connaître grand monde. L’ambiance est bizarre dans cette chambre avec des gens qui ont l’air de s’ennuyer ferme, nous on s’en fout on est là pour dire au revoir à Laurent, il m’offre un verre de whisky, pas mauvais ma foi, je me souviens quand plus jeune je le noyais dans du Coca parce que j’aimais pas vraiment ça (et en plus j’avais l’impression de gâcher du Coca). Vu qu’on est un peu pressés quand même je siffle le verre assez vite et on descend chez Gérald.

Histoire de faire un peu baisser mon taux d’alcoolémie Gérald m’offre une Leffe, voilà, c’est bon, on peut y aller, direction le Truskel, ce soir c’est soirée Spoutnik, c’est soirée Ouï FM. Nous arrivons tous les 3 dans un Truskel pour l’instant assez vide, bonne occasion pour Gérald d’aller discuter avec les DJs, en l’occurence Christophe Crénel, le seul, le vrai, l’unique.

Joe m’appelle, il vient de sortir du restaurant, je vais le chercher au métro Bourse, il a l’air motivé pour se marrer ce soir et ça a l’air bien parti niveau ambiance. Je lui présente C0ute et Gérald qui feront des efforts toute la soirée pour parler anglais (pour ceux qui ne le sauraient pas encore, Joe est de Los Angeles et ne parle pas français) mais l’ami Joe est plus que sympathique, alors ça motive.

Joe paye sa tournée et la serveuse a un peu de mal avec sa carte de crédit, heureusement qu’il y en a une autre qui lui montre comment ça marche (forcément, sans puce, ça sert à rien d’essayer de l’introduire dans le lecteur de puce), le bar commence à se remplir et la musique est toujours aussi cool, avec une setlist variée qui alterne morceaux classiques archiconnus et groupes beaucoup plus indés et underground sans tomber dans la pop expérimentale casse-couilles à laquelle on a parfois droit (pendant des soirées entières). Je croise Christophe C. en revenant du bar, et je tape la causette une dizaine de minutes avec lui sur Ouï FM, Le Mouv, le rock à la radio en général, et combien Plus Vite Que La Musique est tombé en dégénérescence sans lui, oui, je hais Helena Noguerra et je le crie bien haut. Je lui présente Joe qui, pauvre de lui, ne sait pas à qui il vient de serrer la main, dommage ça, croiser une légende vivante et ne pas s’en rendre compte.

La soirée se continue tranquillement et nous enchaînons les pintes, Joe a un oeil fermé et un autre mi-clos, il a l’air un peu bourré quand même, et il nous explique qu’avec nos accents français si nous allons en Californie nous choppons toutes les filles que nous voulons. Nous lui répondons qu’à priori le charme californien devrait agir sur les parisiennes, le conseil n’est manifestement pas tombé dans l’oreille d’un sourd et il se lance sur la piste pour danser.

Dans un pur moment de rock’n roll, Gérald fait une démo de air guitar devant la cabine des DJs qui lui ont mis Highway to Hell exprès, et dans une ambiance survoltée, sentant que son public est là, il se vide une bière sur la tête, c’est grand, c’est beau, c’est rock. Nous commençons à sentir l’alcool monter, Joe lui par contre il va beaucoup mieux, vu qu’il danse (et même un peu plus, c’est un concept à base de bouche et de langue) avec une petite brunette mignonne qui lui laissera d’ailleurs son numéro de portable (je n’en sais pas plus, inutile de me harceler, demandez-lui directement). Je fais la course avec Christophe C. en sortant des toilettes, on bouscule des gens, on rigole, je tombe sur Gérald qui a les yeux ouverts comme des billes et qui me dit qu’il vient de voir Étienne Daho. Étant donné que le pauvre Gérald est à moitié aveugle depuis qu’il ne porte plus de lunettes (depuis plusieurs mois, donc) j’ai comme un doute, mais il m’assure que ce n’est pas la première fois, on fait le tour du Truskel sans trouver Daho, et puis finalement c’est en revenant à ma place que je le vois, en effet c’est bien lui, forcément sans maquillage il fait un peu plus son âge qu’à la télé.

Gérald va le voir « C’est bien vous Alain Chamfort ? » puis il commence à discuter musique avec lui. Grand moment quand Daho veut lui poser la main sur l’épaule, puis se rend compte qu’il touche un truc humide. Le pauvre a dû croire que c’était de la sueur sur le tshirt, manque de chance c’était de la bière, quoi qu’il en soit il a vite retiré sa main comme s’il s’était brûlé et là j’avoue que j’ai bien éclaté de rire. Pendant tout le reste de la soirée plein de monde vient parler à Daho, ça doit être bizarre la célébrité avec tous ces gens qui viennent vous voir pour vous parler, Gérald l’a vouvoyé et je pense que c’est pour ça qu’il s’est pas fait envoyer bouler trop rapidement par rapport à tous les autres boulets qui sont venus lui parler comme s’ils étaient tous ses meilleurs potes.

Les meilleures choses ayant une fin, vers 5h du mat la musique s’arrète et nous nous dirigeons vers la station de taxi. Joe nous quitte pour aller retirer du cash, nous essayons de remonter un peu le boulevard pour chopper une bagnole, finalement une fois arrivés à République nous laissons tomber l’idée de prendre un taxi et rentrons à pied. Couché à 6h, je m’endors comme une masse et j’aurai des nouvelles de Joe le lendemain vers 19h, soit une heure après son réveil, ah ouais, il en tenait une sévère quand même, et je pense qu’il devrait se souvenir un moment de cette soirée. Mission accomplie.

Richard Sanspeur est Mort à Vegas

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 7/10/04 à 10:29

Nous arrivons devans le Triptyque à 19h15 et déjà un attroupement permet de constater que nous ne sommes pas trompés d’endroit. Drôle d’horaire pour un concert, 19h30, ça m’avait quand même étonné quand j’avais pris les places mais bon, pourquoi pas, c’est probablement la dernière mode bobo-hype de programmer des concerts juste après le boulot histoire de se pointer encore en costard, enfin bref.
Nous entrons vers 19h35 et croisons Fearless dans l’escalier qui lance d’un air inquiet “Where’s Tim ?”, je suppose qu’il veut parler de Tim Holmes son compère qui l’accompagne depuis le début de l’aventure Death in Vegas. Bizarre, bon il y a déjà du monde en bas, la salle a l’air sympa, nous nous posons sur un fauteuil et attendons que l’ambiance monte un peu. 20h, il y a de plus en plus de monde du côté de la scène, nous nous en rapprochons et attendons.
20h45, après 1h15 de retard et un énervement qui va grandissant (« c’était bien la peine de faire venir les gens aussi tôt ! ») Fearless monte enfin sur scène, quelques applaudissements polis, la musique d’attente s’arrète, et les premières notes de Rematerialized démarrent, je suis aux anges c’est mon morceau préfèré sur Dead Elvis le premier opus du groupe, joie de courte durée quand je me rends compte qu’en fait Riri Sanspeur n’est pas en train de jouer le morceau mais a juste mis un enregistrement live du titre sur sa platine, d’un coup j’aime moins, mais bon, ce n’est que le début et puis j’adore ce morceau, ne faisons pas trop la fine bouche. Enchaînement bizarre avec deux titres que je ne connais pas aux sonorités reggae, pas forcément bien mixé, ahem, ensuite c’est la version album de Hands Around My Throat, le public semble content, euh mais les mecs il passe le disque là, suit un autre truc vaguement reggae, ensuite c’est un All That Glitters complètement méconnaissable qui suit (mais tellement méconnaissable que je me demande si je l’ai pas rêvé en fait) puis ensuite c’est la catastrophe, Riri enchaîne des disques de vieille techno digne des pires clubs de strip-tease, le public commence à flairer un certain foutage de gueule surtout quand le DJ se tire dans sa loge pendant 10 minutes en laissant tourner le disque (à 2 reprises), ça commence à siffler, à huer, à chaque nouvelle apparition Riri fait des yeux de chien battu, on a vraiment l’impression qu’il se passe un truc pas net et j’ai presque envie de le prendre en pitié tellement on dirait qu’il va pleurer. Sauf qu’en fait je suis tellement énervé devant le désolant spectacle auquel j’assiste (surtout que j’y ai amené Titejuju pensant lui faire une bonne surprise) que j’ai envie de me barrer, non mais qu’est ce que c’est que ces conneries, je paye pas 22 Euros pour voir un mec dont j’adore la musique d’habitude s’autoconchier en mixant mal des disques de merde, bordel. Les guitares et le clavier à côté de lui, ils servent pour la déco ou quoi ? A chaque fin de disque c’est sifflets et huées, au bout d’1h30 de cette plaisanterie nous nous dirigeons vers les vestiaires écoeurés et prêts à partir, d’ailleurs nous ne sommes pas les seuls j’ai vu plusieurs personnes quitter la salle en faisant la gueule.
Sauf que.
Sauf qu’en fait, et n’oublions pas que nous sommes là depuis 2h45 et que nous n’avons pas mangé, la merde à laquelle nous venons d’assister m’a tellement étonné que je vais voir la nana du vestiaire et je l’interpelle.
– Excusez-moi, y’a pas comme un problème là ?
– Qu’est-ce-que vous voulez dire ?
– Bah euh, il joue que de la merde, il se fait huer, plein de gens se barrent et il est tout seul sur scène, c’est pas normal ça non ?
– Ça c’est votre opinion, Monsieur, que c’est de la merde, de toute façon le concert n’est pas commencé, ça c’est le warm-up.

Bon si l’on omet le fait qu’elle m’a regardé d’un air un peu sévère et que j’aurais dû lui répondre histoire de lui claquer le beignet qu’un warm-up au cours duquel un tiers des spectateurs se tire et les deux autres tiers sifflent le DJ ça fait pitié, j’étais quand même plutôt content qu’elle me dise ça, donc on fait demi-tour, on attend que Riri finisse ses conneries et que les autres arrivent sur scène.
22h30, soit 3 heures après notre arrivée, Holmes arrive enfin sur scène et le spectacle peut commencer. Le concert visant à faire découvrir au public le prochain album, peu de titres connus furent joués live hier si ce n’est Rekkit étonnamment bon, je n’ai jamais été fan de la version album mais en live elle tape bien quand même, y’a eu un morceau qui ressemblait vaguement à Dirge mais tellement modifié que je me demande un peu, celà-dit étant donné le All That Glitters auquel on avait eu droit plus tôt je ne sais pas trop quoi en penser. Globalement le set fut d’une bonne tenue avec des morceaux planants et envoutants sans être chiants contrairement à ce qu’avait pu écrire le journaliste de Libé qui manifestement avait échappé au warm-up sinon il aurait été encore plus méchant dans son article.
En conclusion donc la prochaine fois que j’irai à un concert de Death In Vegas je crois que je me pointerai avec 3 bonnes heures de retard histoire d’entrer directement dans le vif du sujet et de pas appréhender le concert avec un a-priori négatif, et encore je dis négatif je devrais dire désastreux. Bilan mitigé donc, soirée à moitié ratée rattrappée par un album qui semble plus qu’intéressant et qui devrait rejoindre les 3 précédents prochainement sur ma bibliothèque. Et avec tout ça on est même pas allés à Paris Carnet parce que même si le set a été plus court que le warm-up (un comble) il a quand même duré 1h15 ce qui nous a fait sortir sur le coup de 23h50, crevant la dalle, donc on est rentrés direct.

[Edit] Ah j’ai oublié de préciser que la nana qui taille une pipe à son mec devant nous dans le public c’était bien marrant aussi, je comprends mieux le sens du mot “warm-up” d’un coup, par contre les mecs bourrés qui te rentrent dedans en gesticulant (j’ose pas appeller ça “danser”) c’est un brin relou, à peu près comme ceux qui font chier le peuple et bousculent tout le monde en voulant aller devant et qui au final font demi-tour dix minutes plus tard en re-bousculant tout le monde, en fait le plus drôle c’est de les coincer et de pas les laisser passer, ils s’énerveraient presque.

Double gueux

Dans la catégorie: Misc — kwyxz le 7/10/04 à 10:27

C’est le grand retour de Gueux du Jour avec, pour fêter cette rentrée, une double combo pleine de gueuserie et de grande qualité. Si vous parvenez à tout lire sans vous exclamer “Mais… mais… mais quels gueux !” je ne vois que deux possibilités:

1) vous avez un self-control à toute épreuve –

2) vous êtes vous-même un gueux.

Mission: Impossible

Dans la catégorie: It's a mad world,Pol fiction — kwyxz le 5/10/04 à 16:39

Bonjour, Monsieur Julia. Votre mission, si vous l’acceptez, consiste à vous rendre en Irak pour négocier la libération des otages Christian Chesnot et Georges Malbrunot. Bien entendu, si vous ou l’un de vos agents était tué ou fait prisonnier au cours de cette opération, le gouvernement français nierait avoir eu connaissance de vos agissements. Et au passage, il vous chargerait comme une mule, histoire de vraiment se dédouaner.

Sauf que comme le gouvernement français il est constitué de gros nuls, bin ça s’est vu. Droite la plus bête du monde, indeed.

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