Seed

Dans la catégorie: Humeur — kwyxz le 31/01/03 à 3:21

Il s’en faut de peu parfois pour se mettre à réfléchir. Je ne sais pas si vous allez vous en souvenir, mais il y a eu voici quelques années une pub télévisée pour Malabar qui montrait un petit garçon et son père qui étaient assis sur un banc devant le bureau d’une directrice d’école. Vu l’air turbulent du môme, on imaginait sans peine que le papa avait été convoqué pour avoir droit à un descriptif imagé du comportement de son bambin. Là, je ne me souviens plus bien si c’est le père ou le gamin qui les sort, mais chacun prend un Malabar. Et commence à mâcher. Et fait une bulle. Et c’est pile au moment où les deux bulles éclatent sur les nez du papa et du fiston que la directrice à l’air sévère ouvre la porte.

Ça peut paraître con. Mais si un jour j’ai un môme, putain, qu’est ce que je crève d’envie de faire un truc du genre.

Comme beaucoup, je n’ai pas connu mon père avant l’âge de 11 ans. Quand je me levais le matin, il était déjà au travail. Quand il rentrait le soir, j’étais quasiment couché. Quand j’étais à la maison le mercredi, lui était au travail. Le week-end, il était plongé dans des lectures diverses, bouquins, journaux, ou autres.

Nous nous sommes trouvé des centres d’intérêt en commun. Petit à petit. Au fur et à mesure que je grandissais, il a cessé de me voir comme un simple enfant. Il a commencé à s’intéresser à mes lectures. A la musique que j’écoutais. Aux films que j’allais voir. Parfois, il vient avec moi au cinoche voir des films qui le branchent mais que ma mère ne veut pas voir. J’ai l’impression de juste lui servir d’accompagnateur, mais je m’en fous. Je suis content de sortir un peu avec mon père.

Lorsqu’il y avait une engueulade à la maison, jamais mon père ne prenait mon parti. Par contre, jamais il ne me faisait un reproche directement. Il se contentait d’acquiescer docilement ce que ma mère avait à me dire. Je n’ai jamais supporté ce comportement. Parfois, quand il avait quelque chose à me reprocher, plutôt que de me le dire il en parlait à ma mère. Je crois que celà a contribué à envenimer les relations que j’ai pu avoir avec ma mère depuis que j’ai 13 ou 14 ans.

Quand j’aurai un môme, je voudrais un garçon. Enfin, je voudrais au moins avoir un gars. Je ne dis pas que je ne veux pas de fille. Mais si mon premier enfant est une fille, je crois que je voudrai recommencer jusqu’à avoir un gars. Je veux le voir grandir. Je veux le voir dire son premier mot. Je veux le voir faire ses premiers pas. Je veux le voir souffler ses bougies d’anniversaire. Je veux le voir marquer son premier but au foot avec ses copains. Je veux le voir gagner une bagarre dans la cour de son école primaire, ressortir tout groggy, ruiné de partout, mais content quand même parce que les salauds d’en face ils ont pris encore plus cher. Je veux être complice avec mon fils, pour vivre ce qu’avec mon père je n’ai jamais vécu durant mon enfance, mais que je commence à découvrir. Parce que je pense qu’il s’est rendu compte trop tard de mon existence, et qu’il s’en veut. Parce qu’il a toujours été bouffé par son boulot. Parce qu’en se tuant à la tâche, il a omis sa famille. Mais je sais qu’au fond de lui, tout ce qu’il voulait c’était bien faire. Alors je ne lui en veux pas. Du tout.

Je t’aime, papa.

Everytime, goddam I look at my seed, I see something I can’t be, beautiful and care free, just as I used to be,
Like some goddam fucking freak, I’m so pressured, I’m so worried, something takes a hold on me, something I can’t believe

Japoniaiseries

Dans la catégorie: J'aime lire — kwyxz le 30/01/03 à 11:38

Voilà maintenant plusieurs années que je m’intéresse de près aux manga et à la japanimation. Comme (presque) tout le monde, quand j’étais petit, je regardais le Club Dorothée, et comme (absolument) tout le monde, je ne regardais ça que pour les séries qui étaient diffusées dedans. J’aimais beaucoup Dragonball, Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque), Orange Road (Max et Compagnie) ou autres City Hunter (Nicky Larson). J’aimais moins Hokuto No Ken (Ken le Survivant) que je trouvais trop violent (et pourtant, il était déjà largement édulcoré par rapport à la VO, revue depuis, et c’est clair que de toute façon ça n’était pas de mon âge. Merde, je devais avoir 8 ou 9 ans). Auparavant, il y avait aussi Cobra dans Récré A2, ou Captain Harlock (Albator).

J’ai commencé à lire des manga avec Akira et Dômu (Rêves d’Enfants), tous deux de Otomo, vers 1991. Empruntés à la bibliothèque. Ce fut un choc. J’étais peut-être un peu jeune. Tant pis. J’ai vu le film Akira en 1991 en mentant sur mon âge au cinoche. Ce qui n’était qu’un passe-temps (matter bêtement des dessins animés à la télé) s’est progressivement mué en hobby, puis quasiment en passion. Il m’a fallu un peu de temps pour commencer à y investir de l’argent. La sortie de Manga Player, magazine de prépublication de manga issu du même groupe que le désormais défunt Player One a beaucoup aidé. C’est grâce à Manga Player que j’ai découvert les oeuvres de Shirow Masamune, et notamment ce que je considère comme son chef d’oeuvre, Kokaku Kidotai (dont le premier volume se nomme Ghost in the Shell et le second volume Manmachine Interface, il faudra expliquer ça aux commerciaux de Glénat qui n’ont rien compris).

En prépa, j’ai eu la chance de rencontrer plusieurs personnes qui m’ont aidé à connaître de nouvelles oeuvres. Notamment mon colocataire Laurent, que je remercie énormément si un jour il me lit, qui m’a prèté la quasi-totalité de son impressionnante (pour l’époque, j’ose même pas imaginer maintenant) collection de manga. C’est grace à lui que j’ai découvert le génie de Tezuka Osamu, et que je me suis acheté les 8 volumes du chef-d’oeuvre qu’est Bouddha d’un seul coup. Un grand merci également à Fabien, qui disposait d’une collection de K7 qui m’avait fait rêver à l’époque. Grace à lui, j’ai découvert une série qui allait profondément me marquer, il s’agissait de Shinseiki Evangelion.

J’en profite au passage pour hurler ma haine envers les distributeurs français qui nous inondent de titres de Clamp. Je les hais. Je hais la mièvrerie de Magic Knight Rayearth. J’aimais le début de X, mais ça tourne vraiment en eau de boudin. Je hais la nullité de Dukalyon. Je hais le gnagnan de Clover, de Celui que j’aime, de J’aime ce que j’aime. Je hais l’absence totale de scénario de Chobits. Faut croire que je suis allergique. Bordel, il a fallu des années pour qu’on ait Monster ou une édition à peu près correcte de Berserk, on attend toujours MPD Psycho, et pendant ce temps là on était englués dans les daubes Clampesques. Je crois que c’est surtout ça qui m’énerve.

Une fois en licence, j’ai eu la chance de rencontrer Youpy. Un mec génial, qui en plus était aussi fan d’anime que moi, voire plus. Le net aidant, nous avons découvert ensemble de plus en plus de séries mythiques, comme Berserk ou Cowboy Bebop. Jusqu’à la série que je considère désormais comme la référence. Ma série culte. Le génialissime FLCL. Dont j’attends toujours la sortie en DVD, d’ailleurs. Mais qui est enfin prépublié dans Shonen.

Finissons en remarquant qu’il sort de plus en plus de séries en France, que ce soit en manga ou en anime. Le bon côté, c’est qu’on dispose incontestablement désormais d’un choix véritable, sorti des séries télé archi-connues comme Dragon Ball, Saint Seiya ou Hokuto no Ken. Le mauvais côté, c’est qu’on se sent un peu perdu au milieu de cette avalanche de nouveaux titres. Et que finalement, ça coûte cher. Même si je suis content quand je regarde ma collection de manga sur mon étagère.

Le nain

Dans la catégorie: Geekeries — kwyxz le 27/01/03 à 8:40

Quand une personne que vous aimez s’en va à 14000 km de vous, le nain Ternette, c’est génial. C’est moins ruineux que le téléphone. C’est plus rapide que la poste. On peut discuter des heures entières en temps réel sans soucis.

Le nain Ternette, ça rulez.

Mais par le nain Ternette, on ne peut pas se serrer dans les bras l’un de l’autre. On ne peut pas se faire de confidences entre quatre z’yeux devant une bonne bière. On ne peut pas juste se regarder en se disant combien la personne qu’on a en face de soi est exceptionnelle.

Le nain Ternette, finalement, ça suxe.

Rigolo

Dans la catégorie: Geekeries — kwyxz le 26/01/03 à 4:14

Les media ont poussé les hauts cris : le réseau est menacé. Samedi, Internet a été “ralenti” par un “virus” qui a perturbé “la navigation sur le web et l’envoi de mail”.

Finalement, le virus en question s’avère être un ver qui attaque les serveurs SQL Server 2000, un produit qui nous vient de chez devinez qui ?

Et dire qu’il reste des millions de couillons pour préconiser l’utilisation de ces softs de merde en entreprise. J’en reste pantois.

En définitive

Dans la catégorie: It's a mad world — kwyxz le 24/01/03 à 22:00

De chez nous, on les voit comme arrogants. Hautains. Peu polis. Ils conduisent comme des sauvages. Leur air est irrespirable. Leur équipe de foot vedette fait plus rire qu’autre chose.

Et pourtant, qu’est ce qu’ils ont une belle ville, ces salauds de parisiens.

Glande

Dans la catégorie: Misc — kwyxz le 23/01/03 à 19:36

Il est impressionnant de constater à quel point plus on a de boulot, plus le boulot en question est difficile, et plus on est à la bourre pour le faire, bah moins on a envie de le faire. Et plus on glande.

Bilan, cet après-midi, je l’ai passé à lire des blogs sur le web, à lire Usenet, à discuter sur IRC et à écouter de la musique plutôt qu’à me taper du C++. Merci donc à ChodaBoy, à SatanKit, à Jonathan de Korn, à Phelim de Day One, et à Renaud Séchan de m’avoir tenu compagnie. C’était très sympa de votre part, on recommence quand ?

Doing all right

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 22/01/03 à 14:06

Après avoir posté un commentaire anormalement long chez Guenille, j’ai eu envie d’écouter Day One. Parce que mine de rien, I’m Doing Fine reflète bien l’état dans lequel je me trouve en ce moment. En fait je crois que je viens à peine de comprendre pourquoi j’ai toujours adoré ce morceau. Dommage, j’ai oublié d’emmener le CD à la fac ce matin.

Everyone has their own centre to this universe, but it stops right there.
And kids who try and see it all, writing graffiti on the wall, but it stops right there.
And we’re all in the know from one television show, but it stops right there.
And take care of yourself, cause it’s all about ourselves, and it stops right there.

I’m lost looking in a sea of faces everywhere, now where did she go ?
I need to find her quickly to immerse my insecurity,
I’m lonely amongst these people.

And I need to feel love, and I need to feel part of something.
Is that strange ?

And why are they reluctant to talk, and why do they look alone when they walk ?
I see a face but no names.

But despite my confusion, I’ve come to the conclusion that people need people.
It’s something I forget but I’ve come to accept that people need people.

And I’m alright, and I’m ok, I’m surviving well without you.
And what did you want, and what did you expect, did you want me to still talk about you?

No, no way, I’m on my own now, and doing fine.
No, no way, I’m on my own now, and doing fine.

And anyone can give money to a good cause, but it stops right there.
And anyone can sign a petition to change the law, but it stops right there.
And we can believe in socialism, or any theorism, but it stops right there.
And take care of yourself, cause it’s all about yourself, and it stops right there.

But I’m not part of this, I’m not seeing what they’re seeing, I’m staring at the ceiling to the world, to see what is lying on the horizon, maybe I’ll see you again someday girl.

But despite my raw deal, I still feel that people need people.
It’s something we forget, but we must accept that people need people.

And I’m alright, and I’m ok, I’m surviving well without you.
And what did you want, and what did you expect, did you want me to still talk about you?

No, no way, I’m on my own now, and doing fine.
No, no way, I’m on my own now, and doing fine.
I’m doing fine

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Dans la catégorie: Geekeries — kwyxz le 21/01/03 à 11:37

Ta race, Blogger.

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