Ferme ta Bush

Dans la catégorie: It's a mad world — kwyxz le 28/02/03 à 20:12

Amusant comme parfois les journalistes considèrent comme peu utile de souligner certaines phrases des grands de ce monde. Surtout celles du grand con de ce monde, George W. Bush. Entendu donc au 20h de France 2 :
“Nous allons détruire le terrorisme, parce que nous sommes la plus grande nation de ce monde” puis quelques instants plus tard “et parce que des pays amis attendent que nous le fassions”.

En gros, donc, il dit ouvertement ce dont tout le monde se doute depuis des mois :
“On va écraser la gueule à l’Irak, que tu sois d’accord ou pas, on s’en branle, c’est nous qu’on a la plus grosse.”

Meurtre

Dans la catégorie: Humeur,Monte le son — kwyxz le 27/02/03 à 17:53

Lundi, j’écoutais dans la bagnole l’émission de Ruquier sur Europe 1 et pour la première fois de ma vie, Ruquier m’a fait rire. Pour une fois, il n’a pas fait un sale jeu de mot complètement bidon qui ne fait marrer que lui et le public payé pour applaudir, pour une fois il n’a pas ressorti une vanne déjà usée jusqu’à la corde par le Canard Enchaîné ou les Guignols de l’Info. Non.

Lundi, Laurent Ruquier a diffusé le nouveau single de Alizée, dont le titre est “J’en ai marre”. Après avoir introduit ce nouveau single pendant quelques minutes, avec présentation de la jeune chanteuse, bla bla Graine de Star, bla bla débute à 16 ans avec “Moi Lolita”, bla bla protègée de Mylène Farmer, etc. Puis lancement du morceau.

Oh
My
Fucking
God.

En moins d’une minute, top chrono, Ruquier et sa bande coupent le disque pour nous faire profiter de leur sentiment général. Qui est aussi le mien. Mais qu’est ce que c’est que cette MERDE ? Alors oui, on va me dire, un peu de tolérance, tout ce que tu n’aimes pas n’est pas de la merde, bla bla, les conneries habituelles. Non mais attendez, il faut être sérieux 5 minutes, là. Musicalement, c’est fadasse, du niveau de n’importe quel morceau des Quadricolor ou d’un élève de la Staraque. Mais les paroles, là je crois qu’on atteint des records.

Après une rapide recherche sur le web pour être précis dans ce que je vais citer, j’en viens presque à regretter qu’Europe 1 n’ait pas diffusé l’intégralité de la chanson. Il y a des passages d’anthlogie là-dedans.

J’ai la peau douce
Dans mon bain de mousse
Je m’éclabousse
J’en ris!

Voici la moitié du premier couplet. Notez le rapport évident avec le titre du morceau. Ah, vous ne l’avez pas trouvé ? C’est un peu normal, remarquez.

J’ai la peau douce
Dans mon bain de mousse
Pas de secousses sismiques
Je me prelasse
Et me délasse
C’est mon état aquatique
Y’a comme un hic!

Ça, c’était le dernier couplet. Je garde le refrain pour la fin, faut toujours garder le meilleur pour la fin. Et maintenant nous y sommes. Vous êtes prêts ? On respire un grand coup. Ça va bien se passer, vous verrez.

J’en ai marre de la grande soeur
Qui gémit tout et qui pleure
Marre de la pluie, des courgettes
Qui m’font vomir sous la couette
(ARGH)
J’en ai marre de ces cyniques
Et dans les prés les colchiques
J’en ai marre d’en avoir marre
Aussi…

Oui, vous avez bien lu : “J’en ai marre de ces cyniques, et dans les prés les colchiques”. On a eu Verlaine, Prévert, De Musset, Ronsard, Rimbaud, La Fontaine, on a eu des centaines de poëtes, des milliers d’auteurs, des centaines de milliers d’artistes qui ont passé des heures et des heures sur un texte, une rime, une oeuvre, et grace au miracle Universal Music on en arrive là. Je reste sans voix. Et c’est ce genre de trucs que Pascal Nègre veut protèger et préserver en taxant de partout le consommateur moyen ?

Parfois, on a des envies de meurtre.

DVD

Dans la catégorie: Humeur — kwyxz le 25/02/03 à 18:27

La vie serait vachement cool si c’était un DVD. On pourrait faire des repètitions sur les passages sympa. On pourrait zapper les chapitres pas intéressants. On pourrait revenir sur ceux qui nous ont le plus plu. On pourrait mettre en pause, parfois, quand les événements sont trop rapides et qu’on ne maîtrise plus rien.

Reste à choisir si je veux vivre le DVD de American Beauty ou celui de Fight Club.

Le choix est difficile.

Gaffe

Dans la catégorie: Geekeries — kwyxz le 25/02/03 à 10:47

Vous revenez d’un week-end absolument génial. Vous êtes complètement crevé, vous squattez chez un pote. Le voisin du dessus vous dit : “bon, y’en a qui peuvent dormir chez moi, mais personne touche à ma machine, y’a des downloads en cours et j’ai locké le X”. Fatalement, quand vous montez, le premier truc que vous faîtes c’est allumer l’écran du voisin pour regarder le xlock. Et alors que vous vouliez recliquer sur l’icone pour re-locker la session, vous rippez et cliquez sur “logout” à la place.

Oops.

C’est mal barré

Dans la catégorie: It's a mad world,Pol fiction — kwyxz le 21/02/03 à 9:16

Entendu ce matin aux infos : les Nations-Unies se rangeraient du côté des États-Unis et considèreraient que l’Irak ne fait pas d’efforts de coopération vis-à-vis des inspecteurs venus s’enquérir de l’état du désarmement. J’aurais bien aimé retrouver cette info sur le site du Monde ou sur Yahoo News, mais je n’ai pas trop eu le temps de chercher et je ne vois rien sur les premières pages. J’ai par contre trouvé cet intéressant sondage qui donne un aperçu de l’opinion américaine actuelle. Certes, les sondages, on sait que ça vaut (surtout depuis le 21 avril, suivez mon regard…), mais finalement, en lisant ça, on se prend à espèrer que les choses continuent dans cette direction et que l’opinion américaine finisse par désavouer son gouvernement comme c’est actuellement le cas au Royaume-Uni.

Royaume-Uni dans lequel la presse de caniveau, comme d’habitude, se déchaine contre nous, ou plutôt non, se déchaine contre notre Jacquot national, qui serait “un ver”. Mais nous, non, ils nous aiment bien, c’est Chirac qui les emmerde. Bah, à vrai dire, moi aussi, la plupart du temps, il m’emmerde. Mais pour une fois qu’il fait un truc bien, je ne vais pas m’en plaindre. Même si la guerre semble désormais inévitable.

Manhattan Kaboul

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 20/02/03 à 4:40

Le fan absolu de Renaud que je suis est passablement agacé par cette chanson toute entière, aux textes mièvres, à la mélodie peu inspirée, ainsi que par la moitié des titres de “Boucan d’Enfer” qui est finalement un album très moyen, loin de “Morgane de Toi”, de “Putain de Camion” ou même de “A la Belle de Mai”.

J’ai beaucoup aimé la tournée “Une guitare, un piano et Renaud” même si Renaud n’y était pas au meilleur de sa forme, cette tournée intervenant à une période où il n’était plus du tout médiatique, l’ambiance en concert était très intime puisque l’essentiel du public n’était constitué quasiment que de “vrais” fans, qui écoutent Renaud depuis de nombreuses années, et qui n’ont pas attendu l’année dernière pour se souvenir qu’il existait encore.

Aussi belle que soit sa tournée actuelle, je doute que l’on y retrouve le niveau de complicité avec le public que j’avais pu ressentir il y a trois ans.

“Boucan d’Enfer” n’est pas un très bon album, et alors ? Chaque artiste connaît des hauts et des bas. Le reportage diffusé sur France 3 en janvier à ce sujet était d’ailleurs excellent, et émouvant. Je trouve d’autant plus dommage que Renaud aille se compromettre avec des élèves de la Staraque qu’il conchie par ailleurs dans ses chansons. On a vu mieux niveau intégrité. Mais bon. Est-ce que je l’aime moins ? Bof. Est-ce que je vais renier ses précédentes chansons, celles qui m’ont fait vibrer, celles qui m’ont ému aux larmes ? Jamais de la vie. Le désolant spectacle des Victoires de la Musique n’a fait qu’agrandir un peu plus mon dégout envers cette cérémonie débile qui consacre “découverte” des groupes qui ont sorti leur premier disque 7 ans plus tôt.

Accro

Dans la catégorie: Écrits — kwyxz le 17/02/03 à 2:49

“Je me demande bien ce que l’Inspecteur va vouloir nous raconter !” se dit Bosco. Il était, comme tous les flics de la brigade, convoqué dans le bureau de l’Inspecteur Poussin par ce matin d’hiver. Sur les carreaux des fenêtres, la pluie s’acharnait à produire un vacarme assourdissant. “Bonjour, messieurs !” dit Poussin en entrant dans le bureau. “Je suppose que vous avez entendu parler de Jack L’Éventreur dans votre jeunesse ?” ajouta-t’il. Bosco fronça les sourcils. Où Poussin voulait-il en venir ? “Eh bien il est de retour, et a déjà commencé à frapper. Nous devons arrèter ce cinglé dans les plus brefs délais. Déjà douze prostituées ont été retrouvées mortes. Allez, au boulot, et plus vite que ça.” Bosco sortit en faisant la grimace. Il n’avait jamais trop apprécié Poussin, ni le caractère autoritaire de ce dernier.

N’en déplaise à Bosco, il fallait bien avouer que Poussin était d’une efficacité remarquable. En six mois, il avait élucidé plus d’une trentaine d’affaires avec un brio qui ferait rêver n’importe quel enquèteur débutant. Son sens de la logique et ses techniques de déduction étaient vraiment d’une finesse rare. Bosco fut brutalement interrompu dans ses pensées par la sonnerie du téléphone. “C’est une urgence, une prostituée qui vient de se faire agresser à Pigalle”. Bosco fonça vers sa voiture.

“Peux… plus… respirer…” Ce furent les deniers mots qu’entendit l’infirmier arrivé en premier sur les lieux. Un peu maigre pour la déposition de Bosco. Poussin était là également, il interrogeait les différents témoins et prenait des notes sur un petit calepin noir. Poussin prenait toujours des notes. Il faisait des croquis. Bosco se demanda combien de calepins Poussin pouvait avoir chez lui, soigneusement rangés sur une étagère.

Plus la pluie tombait fort, plus le vent redoublait d’intensité. Bosco se demanda si la météo allait donner un avis de tempête pour la journée. Si les éléments continuaient à se déchaîner, pensa-t’il, ils couraient droit à la catastrophe. Mais Bosco avait du pain sur la planche, et une mystérieuse succession de meurtres à élucider.

De jour en jour, les corps éventrés des malheureuses prostituées se faisaient plus nombreux. Bosco commençait à désespèrer. Comment faisait le tueur pour ne laisser aucune trace ? Celà faisait maintenant trois semaines qu’il lui courait après. Même Poussin, d’habitude si efficace, avait l’air de peiner. Néammoins, l’orgueil de Bosco lui interdisait de collaborer avec son supérieur. Le mois de janvier arrivait à sa fin et Bosco n’avait pas le moindre indice. Poussin continuait inlassablement à remplir des calepins noirs. De temps en temps, Bosco essayait de les lire par dessus son épaule, mais jamais il n’y parvenait. L’écriture de Poussin, toute en pattes de mouches, n’était pas lisible facilement sans une étude approfondie. À la grande surprise de Bosco, alors qu’il regardait avec insistance dans sa direction, Poussin s’approcha de lui et lui demanda s’il était possible qu’ils partagent leur informations et qu’ils coopèrent.

Devoir coopèrer avec Poussin ne l’enchantait vraiment pas. Mais ils manquaient cruellement de pistes l’un comme l’autre. Le nombre de victimes était désormais de 17. Uniquement des prostituées, dans divers endroits de Paris. Aucune logique apparente dans les meurtres. Elles étaient toutes éventrées de la même manière, mais n’avaient aucune caractéristique physique particulière. Des grandes, des petites, des maigres, des obèses, des blanches, des noires, des blondes, des brunes, des rousses, des africaines, des slaves, des françaises, rien ne permettait de les relier. Et puis, un jour, Bosco reçut un coup de fil. Au téléphone, la voix, qui finalement lui paraissait plus ou moins familière, même si passée à travers un filtre, lui indiquait un lieu de rendez-vous. Un témoin d’un meurtre, paraîtrait-il.

Attendre sous la pluie en planque qu’un témoin arrive, celà fait partie du métier de flic. Quand celui-ci arriva, Bosco le reconnut immédiatement. Poussin était avec lui. Ils discutaient peu. Bosco sentait que Poussin ne l’aimait pas beaucoup, mais il le lui rendait bien. Un homme cagoulé approcha doucement de la voiture. “Monsieur Bosco ?” Bosco n’eut même pas besoin de lui arracher sa cagoule pour deviner qui s’adressait à lui. C’était Marty, un proxénète local. “Oui, Marty ?” Marty sursauta à l’annonce de son prénom. “Euh…” “Allez vas-y, dis nous ce que tu as à nous dire.” Marty commença à frissonner. “Je l’ai vu. C’est un grand homme, dans un long manteau sombre, avec un chapeau noir.” Bosco se retint de rire. La description de Marty correspondait seulement à un bon demi-million de personnes sur Paris et sa région, et encore, en voyant petit.

Le jour se levait à peine quand Bosco fut tiré du lit. Poussin au téléphone : “venez vite”. Une nouvelle victime, la 21ème. Alors que Jack L’Eventreur prenait des souvenirs sur ses victimes pour s’adonner à l’anthropophagie, les corps étaient ici retrouvés intacts. Si l’on omettait l’ouverture béante à l’abdomen, bien entendu. Bosco sentait l’impatience le gagner. Quel était cet élément qui lui manquait et l’empêchait de progresser ? Pourquoi ne trouvait-il aucun indice ? Pourquoi Poussin, qui avait arrèté des dizaines de tueurs en série comme celui-ci, piétinait-il autant ? Bosco avait tenté de s’intéresser au moindre détail. Retracer la vie de chacune des victimes. Étudier les dates. Mais rien.

22. 22 victimes, le 15 février. L’affaire restait toujours aussi mystérieuse. De nouveaux témoignages faisaient état d’un grand homme. Sombre. Manteau. Chapeau. Rien de capital. Impossible de lancer un avis de recherche là-dessus. Poussin commençait à établir un dialogue. Il était impossible, selon lui, que le tueur continue ainsi sans jamais faire d’erreur. Tôt ou tard, il allait faillir, un peu comme ces joueurs de casino qui ne savent pas quand s’arrèter et continuent, continuent, jusqu’à perdre tous leurs gains et même plus. Car après tout, nul n’est infaillible. Bosco se demandait si Poussin l’aidait par conscience professionnelle ou bien tout simplement si leurs supérieurs avaient insisté pour que l’enquète avance.

Février arrivait à son terme. Bosco n’avait pas vu Poussin de la journée. Une grippe, probablement : elle faisait des ravages. C’est d’un pas presque machinal que Bosco s’avançait sur les lieux du meurtre de la 23ème victime. Au fur et à mesure des découvertes macabres, l’horreur subsiste, mais l’homme parvient mieux à la supporter. Quand il avait vu un cadavre pour la première fois, Bosco n’avait pu s’empêcher de vomir. Désormais, il y jetait un rapide coup d’oeil. Étudiait parfois quelques parties du corps pour trouver des indices. Et laissait le reste au légiste. Une fois de plus, le corps n’avait aucune marque particulière. Aucune empreinte. Aucune piste. Alors qu’il tournait les talons pour retourner à sa voiture, Bosco remarqua un objet de forme familière sur le sol. Il se pencha pour le ramasser, et l’examina attentivement. Ses yeux s’ouvrirent comme deux lunes, et la cigarette qui pendait entre ses lèvres tomba au sol.

Poussin souriait. Un serial-killer finit toujours par commettre une erreur. C’est élémentaire. Quelle qu’elle soit. Certains tuent selon des schéma bien précis : c’est pour anticiper leurs crimes qu’on a inventé le métier de profileur. Certains finissent par laisser des empreintes : s’ils ont déjà eu un quelconque antécédent, une recherche rapide permet de les retrouver. Un tueur “classique”, lui, a souvent un mobile. La recherche de ce mobile, elle, permet de confondre rapidement un suspect. Mais comment arrèter un tueur qui n’a pas de mobile, agit sans raison, de façon totalement aléatoire, et systématiquement muni de gants, vêtu d’un large cache-col et d’un chapeau qui empêchent de le reconnaître ? Pendant plusieurs semaines, Poussin avait cherché la réponse à cette question. Sa conclusion était désormais définitive : à moins que le tueur se laisse prendre volontairement, quelle que soit la raison de cet abandon, il était quasi-impossible de l’attrapper. Quand Bosco commença à tambouriner à sa porte, Poussin jeta un oeil à son étagère remplie de 22 calepins noirs dans lesquels il avait minutieusement décrit chacun des meurtres, à commencer par une biographie complète de la victime. Alors que Bosco défonçait la porte d’entrée, le 23ème calepin à la main, Poussin enfonça son arme de service dans sa bouche et, d’un air décidé, pressa la détente.

Week-end

Dans la catégorie: Humeur — kwyxz le 16/02/03 à 18:50

Des fois, certains jours passent tellement vite que vous vous retrouvez le lendemain en vous rendant compte que vous n’avez rien foutu la veille.

Fou, non ?

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